mardi 30 septembre 2008

Deuxième jour de cours

Il pleut encore. C'est à cause des résidus du 15ème typhon de la saison, qui arrivent sur les côtes du Japon. Normalement il n'y a pas de souci à se faire, les vents se sont calmés, par contre demain il faudra encore sortir le parapluie.

Je n'avais pas cours ce matin, et malgré le réveil mis à 7h, je ne me suis levée qu'à 9h, j'ai du mal à reprendre le rythme. Matinée kanji (= idéogrammes, caractères chinois) + grammaire. L'après-midi, j'avais un cours de kanji (la prof est chinoise !) et un cours de lecture.

La prof de kanji nous a donné la liste de ceux qu'on va apprendre pendant le semestre, on devait dire si on les connaissait déjà ou pas. Il y en a plein dont je connais le sens mais pour lesquels je ne connais qu'une seule des prononciations (parce que les caractère chinois utilisé dans le japonais, en plus d'être composés de plein de traits dans tous les sens, ont des prononciations différentes, souvent au moins une d'origine japonaise et une d'origine chinoise, et suivant leur utilisation, seuls ou avec d'autres kanjis, les prononciations changent...). Je suis particulièrement au point sur les kanjis qui expriment des sentiments, ça doit être un reste des traductions de paroles de chansons de cet été...
Même problème qu'hier, chaque cours ne dure que 40 minutes pour qu'on puisse aller en tester un autre après, du coup on ne fait presque rien. Vivement la semaine prochaine.

Je suis rentrée à la résidence épuisée de n'avoir presque rien fait, et je me suis remise aux kanjis et au vocabulaire (étant donné le nombre de kanji que je ne connais pas, il va falloir que je tienne ce rythme un certain temps). Promis, je ne vous raconterai pas tous les jours ce passionant emploi du temps.

J'ai dîné sans Li Na, qui est partie aider son copain à acheter un téléphone portable à Shinjuku. J'ai fait une soupe de udon (grosses nouilles de froment). Et comme j'avais du potimarron dans le frigo, j'ai tenté une recette japonaise, de potiron à la sauce soja, mais je crois que j'ai fait cuire le tout trop longtemps, du coup ça a fini en soupe. La voilà, dans la tasse-liste de révision des kanji (sur la tasse il y a tous les idéogrammes comprenant le composant "poisson"). Y'a encore une Chinoise qui est venue me demander si j'aime cuisiner ! Bon, celle-là ne m'a pas sorti que j'étais bonne à marier.


Et en bonus, le dîner d'hier, kinoko gohan, du riz qui a cuit avec des champignons, de la sauce soja et du sake, et une soupe miso au daikon (énorme radis blanc) et au poireau. Un délice.


C'est tout pour aujourd'hui. Demain, je vais essayer d'ouvrir un compte en banque, ça promet.

lundi 29 septembre 2008

giri-giri de itsumo ikiteitai kara...

Premier jour de cours, il a plu des cordes toute la journée. J'ai commencé à 9h pour trois heures de sougou nihongo, c'est-à-dire les cours généraux (par opposition aux cours spécialisés lecture, écriture, etc.). On a eu droit à une présentation en longueur du prof par lui-même, il nous a raconté ses débuts en tant qu'étudiant étranger à Shanghai... Ensuite, test pour vérifier si on est dans le bon niveau, résultats la semaine prochaine, ou peut-être mercredi. Dans le test, il fallait, entre autres, écrire un texte sur le thème "Mes rêves pour le futur" (après le test de placement où on nous demandait d'écrire sur "les ordinateurs", tout cela est vraiment passionant). J'ai donc expliqué que je n'en ai pas, et brodé sur je savais pas quoi faire plus tard, il va être content... Puis étude d'un point de grammaire avec force exemples et répétition. J'avais oublié ce à quoi ressemblait un cours de langue...

Je suis rentrée déjeuner à la résidence, puisque j'avais plus de deux heures de pause, je me suis fait des aubergines sautées, et par là même ai encore épaté une des Chinoises de l'étage, il parait que je suis la seule Française qui fait la cuisine... ce qui n'est même pas vrai, hier Sarah s'y est mise aussi et a fait cuire du poisson périmé de deux jours, il avait une odeur étrange.

J'ai réussi à arriver avec 3 minutes de retard à mon cours d'écoute, à cause des horaires bizarres des cours ici : périodes de 90 minutes avec 10 min de pause entre chaque, forcément avec mes aptitudes en calcul mental je me suis trompée, je croyais que le cours commençait à 14h50 alors que c'était à 14h40. Le cours a duré seulement 40 minutes, car pour les cours spécialisés cette semaine, on peut faire son marché : pendant la première moitié de la période on va au cours auquel on est inscrit, pendant la seconde, on peut aller essayer un autre cours.

Je suis donc allée faire des courses chez le primeur, et en chemin, en remplacement de la pub pour le dernier single des SMAP, j'ai croisé ça :


Et oui, y'a un Haruma de 4 m de haut dans le carrefour pour aller à la fac. Le drama Bloody Monday commence le 11 octobre, et il va sans dire que je vais le regarder...

Sur le retour j'ai réalisé que j'ai égaré mes écouteurs et mon antenne radio de téléphone portable en arrivant en retard au cours de l'après-midi. J'ai hésité à aller voir les objets trouvés du bâtiment 22, mais suis finalement rentrée directement à la résidence. Et j'ai bien fait. Dans la boîte aux lettres, il y avait... une lettre du fan club des News/Kt/K8, l'inscription s'est faite plus rapidement que je ne le pensais. Je m'installe dans mon fauteuil pour étudier ça tranquillement. Dedans, un affreux porte-clés bleu avec le numéro de membre, quelques pages de revue avec des photos de la tournée d'été des K8, et des mini interviews des membres de tous les groupes. Et une feuille avec le programme de la tournée des News, qui commence fin octobre.


J'essaie de comprendre l'essentiel dans les feuilles pleines d'idéogrammes que je ne sais pas lire, et je tombe sur : deadline pour les concerts de décembre et janvier, 29 septembre. Aujourd'hui donc. Panique à bord. Il est 16h30, la Poste ferme à 17h. Li Na me wizze sur MSN mais forcément c'est ce moment là que mon PC choisit pour ne plus accepter aucune entrée. Deux minutes plus tard, elle sonne à ma porte, les papiers à la main, elle vient elle aussi de recevoir la lettre aussi. Entre temps j'ai mis mes chaussettes et un pull, pris le reste d'argent que j'avais dans mon armoire, rempli le papier pour les demandes de place (heureusement que presque tout était déjà pré-rempli, il ne restait plus qu'à mettre les souhaits pour les dates de concerts, j'ai mis les trois dates de Tôkyô, c'est le plus pratique pour moi (c'est à 15 minutes en bus), et les derniers concerts au Tôkyô Dôme était vraiment spectaculaires (ils avaient même fait chanter (?) Yamapi au milieu d'une fontaine).


Ruée dans les escaliers, j'en ai oublié mes chaussons dans ma chambre. Li Na a oublié son parapluie dans la sienne et en a pris un au pif dans le porte parapluie. Arrivées à la Poste, la guichetière nous dit que les furikomi (transferts d'argent) au guichet c'est jusqu'à 16h seulement. Elle a dû bien rire en voyant pourquoi on voulait envoyer les furikomi, c'était écrit "NEWS Concert" en gros sur le papier. Donc on a fait la queue pour la machine automatique, et une fois notre tour arrivé, la guichetière est venue nous aider à appuyer sur les boutons, la machine était toute en japonais forcément. Je pense que j'ai compris et que j'arriverai à le refaire toute seule la prochaine fois (pour les Kat-tun ^^). J'ai donc utilisé un tiers du peu de liquide qui me restait pour commander des places pour un concert de boys-band... (j'en ai demandé deux, j'espère que j'en aurai une pour Julie aussi). On est rentrées à 17h10, épuisées... c'était giri-giri a dit Li Na (giri-giri signifie "de justesse", "à la limite")...

Tout ça pour découvrir dans l'enveloppe de la Janiizu un petit papier bleu disant qu'il y avait eu une erreur dans l'annonce des deadlines, et qu'elles étaient repoussées de 3 jours... Pas grave, au moins c'est fait, je peux m'en retourner à mes kanjis.

dimanche 28 septembre 2008

Week-end tranquille

Rien de bien passionnant à signaler ce week-end (du coup, ce post ne parle presque que de nourriture), je suis restée au calme dans le quartier de Nishi-Waseda, et il faisait un temps nuageux.

La Waseda International Community et le cercle Niji no Kai avaient organisé une réunion d'information pour les étudiants étrangers, sous le titre attrayant "ce qui ne vous a pas été dit pendant les réunions d'orientation organisées par l'université". Sur l'affiche c'était écrit qu'on ne s'ennuierait pas, et pourtant la première heure a été mortelle... heureusement la deuxième, pendant laquelle il nous a été passé des petits films faits par les étudiants était plus réussie. Ainsi il parait que les garçons japonais aiment quand une fille leur dit baka (idiot) ou usotsuki (menteur). Pourtant, Kamenashou n'a pas eu l'air d'apprécier quand l'héroine lui a lancé usotsuki à la figure, dans l'épisode 2 de Tatta hitotsu no koi que j'ai regardé hier soir...

Tout cela m'a permis de me rappeler pourquoi je n'ai jamais mis les pieds dans les animations organisée par le Bureau des Elèves de l'ENS. Li Na et moi, quelque peu échaudées par la réunion d'information, avons préféré ne pas aller à la soirée organisée après la réunion ... à la place, on a cuisiné et dîné dans la cuisine du quatrième, après s'être perdues en rentrant de la fac par un autre chemin, on a failli se retrouver à Mejiro, bien trop au nord !

Ce matin j'ai reçu un colis venant de France, avec, en plus de mes dictionnaires de grammaire japonaise (et anglaise !), des friandises, je vais me régaler avec du nougat, de la confiture et du chocolat. Merci Maman ! Ici, les bureaux de Poste sont fermés le samedi et le dimanche, par contre les colis sont livrés même le dimanche, c'est à n'y rien comprendre...


Cet après-midi, j'ai passé mon premier coup de fil en japonais, c'était sportif. Heureusement que je pouvais basculer sur l'anglais en cas de souci.

Puis je suis allée faire des courses d'équipement, pour combler les manques de mon minuscule placard à ustensiles de cuisine et ingrédients. J'ai acheté (et oui, je vous raconte mes courses...), entre autres :
- des petits bols en céramique qui passent au micro-ondes, pour réchauffer le riz, comme il n'y a que deux machines à cuire le riz par étage, et que c'est l'aliment de base de tout le monde, elles sont toujours utilisées au moment des repas. La technique la plus rationnelle semble donc de faire cuire le riz pendant un moment de calme, et de le passer au micro-ondes avant de le manger. En ce moment, le riz qu'on achète au supermarché est du riz de la nouvelle récolte, il parait que c'est meilleur, moi j'ai un peu du mal à faire la différence, mais il est bon. La notion de "riz primeur" n'existe pas encore vraiment en France, encore que l'an dernier j'ai trouvé du riz Taureau Ailé (sachet blanc) qui mettait ça en avant.

(le stock de riz acheté hier)

- un cul-de-poule un peu plus grand que ceux qu'on a à disposition, pour faire de la pâte à crêpes par exemple
- un fouet,
- une balance électronique, d'autant plus utile que je n'ai trouvé nulle part de verre gradué permettant de doser la farine, le sucre et les autres ingrédients. Les seuls verres qu'il y a dosent par tasse, ou alors en centilitres, mais aucune de mes recettes ne fonctionne par tasse!
- un plat pour mettre le brownies que je vais bientôt tenter de faire cuire dans le toaster.
- un carnet pour écrire mes recettes, dessus c'est écrit "notez quelque chose de bon". Il y a énormément d'articles de papeterie avec des phrases en français ou en anglais, dont le sens est parfois difficile à saisir.


Il ne me manque plus qu'un cuiseur vapeur en bambou, ça devrait pouvoir se trouver en 100 yens shop, mais je n'en ai pas vu pour le moment. Et pour les crêpes, il faudra que j'achète une spatule, celles qui sont à la cuisine sont déjà toutes fondues j'ai l'impression qu'il y en a plus d'une qui n'avait jamais fait la cuisine toute seule avant d'arriver ici.

Tous ces achats doivent vous permettre de penser que j'ai décidé de ne pas me laisser dépérir. Je crois même que je vais repasser au petit-déjeuner riz-soupe miso-légumes, à la place du petit-dej pain éponge-confiture. (Ne t'inquiète pas Maman, la confiture que tu m'as envoyée ira très bien avec les crêpes). Par contre je n'ai toujours pas décidé comment je ferai pour les repas de midi : restau du campus, onigiri de la coop, ou alors o-bento maison ?

J'ai testé mes nouveaux outils tout à l'heure, en préparant un dessert japonais, imo-yokan, à base de patate douce. Ce n'est pas forcément très appétissant vu comme ça, mais c'est très bon. La patate douce d'ici est moins aqueuse et plus sucrée que la patate douce qu'on trouve en France, et elle a un délicieux petit goût de châtaigne.


Avec l'habitude, et les conseils avisés des autres Françaises de l'étage, je commence à bien être au point à propos des différents magasins et des prix pratiqués sur l'alimentaire. Il y a aussi quelques primeurs qui vendent des fruits et des légumes moins chers qu'au supermarché. En fait c'est assez difficile de comparer les prix avec ceux de la France. D'abord il y a le problème de la conversion. Mais en plus, ici la plupart du temps les prix sont donnés à l'unité, ou au sachet, rarement au kilo : un nashi coûte 100, ou 150 yens pièce pour un très gros, le chou était à 90 yens hier (vraiment pas cher pour le coup)... je pense que se débrouillant bien, il va être possible de manger équilibré et bon sans trop trop dépenser.

Ce soir, okonomiyaki (littéralement "ce que vous voulez - grillé"; espèce de crêpe épaisse, la pate est mélangée avec du chou et du poireau).


Et demain matin, 9h, début des cours.

vendredi 26 septembre 2008

Excursion à Kamakura

L'International Community Center de Waseda avait organisé deux excursions avec les étudiants étrangers aujourd'hui : une à Nikko, une à Kamakura, deux lieux majeurs du patrimoine culturel japonais. J'ai eu la chance de pouvoir aller à Kamakura (il y eu 60 candidatures et seulement 20 places, d'où un tirage au sort, heureusement que le porte-bonheur acheté au Meiji Jingu semble fonctionner!).
Rendez-vous à 8h10, pour la découverte d'un premier aspect de la culture japonaise, la rush hour dans le métro. Un vrai bonheur... ça rappelle la ligne A du RER aux environs de 8h du matin. Différence notable, et appréciable, c'est que tous les trains sont climatisés., et que beaucoup sont aériens (c'est le cas de la Yamanote, la ligne que j'emprunte le plus souvent et qui fait le tour du centre de Tôkyô). Et puis, même à l'heure de pointe, quand les Japonais attendent le train, ils se mettent en file indienne!

Après une bonne heure et demi de trajet, arrivée à Kamakura. Nous sommes d'abord allés au sanctuaire Tsurugaoka Hachimangu, qui se trouve au bout d'une allée d'un bon kilomètre, plantée de cerisiers (elle a été commandité au XII° par un Shogun qui souhaitait honorer les kami (dieux) pour que la grossesse de sa femme se passe bien). C'est un sanctuaire shinto, fondé en 1063, reconstruit depuis (l'actuel bâtiment principal date de 1823).



Avec les distributeurs automatiques d'augures...

... et les pretresses-vendeuses de porte-bonheur (j'ai oublié leur nom).


Puis retour par la rue touristique de Kamakura, komachi toori, où s'alignent boutiques de souvenirs, de sembei, de confiseries,... et même une boutique de crêpes à emporter, rue tellement touristique qu'il n'était pas possible d'y déjeuner à moins de 1000 yens.


Du coup, on est plusieurs à s'être contentés d'un bento (boite pique-nique) de la superette près de la gare. Et puisque j'en suis au combini, Ayu (et Manon, Mélia et Julie), voici le Yamapi du jour, qui fait de la pub pour un truc à la protéine (j'ai eu l'oeil vif sur ce coup là, la photo était minuscule).


Puis visite d'un autre temple, Hasedera, dans le sud de la ville cette fois. C'était un temple bouddhiste situé en hauteur et au milieu de jardins, magnifique.



Ambiance à mille lieues de l'agitation tokyoïte.


Depuis la terrasse près du temple, on voyait l'Océan, et on sentait l'odeur de la mer et des algues.

Cette étrange armoire contient tous les enseignements de Bouddha. Un bon fidèle se doit de les avoir lus dans sa vie. Mais pour gagner du temps, les croyants ont mis au point un système ingénieux : l'armoire est circulaire et tourne autour d'un axe central. Il y a des poignées pour la faire tourner, comme ça les écrits sont déplacés, c'est un peu comme si ils avaient été lus.


Dans le même quartier, il y avait aussi le fameux grand Bouddha de Kamakura (le Daibutsu). Il est en bronze et mesure 13,35 m (c'est la deuxième plus grande statue japonaise de Bouddha), et date de 1252. Ses oreilles longues symbolisent la longévité dans le bouddhisme. Entre ses yeux, on voit un tortillon en argent, c'est par là que Bouddha illumine l'univers pour le sortir des ténèbres.
Les Japonaises avec qui on était disaient que le grand Bouddha était sûrement un canon de beauté à son époque... les choses ont bien changé.


Après ces deux visites, nous avons pris le petit train qui relie Kamakura à Enoshima. C'était assez impressionant, le train passait à deux doigts des maisons (maisons serrées les unes contre les choses, dans le souci d'économie de place bien japonais). Il a aussi longé la côte, et on a pu voir l'île d'Enoshima.


Ensuite on a changé de moyen de transport, pour prendre le monorail, qui circule dans les airs, au dessus de la route. Ca donnait l'impression de voler.


Nous avons joué les apprentis potiers chez un artisan, chacun avec un tour manuel, et pour tâche de faire sa propre tasse. Heureusement que le potier était là pour corriger nos maladresses ! Résultat dans un mois, il faut maintenant que nos œuvres soient mises en couleur et cuites, ou peut être l'inverse d'ailleurs.


Bilan : Kamakura c'est magnifique. Les excursions en groupe, c'est sympa pour rencontrer des gens et pratiquer le japonais et l'anglais. Mais ça a un côté un peu trop contraignant à mon goût, je serais bien restée plus longtemps à traînasser dans les boutiques de la rue commerçante de Kamakura, et allée faire un tour sur la plage...

Retour par le train toujours aussi plein, plus d'une heure de trajet debout... arrivés à Takadanobaba, les membres de l'ICC ont réussi à nous trouver une izakaya pour aller dîner tous ensemble. Le restaurant était au quatrième étage d'un immeuble, avec deux types de salles : des salles pouvant accueillir une vingtaine de personnes autour de deux tables (parfaites pour les nomikai), et des petites cabines de deux ou trois personnes. La nourriture n'était pas mauvaise mais n'avait rien d'extraordinaire, par contre on a bien ri. Je ne sais pas combien le restaurant pouvait accueillir de clients, mais c'est une machine qui tourne bien, et ou tout est rationalisé : on commande les plats et les boissons sur un boitier électronique, qui calcule aussi l'addition et même divise le prix par le nombre de personnes pour savoir combien chacun doit payer!


jeudi 25 septembre 2008

Akiba + Kinda Myojin

Ce matin, visite médicale, non obligatoire, mais indispensable si on compte utiliser les équipements sportifs de la fac (salle de musculation, piscine). Du coup, il y avait un monde fou, et il fallait bien compter 1h30 pour faire le tour des différents postes. Analyse d'urine, contrôle de la vision, mesure du poids et de la taille, tension, entretien avec un médecin parlant à peine anglais (du coup, impossible de savoir ce qu'ils appelaient measles, il semblerait que ce soit la rubéole). Il parait que je vais bien.

Puis repas sur le pouce, parce que j'avais rendez-vous avec Julie à Akihabara à 13h. J'ai donc acheté deux onigiri à la coopérative de la fac (y'a plein de choses moins cher pour les étudiants). L'onigiri, c'est l'équivalent japonais de notre sandwich, mais version riz : une boule (souvent un triangle) de riz, avec un peu de garniture au milieu (prune salée, algue kombu, etc.).


La principale différence avec ceux que je fais à la maison, c'est que ceux du commerce sont emballés de telle sorte que tant que l'onigiri n'est pas ouvert, la feuille d'algue nori ne touche pas le riz, elle ne prend donc pas l'humidité, et reste bien croquante. Pour ouvrir l'onigiri, il faut d'abord tirer sur le 1, puis sur les languettes 2 et 3, qui libèrent la feuille qui était entre le riz et la feuille de nori. L'un des deux était au thon rouge cru avec du wasabi (un condiment proche du raifort), l'autre, je n'ai pas réussi à identifier à quoi il était. Après étude des kanji écrits sur l'emballage, il semblerait que c'était de la volaille.

Puis, avec Li Na, j'ai retrouvé Julie à Akiba, le quartier de l'électronique dont je vous ai déjà parlé il y a une dizaine de jour. J'ai investi dans le système de réception de la TNT raccordable à l'ordinateur, ça fonctionne très bien, la qualité de l'image n'est pas extra parce que j'ai pris un récepteur à 3000 yens, il y en avait jusqu'à 9000 yens, mais mais ça suffit largement, d'autant plus que c'est un système inutilisable en France.

Attirées par l'affiche de Kurosagi (un drama avec YamaPi - l'affiche n'était pas à vendre, au grand désespoir de Julie), on est entrées dans une boutique de CD et DVD d'occasion. Il y avait plein de singles à 50 yens, classés n'importe comment. Les fouilles dans les étagères n'ont permis de dénicher que du Kinki Kids, du V6, un peu de Arashi, et le single des Smap "dangan fighter" en au moins 10 exemplaires, à croire qu'il était vraiment nul et que tout le monde l'a revendu. Pas la moindre trace de News, Kat-tun ou Kanjani8...

A dix minutes de marche du bruit et des couleurs criardes d'Akiba, nous sommes allées faire un tour au temple Kinda Myojin, qui est paraît-il le plus vieux de Tôkyô, il a été fondé en 720 (et reconstruit depuis bien sûr). Il est dans un endroit un peu en retrait, du coup on était les seules touristes étrangères, c'était agréable.

(Le portail d'entrée vu de l'intérieur. Vous noterez,
sur la droite, les indispensables distributeurs de boisson)


(Le temple en lui-même, avec à gauche, comme il se doit,
une boutique de souvenirs et de porte-bonheur).


Demain, avec un groupe d'une vingtaine d'étudiants étrangers et une demi-douzaine d'étudiants japonais, excursion à Kamakura, pour voir le grand Bouddha, et la mer !

mercredi 24 septembre 2008

Radio

Rien de notable aujourd'hui, pour me remettre des émotions d'hier, je n'ai rien fait, sauf une petite balade sur la Waseda toori, l'avenue la plus proche, chez les bouquinistes. Je ne sais pas si c'est à cause de la proximité de l'université de Waseda (Waseda daigaku, abrégée en Sôdai, puisque le premier caractère de Waseda se lit aussi ), mais il y en a vraiment plein. Toutes les boutiques sont identiques, agencées de la même manière, mis à part si on retient le nom ou le visage du gérant, je ne sais pas comment on peut les différencier! Ce qui est frustrant, c'est que je suis incapable de lire ces livres. J'ai bien repéré des vieux romans d'Haruki Murakami (l'auteur de La ballade de l'infini) qui n'ont pas été traduits en français, mais il va falloir que j'attende un peu pour pouvoir les lire. En attendant, je lis le quatrième tome du manga Kiss and never cry, une histoire de patinage artistique (par l'auteur de Kimi wa pet!, au fait Maman, tu es rendue à quel tome?!).

(le coucher de soleil - à 17h)

J'ai testé les KitKat parfum sakura (ce qui signifie cerisier en fleur, et non cerise, donc le parfum est censé être celui des fleurs de cerisier; il existe aussi de la glace à la fleur de cerisier en saumure, je goûterai sûrement ça au printemps), et bien je crois que je ne recommencerai pas. Autant j'ai été agréablement surprise par celui au thé vert, autant là, le goût faisait beaucoup vraiment trop artificiel.


J'ai trouvé comment faire fonctionner la radio sur mon téléphone portable, je vais pouvoir travailler l'écoute ! J'ai mis un certain temps pour comprendre le message d'avertissement qui s'affichait en ouvrant (et qui disait que c'est gratuit d'écouter la radio, mais payant d'aller sur des sites pour avoir les programmes).

Je change de station pour éviter les chansons, car même avec un entrainement intensif à l'écoute de musique de piètre qualitée (doux euphémisme, puisque la playlist Janiizu est ouverte en permanence quand j'utilise l'ordinateur), j'ai parfois du mal avec certaines compositions J-popesques. Sur J-wave, je suis tombée sur émission avec Yui Aragaki, qui a chanté akai ito de kobukuro, c'était plutôt joli. Kobukuro est un groupe de deux chanteurs/compositeurs, un grand et un petit, qui viennent d'Osaka, et qui ont beaucoup de succès en ce moment. Et oui, pour une fois que je ne parle pas de Janiizu... voici un lien vers un de leurs lives pour vous donner une idée.



Et un live d'une de leurs premières chansons, que j'aime beaucoup. Même si ils sont restés assez sobres, notez la différence de look entre l'époque "début de carrière" et celle "artistes sous les feux des projecteurs", est assez amusante.




Il y avait les Arashi dans la TV tout à l'heure aussi, mais la TV sur le téléphone portable ça capte pas très bien. Demain après la visite médicale je vais à Akiba avec Julie, je vais essayer d'acheter une antenne Oneseg pour avoir la TV sur l'ordinateur (et être sûre de ne pas rater l'épisode spécial d'Ikemen paradise!, un drama).

Baie de Tôkyô en bateau

J'ai oublié de préciser qu'aujourd'hui était férié, parce que c'est l'automne. C'était aussi le dernier jour du Tokyo-wan nouryousen, le tour de la baie de Tôkyô en bateau. Et le WIC, l'un des groupes d'échange international de Waseda, avait organisé une soirée pour l'occasion. On s'est donc retrouvés à la gare de Takadanobaba, et (après avoir poireauté une heure, le WIC a quelques faiblesses d'organisation), on est partis en métro pour le port. Là, une grande file d'attente tournicotait jusqu'à l'entrée du bateau, mais tous ceux du groupe ont pu monter.

Le bateau a fait le parcours suivant dans la baie.


La vue était magnifique, avec toutes les lumières de la ville, les grandes roues colorées. Le pont qui joint les deux rives de la baie était particulièrement beau, tout illuminé. Mais les photos ne rendent pas grand chose, le bateau bougeait tout le temps, et mon appareil n'est pas assez perfectionné. Quelques-unes quand même pour donner une idée :



(les postes de déchargement des bateaux de marchandises)

L'aéroport Haneda, celui des vols intérieurs, est juste au bord de la baie, donc toutes les cinq minutes on voyait un avion décoller, et on les voyait très bien, c'était vraiment impressionnant.

A l'interieur du bâteau, l'ambiance était animée, open-bar oblige (par contre il fallait payer pour manger, donc on a mangé une fois retournées à Takadanobaba). Après un verre d'ume-sawa (boisson très légèrement alcoolisée, à la prune), je tanguais déjà, donc je n'ai pas tenté plus loin les expériences oenologiques et me suis contentée de thé froid pour le reste du voyage. Ce qui n'est pas le cas de tout le monde, et à la descente du bateau, certains de notre groupe n'étaient plus en état de rentrer par leurs propres moyens.

Sur le pont, il y avait aussi une scène avec quelques danseuses et de la musique (occidentale et japonaise, je n'ai reconnu que la macarena, YMCA et Happiness des Arashi...). La sono était trop forte, comme toujours, mais il y avait moyen de rester à l'écart de la cohue et de regarder tranquillement le paysage. Une petite photo pour donner une idée des lieux (le bateau était bondé).


Il y avait un nombre conséquent de Japonais en yukata (kimono léger, qui se porte l'été pour les sorties et les fêtes), car ceux qui en portaient un avaient droit à 1000 yens de réduction (sur 2500 de ticket). Les yukata des filles sont souvent très colorés, jaunes, roses, ou alors plus sombres mais avec des fleurs ou une ceinture de couleur. Avec, elles ont un petit sac assorti. J'ai essayé de prendre quelques photos discrètement, mais ce n'était pas facile.


Les garçons portent des kimonos plus discrets, souvent noirs ou bleu-marine, avec des motifs sobres, rayures, points, etc. Et parfois le résultat est loin d'être désagréable à regarder (Ayu, je ne sais pas ce que tu as contre les yukata!!!), au point qu'au retour, légèrement distraites par la faune environnante, Li Na et moi avons failli prendre le métro dans le mauvais sens...

mardi 23 septembre 2008

Otanjoubi omedetou, Julie!

(traduction du titre : Bon anniversaire Julie !)

Encore une journée bien remplie. Le matin, je suis allée à Kamata, dans le sud de Tokyo, pour la fête d'anniversaire organisée pour l'anniversaire de Julie. Julie, dont j'ai déjà parlé dans le post sur Shibuya, est fille au pair pour un an chez Kaori, et s'occupe de la petite Tomoha, deux ans. Kaori avait aussi invité Sayuri, qui part faire fille au pair à Saint-Cloud dans deux semaines. Et deux amies de Sayuri sont passées avec leurs enfants. Si on ajoute en plus le papa de Tomo-chan, cela faisait bien du monde pour le tout petit appartement (pour une description détaillée d'un appartement japonais, voir le premier post du blog de Julie). Au début, Tomo-chan a fait la timide, pendant que Ko-chan, la fille de 4 ans d'une des amies de Kaori, courait partout pour déménager les ballons de baudruche d'une pièce à l'autre.

De gauche à droite, Sayuri, moi, Li Na, Julie, et Tomo-chan.
J'espère récupérer d'autres photos, celle avec Ko-chan est ratée.


On a mangé plein de bonnes choses, des korokke (croquettes) au fromage, des yaki-soba (nouilles sautées), des boulettes de viande, des légumes, ... et en dessert, un gateau-mousse aux fruits rouges, qui se faisait un peu la malle, pas étonnant vu le temps qu'il faisait aujourd'hui.



Pour faire passer le tout, on a grignoté des friandises apportées par Sayuri, et testé quelques goûts étranges de Kit-Kat (le papa de Tomo-chan travaille chez Nestlé à Kobe, et il semble spécialisé dans les Kit-Kat). J'ai goûté celui au thé vert, c'est bon. J'en ai d'autes à goûter, à la mange, à la cerise, mais ils sont au frigo pour le moment, afin de retrouver une forme normale et une texture normale.


Julie a eu comme cadeaux un dictionnaire de japonais pour élèves d'école primaire, plein de trucs Hello Kitty!, Li Na et moi lui avons offert un foulard, et un Myojo (magazine de Janiizu) pour la route...

Après le repas, Tomo-chan n'était plus timide du tout, et nous a bien fait rire en chantant des chansons pour enfants. La voici avec la peluche qu'on lui a apportée.


lundi 22 septembre 2008

Inscription

L'info du jour dans la cuisine, c'est qu'il y eu un tremblement de terre hier matin à 7h, de magnitude 4. Et que je n'ai rien senti du tout, pourtant, Julie, qui l'a ressenti aussi à Kamata, dit qu'il a duré plus de deux minutes...

Aujourd'hui, on devait s'inscrire pour les cours, qui commencent lundi prochain. J'aurai un cours d'écoute, de lecture, d'expression écrite, d'expression orale, d'idéogrammes, et en option j'ai pris prononciation, keigo communication (je ne sais pas trop comment traduire ça, c'est le langage poli en fait), et... un cours intitulé "apprendre le japonais avec les dramas" !! En tout, 20h30 de cours (j'ai pris une unité d'enseignement en rab, puisqu'on a le droit de le faire).

Puis courses, ça met du temps parce qu'on va dans une boutique de fruits et légumes un peu éloignée, mais moins chère. Enfin, tout est relatif, le gros nashi coûte quand même un euro. Je n'ai pas encore testé les légumes typiquement japonais, j'ai prévu de le faire quand j'aurai repéré des recettes à préparer. Li Na était avec moi, et j'ai essayé de la dissuader gentiment d'acheter un paquet de 10 têtes d'ail... mais elle m'a dit que c'est très utilisé dans la cuisine taïwanaise. Et en effet, au dîner, qu'elle a préparé (je m'étais occupée du déjeuner), il y avait forte présence de morceaux d'ail dans la fricassée de concombres/mini-crevettes pas épluchées. J'espère que je ne vais pas croiser JinJin dans le couloir, sinon je n'oserai pas lui adresser la parole.

Rien de notable dans l'après-midi.

Puisque j'ai commencé à parler de nourriture, je vais continuer sur le sujet. Je cuisine pas mal de choses, comparé à certaines autres filles qui mangent souvent des nouilles instantanées ou du riz précuit, à réchauffer au micro-ondes. Les Chinoises font beaucoup la cuisine aussi.

Je cuisine tout le temps japonais, c'est le plus facile avec les ingrédients qu'on a sous la main (on trouve pas mal de choses en 100 yens shop).


J'ai quand même trouvé de la farine normale, j'ai du sucre, les oeufs sont pas chers donc il y a des chances que je me lance dans la préparation de crêpes un de ces soirs. C'est le seul dessert qu'on doit pouvoir faire, il n'y a pas de vrai four. Encore que, j'ai cru comprendre dans la notice des toasters de la cuisine qu'on peut faire cuire des brownies dedans. Si c'est le cas, ces toasters deviendraient une fois de plus mes sauveurs. Car heureusement qu'ils sont là au petit déjeuner, ils transforment le pain de mie carré-éponge (appelé pan, donc pain, quelle hérésie) en quelque-chose d'un peu croustillant et comestible, à condition de mettre de la confiture ou de la crème de marrons dessus.


Niveau pâtisserie, j'ai goûté quelques pâtisseries japonaises, et hier soir, des pâtisseries de style plus occidental, achetées par Katharina en 100 yens shop... j'avais quelques craintes, finalement ce n'était pas si mauvais que ça, la génoise du gâteau roulé au moka n'avait pas un goût industriel. Le "choco mochi", gâteau fort consistant à base de farine de riz-gluant, était même presque bon, malgré son apparence peu engageante.


Mais pour que ce soit vendu aussi peu cher (100 yens = 60 centimes d'euro), je n'ose imaginer ce qu'il y dedans...

Avis aux amateurs : j'ai réussi à trouver un driver pour ma webcam, et à configurer le micro, donc je suis fin prête pour les vidéo-conférences avec MSN.

dimanche 21 septembre 2008

Kagurazaka

Aujourd'hui, c'est le déluge. Je suis en train de tester la fonction régulation du taux d'humidité de ma machine à air conditionné, pour parvenir à faire sécher ma lessive (je n'ai pas pensé à regarder la météo avant de la faire...).

Vers 11h j'ai retrouvé Aki et Li Na, et, après avoir déjeuné chez Matsuya, une des chaînes de restauration rapide qui vend des plats à base de riz et de viande (beurk, j'en peux plus, je préfère les chaînes qui font des udons), on est allées se balader à Kagurazaka, un quartier assez traditionnel de Tôkyô. On est tombées en plein dans une espèce de fête de quartier, avec des stands où on pouvait acheter des patates douces grillées, de l'okonomiyaki, des portes-bonheur (et aussi des photos de Janiizu, pas au même stand néanmoins), de la barbe à papa, des crèpes, ou alors jouer au tir ou à la pêche à la ligne. Mais avec le temps qu'il faisait, c'était vraiment tristounet.


On s'est promenées dans la rue principale de Kagurazaka, où il y a plein de boutiques, dont quelques boutiques de kimono et d'objets traditionnels. J'ai même vu un ou deux restaurants français, donc celui-ci, au nom étrange.


Je n'ai pas fait beaucoup de photos, avec toute la pluie qui tombait ça ne rend rien.

Puis Li Na et moi avons raccompagné Aki jusqu'à la gare d'Ueno, en l'aidant à porter sa valise (pleine de fringues achetées ici) et le petit sac dans lequel il y avait... une affiche avec Okada piquée hier sur un mur. Aki est repartie ce soir pour Taïwan.

De retour au bercail, j'ai essayé d'apprendre les idéogrammes de description des cours auxquels je doit m'inscrire demain. Puis on a essayé de comprendre le fonctionnement du planning dans la cuisine du deuxième étage, et comme d'hab, je suis restée jusqu'à 10h... je ne me suis jamais autant sociabilisée !! Et tout ça en anglais et japonais s'il vous plait.

L'info du jour : Kamenashou a été élu le meilleur porteur de jeans de l'année... des émissions aussi passionnantes, c'est à me faire regretter de ne toujours pas avoir la TV sur l'ordi! Je vais peut être acheter un récepteur quand même, pour pouvoir regarder les infos (et le drama avec Ryo-chan et Nino).

Ps : d'ailleurs je viens de trouver la pub pour le drama. Bon, comme ça, ça donne pas forcément envie de regarder... pourquoi ils nous ont mis du David Bowie ?! Certes, cette chanson est très belle, mais pour les dramas, Arashi convient mieux non?