jeudi 27 novembre 2008

Bains publics

La reprise des cours a été rude. Car, comme il se doit, plus le week-end est long, plus je suis en retard dans mes devoirs. Je n’avais guère travaillé de vendredi à dimanche, et ça n’a pas été mieux lundi, puisque je suis allée à Hanakoganei, pour passer l’après-midi avec Harumi (cf. le post sur Koganei-koen).

Nous sommes allées aux bains publics, avec les enfants, Manaka et Ayato (Matchan et Akkun en pratique). Les Japonais adorent se baigner dans les sources d’eau chaude en montagne (onsen), et en ville, ils vont aux bains publics. Le bain à la maison est aussi une institution, avec un ordre de passage bien défini (le père d’abord, la mère, puis les enfants, dans la même eau – les baignoires peuvent être équipées d’un système de chauffage). Le principe, c’est qu’on se lave avant de prendre le bain, pour ne pas salir l’eau.

Le bâtiment des bains publics est divisé en une partie pour les hommes et une partie pour les femmes. Une partie de chacune de ces deux grandes salles est destinée à la toilette, avec des sièges en plastique, des lavabos, des pommes de douche, des miroirs, des bassines. Puis une fois qu’on est bien propre, on va se plonger dans les bains chauds, à l’intérieur où l’extérieur. C’est super agréable d’être dans une eau à 41 degrés tout en se prenant des gouttes de pluie sur la tête. Par contre ça endort. Mon seul souci avec les bains publics, ça a été de me faire à l’idée qu’il fallait s’y promener toute nue. Mais finalement, on s’y fait vite.

Comme lundi était férié, il y avait beaucoup de monde. Mais être avec des enfants en bas âge s’est vite révélé être un grand avantage. Ils prennent les bassins pour des piscines, veulent faire la planche, passent leur temps à rentrer et sortir de l’eau, du coup les autres personnes qui sont dans le bassin évacuent assez rapidement les lieux.

Ensuite on est rentrés chez Harumi, et allant au passage chercher la grand-mère, et on a mangé de l’oden. C’est un plat familial d’hiver, dans lequel on fait cuire plein d’aliments bizarres dans du bouillon : tofu, konnyaku, poulpe, crevettes, œuf dur, daikon (radis blanc), mochi dans du tofu frit, boulettes à bases de choses non identifiables.


En dessert, on a mangé du mochi (pâtisserie à base de riz gluant) grillé au four. Le premier était fourré aux haricots rouges sucrés, le second aux noix, c’était délicieux.


Et voici les baguettes de Manaka, qui est trop petite pour utiliser les baguettes normales, et apprend donc avec celles-ci :


Mardi j’ai eu cours l’après-midi, et le soir je suis allée à Shinjuku donner une heure de cours de français à l’essai. J’ai fait l’aller et le retour à pieds, ce qui m’a permis de voir les vitrines de Noël d’un grand magasin, probablement Isetan.




Aujourd’hui, cours, sieste pendant la pause de midi parce que j’ai encore plein de sommeil en retard, et re-cours (de keigo, le pire de la semaine avec le cours du lundi matin…). Ensuite, j’ai investi dans des boissons à la vitamine C, parce que je manque un peu d’énergie en ce moment. Quand je n’ai pas cours à 9h, je n’arrive pas à me lever le matin, et le soir je me couche toujours tard. Même quand je prends de bonnes résolutions, il y a toujours une vidéo cocasse de Janiizu à regarder… ah, puisque je parle d'eux, sachez que j'ai réussi à faire référence à Kamenashou deux fois dans un essai... la prof nous a demandé de parler de notre film préféré, j'ai donc écrit sur le drama 1 pound no fukuin... Maintenant, je cherche un thème pour mon exposé de 5 minutes du cours d'oral de mercredi prochain. Si vous avez des idées, je suis preneuse, on n'a aucune consigne. Jusqu'à maintenant on a eu droit à un exposé sur la cuisine de Singapour, les différentes façons de fêter la Saint-Valentin, le fait de dire "à tes souhaits" après avoir éternué, et le projet de vie d'un Taiwanais qui veut devenir avocat.

Demain, test de vocabulaire, vendredi test de kanji et de grammaire, il va falloir que je m'active un peu...

dimanche 23 novembre 2008

Mont Takao

Comme prévu, hier je suis allée à la montagne, et j'ai rapporté plein de photos de paysages, ça va vous changer des photos de plats plus ou moins typiques. L'excursion était organisée par Tomomi, une des volontaires du cours d'oral, qui avait aussi invité quelques uns de ses amis japonais. Nous étions une douzaine. Après une heure de train, nous sommes arrivés, vers midi, au pied du Mont Takao, une montagne de 500 mètres d'altitude environ, qui a la particularité d'être un lieu de balade fort apprécié des Tokyoïtes, encore plus à l'automne, quand les feuilles des arbres rougissent. En avril les Japonais vont voir les cerisiers en fleurs (o-hanami), et à l'automne, les feuilles des arbres (ça s'appelle kôyô). Hier il faisait particulièrement beau et en plus ce week-end est un week-end prolongé (demain c'est férié, pour fêter le fait d'avoir un emploi), il y avait un monde fou à se promener, on se serait cru à la gare de Shinjuku.

Il a donc d'abord fallu faire la queue devant un restaurant de soba avant de pouvoir déjeuner. J'ai pris un bol de tororo soba, nouilles de sarrasin avec de l'igname rapé, qui a une consistance assez gluante mais n'est pas mauvais du tout.


Ensuite, on s'est attaqués à l'ascension du Mont Takao, sur 4 km. La pente était raide (je m'en suis rendue compte en redescendant, ça tirait dans les cuisses), mais le chemin façonné (avec des pierres et peut-être du béton), donc ce n'était pas très difficile. Sur la route on a vu des arbres avec des couleurs magnifiques, mais beaucoup étaient encore verts (les arbres sont en retard cette année).


Dans le groupe il y avait un Mexicain, qui m'a donné l'occasion de me rendre compte que je n'arrive plus du tout à parler espagnol. Quand je veux parler espagnol, les mots viennent en japonais...

(à mi-ascension, vue sur Tôkyô... dans le lointain, on voit même les tours de Shinjuku)

Sur la route vers le sommet, il y avait un temple, avec ses bâtiments, ses statues et ses porte-bonheur en tous genres.


(discipline tout japonaise, on circule toujours à gauche)

Arrivés en haut, on a pu profiter du coucher de soleil, et on apercevait même le Mont Fuji dans le lointain. Il faudra que j'aille le voir un jour...



Au sommet, il y avait, forcément, des boutiques vendant des boissons à 300 yens, et encore des articles divinatoires, dont ceux de ce présentoir, qui l'air de mêler le groupe sanguin et l'horoscope, le tout patronné par un sphinx.


Une statue d'apprenti-moine balayeur.


Pour la descente, on a fait la moitié du chemin sur un vrai sentier de montagne, pour le coup il n'y avait presque plus personne, on avait vraiment l'impression d'être en pleine nature, avec les pierres qui glissent et les racines dans lesquelles on se prend les pieds.


Ci dessus, une boutique de souvenirs, qui vendait aussi des
"manjû du Mont Takao", petits pains fourrés à la pâte de haricots rouges et cuits à la vapeur, dont je n'ai pas saisi la spécificité locale, mais c'était bon. Et j'ai aussi rapporté des petits gâteaux fourrés à la châtaigne, et des sembei (ça c'est pour Harumi, je vais chez elle demain).



De retour à Tôkyô, avec Masa on a profité d'être à Shinjuku pour aller se balader dans Kabukichô à la recherche d'un restaurant, et finalement on est allés manger de l'okonomiyaki (espèce de crêpe avec du chou et du porc) et des yaki-soba à la seiche.


Et puisque je suis dans la rubrique gastronomique, j'ai goûté du camembert fabriqué à Hokkaido, et même si la consistance et le goût étaient différents du camembert, ça avait le goût de fromage et c'était bon !

PS : C'était la Sainte Cécile hier, merci beaucoup pour tous les messages que j'ai reçus!

mercredi 19 novembre 2008

ordinary

Post de mi-semaine, c'est toujours la routine, mais il s'est remis à faire beau. Ce midi, j'ai même pique-niqué dehors au soleil, sans veste d'hiver. Par contre dès qu'il n'y plus de soleil, il fait frisquet.

J'ai encore eu un nouveau strap pour portable ! Décidément, j'aime la coutume japonaise de l'omiyage ! Le principe, c'est que dès qu'on va en voyage quelque part, on rapporte pour les proches, voire pour les gens du bureau, une spécialité de la région, ou un objet typique. Au Japon, il existe un gros marché du souvenir et de la spécialité régionale.
Et donc cette fois, c'est Masa qui est allé à Kyôto, dimanche dernier, et qui m'a rapporté des bonbons traditionnels et un strap avec une maiko. Les maiko, ce sont les apprenties geisha, qu'on peut encore croiser à Kyôto (capitale du Japon avant Tôkyô, ville réputée pour ses nombreux temples et son patrimoine historique). Les bonbons s'appellent konpei tô et sont à base de sucre. Leur goût rappelle assez celui des oeufs à la liqueur qu'on mange à Pâques, le genre de sucreries que j'adore.


Ceci mis à part, pas grand chose de nouveau. Hier une des Chinoises de l'étage s'est essayée à la pâtisserie, c'était assez folklorique. La pauvre a enchaîné les déboires. Sa pâte (dont j'ai du mal à identifier la recette, ça faisait omelette à l'huile avec un peu de farine et de sucre) était tellement liquide qu'elle s'est mise à fuir parce que le fond du moule était démontable. Je lui ai donc prêté mon moule à cake, qui est étanche. Le gâteau a commencé à gonfler, puis il a tellement pris de volume (mais d'une manière étrange, j'ai l'impression qu'il n'y avait pas de levure dedans, et qu'il faisait des grosses cloques), qu'il s'est mis à coller à la résistance du four, et donc à brûler... C'est dommage, j'aurais bien aimé apprendre un peu de pâtisserie chinoise.

Et puis dans les choses notables, bien sûr, la sortie de l'album des News, qui tourne en boucle dans Winamp. Rien de très original, mais de toute façon on ne leur demande pas de révolutionner la musique, juste de ne pas chanter trop faux pendant les concerts (mais au final, comme les sujets défaillants sont en playback quasiment en continu, ça ne chante pas si faux que ça...). Et comme d'habitude, je me suis mise à aimer jusqu'à la pire piste de l'album. Elle s'appelle "Smile maker", et est presque aussi efficace que "nantoka narusa" pour mettre de bonne humeur, sauf que cette fois le style n'est pas Compagnie créole, mais chinoiseries : "jibun no tame janakutemo, dareka no tame ni waraou, yorokondekureta kao, datta taite kureku chikara o"... Il ne reste plus qu'à apprendre les paroles des nouvelles chansons d'ici le concert.
Et puisque j'en suis aux Janiizu, pour celles que l'info intéresse, Yan m'a dit que lors de leur concert à Shanghai (tout premier concert de Janiizu en Chine), les Arashi ont été rappelés quatre fois... il paraît que Papi-Kita était du voyage, donc on peut penser qu'il va chercher à d'améliorer le rayonnement asiatique de sa boutique.

J'espère pouvoir vous faire un post plus fourni en photos ce week-end, samedi je vais avec ma classe d'expression orale au Mont Takao.

dimanche 16 novembre 2008

Ikebukuro sous la pluie

En cette fin de dimanche pluvieux, je vais tâcher de vous raconter ma fin de semaine. Je suis toujours aussi en retard dans mes devoirs, mais je crois que ça va être une constante jusqu'à la fin du semestre. Jeudi soir j'ai donné mon cours de français hebdomadaire, dans le quartier de Shinjuku san-chô-me. J'y suis allée à pieds depuis la fac, en passant par les petites rues et en essayant de me retrouver sur mon plan, mais certaines rues indiquées sur la carte n'existaient pas en vrai (du moins je ne les ai pas trouvées...).

Vendredi, c'était soirée cuisine française chez Masa. J'ai réussi à faire une ratatouille, sur l'unique plaque de cuisson, électrique qui plus est, de la minuscule cuisine. Enfin, ratatouille, si on oublie le fait qu'il n'y avait pas de courgettes dedans. Pas facile de trouver des courgettes au Japon à cette saison, et celles qui j'ai vues coutaient bien deux euros pièce.
Ratatouille + pâtes + fromage de type parmesan, je ne suis pas sûre que ce soit typiquement français, mais c'était bon, et ça n'avait vraiment pas un goût de cuisine japonaise (huile d'olive, herbes de provence, poivre et plein de légumes, ça change du soja).


En dessert, gâteau à base de crème de marrons et de chocolat, sur recette de ma composition, et crème anglaise (qui, en toute modestie, était délicieuse).



Aujourd'hui, balade à Ikebukuro avec Julie. C'est un quartier à deux stations de métro de Takadanobaba, où il y a deux gigantesques grands magasins, façon galerie Lafayette et le Printemps. Sauf qu'il y a aussi un étage "vêtements traditionnels", avec de magnifiques kimonos, et des souvenirs en tissus traditionnel. On a fouiné dans le rayon ustensiles de cuisine , et on s'est égarées à l'étage "habillement pour femmes de plus de cinquante ans", les vêtements proposés étaient assez amusants. Mais bon, l'endroit le plus sympa des grands magasins, c'est comme toujours le sous-sol, avec les rayons alimentaires regorgeant de plats plus appétissants les uns que les autres.




Et des vrais fromages bien de chez nous.



Julie, qui est allée à Kyôto il y a deux semaines, m'a rapporté un pavillon d'or miniature à accrocher à mon portable !




Et pour ne pas oublier que l'album des News sort mercredi prochain :

(c'est à Takadanobaba, à côté de la gare)

mercredi 12 novembre 2008

Froid !

Parmi les choses qui manquent ici, entre les cartes de paiement, le reblochon et les rillettes, on peut aussi citer le chauffage central. Ma chambre est équipée d'un système climatisation/chauffage, que j'ai un peu utilisé en septembre, et que j'aimerais bien utiliser aussi maintenant qu'il fait froid. Le problème, c'est qu'au lieu de produire une douce chaleur comme un bon vieux radiateur en fonte, le chauffage s'apparente plutôt à un sèche-cheveux géant, quand je l'allume les affiches accrochées au mur se mettent à bouger... de temps en temps j'ai des courants d'air chaud, et à d'autres moments des courants d'air froid. Ajoutons à cela le fait que ma chambre est à côté de l'aération du couloir (qui consiste en une ouverture dans le mur de 2 mètres sur 50 cm, fermée par du grillage et des barres style stores vénitiens figés) et que mon pas de porte s'apparente à une petite Sibérie. Je suis bien contente d'avoir pensé à mettre ma polaire dans ma valise. Dehors aussi ça s'est rafraichi, et j'ai sorti la veste d'hiver. J'ai aussi investi dans des gants, au 100 yens shop, étant donné la vitesse à laquelle je perds ce genre d'accessoires, pas la peine d'y mettre une fortune.


Puisque je parle de choses qui ont une faible durée de vie chez moi, j'enchaîne sur ma tasse avec des noms de poissons, qui ce jour a fait une chute fatale, après un excès de zèle de ma part : j'ai essayé de rapporter l'okonomiyaki et la tasse de thé brulant depuis la cuisine en un seul voyage, et ma maladresse naturelle a ressurgi. Heureusement, c'était une tasse 100 yens shop, je n'ai pas abimé la magnifique tasse que j'ai fabriquée lors du voyage à Kamakura, et que j'ai récupérée hier. La voici. Elle n'est pas vraiment ronde...


Hier je suis allée la récupérer à l'ICC (International Community Center), ça a été l'occasion de retrouver les autres personnes qui étaient au voyage à Kamakura. Et de donner quelques conseils à Tatsuki, qui passe samedi un entretien en français pour partir une année à l'IEP de Grenoble.

Aujourd'hui, après les deux cours de la matinée, dont des exercices de keigo dans le cours d'oral (décidément, on va devenir plus forts que les Japonais en maîtrise du langage poli), j'ai réussi à arracher Masa à Nietzsche pour le déjeuner (onigiris du combini,...), j'ai découvert comment utiliser les ordinateurs de la salle informatique (pour imprimer les exercices du cours de français que je donne demain), et j'ai séché le cours de keigo. Comme je suis inscrite à 14 cours et que le nombre de crédits à prendre est 13, je vais laisser tomber ce cours, il est vraiment trop ennuyeux. En plus il a lieu dans une salle sans fenêtres.

J'ai aussi fait de la crème de marrons, pour un gâteau à venir; Et là, je viens de finir un magnifique essai en trois paragraphes et en japonais sur "Pour moi, uchi / soto, c'est...". Uchi signifie dedans, soto signifie dehors, ces deux termes servent, pour un individu, à désigner le groupe dont il fait partie, et les autres gens. Selon le texte qu'on a étudié, les Japonais sont indifférents aux gens qui ne font pas partie de leur groupe, et ont des liens très forts avec les gens de leur groupe (même entreprise, même origine géographique, même classe à l'école, etc.). Si on omet la partie grammaticale de la question, j'ai un peu du mal à comprendre la spécificité japonaise de la chose et les obligations réelles qui découlent de l'appartenance à un groupe. Mais j'ai quand même essayé d'inventer quelques trucs sur le sujet, il ne reste plus qu'à recopier. Si j'en apprends plus sur le sujet, je vous expliquerai en détail. Là je suis prise d'une irrésistible envie de dormir...

dimanche 9 novembre 2008

Yoyogi + Pacific tour

Ca fait pile deux mois que je suis ici.

Heureusement qu'aujourd'hui, Audrey avait prévu d'aller faire un tour à Yoyogi et m'a proposé de venir avec elle, sinon j'aurais passé un dimanche très semblable à mon samedi, c'est à dire avec lever à 10 h, déjeuner au curry à 15 h, et pour seule sortie de la résidence quelques courses au Lawson 100 yens. Il faut dire qu'il s'est mis à faire froid d'un coup, qu'il fait tout gris et nuit à 16h30, ce qui ne motive guère...


On est donc allées se balader dans le parc de Yoyogi (tout près d'Harajuku).


Il parait que des groupes amateurs y jouent le dimanche matin, mais mis à part un groupe qui faisait des sons avec des balais (en les frottant sur le sol, en tapant le manche par terre, j'espère pouvoir vous en proposer une vidéo), point de groupes à l'horizon. Par contre, dans le même quoi, ce qu'il y avait en quantité, c'était des filles avec des sacs argentés sur lesquels était inscrit "ABC-Z Kiss-My-Ft2, first concert".

Et oui, aujourd'hui c'était la deuxième journée de concert des ABC-Z et Kiss-my-ft2 (où vont-ils chercher des noms pareils...) au Yoyogi Stadium. Nous avons pu avoir un aperçu de ce qui nous attend le 30 décembre (nous, puisque finalement Julie a trouvé des places sur Internet pour y aller avec ses amies qui viennent en vacances à Tôkyô, et comme Audrey - à qui je suis en train d'enseigner les bases de la Janiizu - pense que ça peut être marrant un concert des News, elle prendra ma deuxième place).

La passerelle pour traverser la route était encombrée de filles qui se rendaient au concert (oui, presque que des filles... on a quand même croisé un mec avec le même sac argenté), et la cour du Yoyogi Stadium était bien remplie.




La boutique où on peut acheter les goods du concert. C'est d'ailleurs bien écrit que c'est interdit de prendre des photos...

Ensuite on s'est baladées sur Omotesando, à la recherche d'un magasin UniQlo (chaîne de vêtements assez sobres et pas chers)...

Le bâtiment d'exposition Audi, dans le même quartier.

Retour vers 1h30, après un passage à la librairie pour acheter un manuel de français pour Japonais (j'ai un élève!). Après un curry-udon (curry et nouilles donc, pour changer du curry et riz), je me suis lancée dans la cuisine, et ai fait un gâteau aux haricots rouges (base de gâteau de Savoie à laquelle j'ai ajouté de la pâte de haricots rouges achetée supermarché). A refaire, il n'y en a plus.


J'ai appris mon vocabulaire pour le test de demain en regardant le Pacific Tour, ce qui est d'une efficacité douteuse... donc j'y retourne.

Au niveau des cours, rien de nouveau, sauf les leçons sur les accents dans le cours de prononciation. Le rythme, j'y arrivais encore à peu près. Mais l'accentuation... c'est simple, je n'arrive pas à repérer les différences d'accentuations, et je ne sais pas comment les reproduire... mais je vais y arriver ! (gambarimasu ! qu'ils disent ici...).



mercredi 5 novembre 2008

Kampaï !

Aujourd'hui, dans la résidence, c'est la victoire d'Obama qui nous a occupés. Elle a été l'occasion pour Audrey et Sarah de refaire, avec des post-it du 100 yens shop, la déco de la porte d'Emilie, qui nous avait promis le champagne en cas de victoire du candidat démocrate, mais n'était pas là au moment des résultats... elle a néanmoins tenu sa promesse, et il y avait une joyeuse ambiance dans la cuisine du quatrième vers 18h.

(c'est la femme du manager qui tient les bouteilles!)

Emilie a donc sorti sa bouteille de champagne (qui avait fait le voyage dans sa valise en septembre), et voyant cela, le manager est allé chercher une bouteille de sake, puis des trucs à grignoter...

(Champagne, oui, mais verre Hello Kitty!)

Niveau cours, rien de nouveau. J'ai toujours autant de retard de sommeil, donc j'ai du mal à sortir de mon lit le matin (surtout depuis que j'ai mis la couette d'hiver), et à rester bien attentive en cours. Vivement le week-end.

Mardi j'ai vu Akira, on avait déplacé la séance d'échange linguistique à cause du jour ferié. C'est très sympa, comme il se débrouille plutôt bien en français, je lui ai expliqué le système électoral français et ressorti un peu d'histoire. C'était 70% français 30% japonais, mais étant donné que j'avais passé la moitié de la journée de la veille à ne parler que japonais (j'ai même expliqué les cycles Kondratiev en japonais!), ce n'était pas génant de parler un peu français.



Devinette du jour : qu'est-ce c'est ?

Il paraît que c'est de l'oeuf de cane version chinoise, mais je n'ai pas réussi à savoir pourquoi il a cette couleur... je préférais l'allure de la crème anglaise d'Emilie.



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Commentaires en direct de l'émission des Kat-tun, qui vient de commencer

Ca commence bien d'ailleurs, je viens de prendre Ueda pour Jin, à cause d'un bonnet... Les invitées c'est le duo de comique Haruna et Haruka, avec la boulotte que Ryô-chan a jetée dans la piscine après lui avoir chanté faux Sangatsu kokonoka (comprenne qui pourra)... comiques, c'est un bien grand mot d'ailleurs.


Encore que, la partie avec Maru et Jin est plus drôle. Ils simulent un go-kon (rendez-vous de groupe pour se trouver un petit ami), c'est plutôt marrant. Elles appellent Nakamaru "Pot", j'ai pas compris pourquoi.... le pauvre, c'est encore de lui qu'on se moque.



La bonne nouvelle, c'est qu'on est en train de récupérer Jin ...



C'est tout pour aujourd'hui, mes excuses pour ce post un peu décousu !

mardi 4 novembre 2008

Waseda-sai

Hier c'était férié (non, pas à cause de l'anniversaire de Nishikido), c'était la fête de la culture. Et c'était aussi le second jour du festival de l'école, aussi appelé Waseda-sai. Il paraît que c'est le festival d'université qui attire le plus de monde au Japon... et c'est vrai qu'il y en avait, du monde, partout. Et beaucoup d'animations, les différents cercles d'étudiants du campus avaient préparé des représentations.

D'abord, des pompom girls (et oui, encore, mais pas le même groupe que pour les matchs de base-ball; celle fois c'était les Falcons, alors qu'au baseball c'est les Big Bears, en référence au nom du fondateur de Waseda, qui se prononce Ookuma, donc "gros ours").



Puis la version masculine, les Shockers, sur la grande scène devant le vieux bâtiment symbole de la fac. On voit mal à cause de l'écran derrière, mais ils faisaient des pyramides de trois personnes de hauteur. Ils doivent se rater de temps en temps, parce qu'on en a vu un avec un bras en écharpe...



Danses de style plus traditionnel.




Il y avait plein de stands avec de la nourriture à vendre, plus ou moins appétissante. Je ne suis pas sûre que les yakisoba que j'ai mangées étaient vraiment comestibles.


(T'as vu Ayu, c'était Show Time... version pantomime)


Dans un des bâtiments de cours, les salles de classe avaient été reconverties en salles de concert (mais l'acoustique ne suivait pas). Les styles étaient variés, du rock avec chanteur sans voix aux reprises de Morning musume par un groupe dont le bassiste était en costume peluche-pyjama couverture et le guitariste portait une armure en carton, en passant par un groupe de musique... heu... expérimentale, dont tous les membres avaient l'air d'avoir fumé des substances illicites avant, batteur en costume de soubrette, chanteuse et chanteur qui battaient la mesure avec une aubergine et un champignon... Mes oreilles, pourtant habituées à écouter des choses douteuses, ont beaucoup souffert.

Heureusement il y avait des groupes un peu mieux, dont celui-ci, avec plein de cuivres. Le saxophoniste avait vraiment la classe, mais impossible de prendre une belle photo, y'avait des gens qui dansaient devant.




Le festival de clôture s'est déroulé sur la grande scène. Les différents groupes de danse y participaient, on avait donc vu ensemble sur scène les Falcons, les Shockers, le groupe de danse tradi en costume rouge, le groupe de danseurs en pagne, puis des danseuses type carnaval de Rio.


(Désolée, cette vidéo bouge beaucoup, j'étais en train d'expliquer à Masahito que non, ceci n'est une chanson des V6...)

Et bien sûr, impossible d'échapper à la chanson de l'école, version rock instrumental d'abord, puis version tout le monde chante en faisant la chorégraphie, avec les paroles qui s'affichaient (mais y'avait pas les transcriptions phonétiques donc je n'ai pas pu chanter...).





Vers 20h30, alors qu'on se baladait près du campus, on est tombés sur la parade des joueurs de baseball, fêtés en grandes pompes (malgré leur défaite cuisante de dimanche contre Keio, 9 à 4, comme il n'y avait plus d'enjeu ils ont fait jouer les remplaçants) dans le quartier. Le gérant d'une boutique de bento avait sorti une banderole, des gens étaient aux fenêtres et d'autres suivaient le défilé à pied.


Malgré ce week-end prolongé, je suis toujours aussi en retard dans mes leçons... demain, test de kanji et de keigo.


dimanche 2 novembre 2008

baseball (suite)

Voici quelques vidéos pour vous donner une idée de l'ambiance dans le stade (la qualité n'est pas très bonne, c'est de la faute de Youtube).



Et bien sûr, la chanson de Waseda...



Aujourd'hui je n'ai pas fait grand chose, j'ai rattrapé tout le sommeil que j'avais en retard. Et essayé de m'avancer un peu pour les cours de la semaine prochaine.

J'ai aussi fait un petit pain sucré au sésame, je n'avais pas d'alu donc ça a cramé un peu sur le dessus, mais sinon c'est un résultat très concluant, qui a à peine eu le temps de refroidir!




samedi 1 novembre 2008

wabi-sabi + sôkeisen

Hier soir, c'était Halloween ici aussi, avec décorations de circonstances dans les magasins, et quelques costumes étranges croisés à Shibuya. Pour ma part, ma seul participation à l'événement a été de choisir un plat de tempura contenant du potiron. Avant ces tempura (ce sont des beignets, de légumes, de poisson), je suis allée voir une exposition de peintures à Ginza.

L'exposition se passait dans une toute petite galerie privée, le peintre est le père d'un ami de Masahito, un étudiant de Waseda que je connais. Il s'appelle Hisanori Mae, et peint des choses d'inspiration japonaise, proches du wabi-sabi, qui est un concept que je vais avoir bien du mal à expliquer, je ne suis pas sûre d'en avoir saisi les subtilités. Je cite donc Wikipedia : "Le wabi-sabi est une expression japonaise désignant un concept esthétique, ou une disposition spirituelle, dérivé de principes bouddhistes zen, ainsi que du taoïsme. Le wabi-sabi relie deux principes, wabi, solitude, simplicité, mélancolie, nature, tristesse, dissymétrie...; sabi, l'altération par le temps, la décrépitude des choses vieillissantes. Considéré comme un principe positif, le sabi est plutôt étranger à la pensée occidentale. Le goût pour les choses vieillies, pour la salissure...etc." Un des principes c'est que dans les tableaux il y a des endroits où il n'y a rien, où le peintre n'a mis aucun sens, et c'est à l'observateur d'y mettre ce qu'il veut.
Du point de vue technique, c'est de la peinture à l'huile sur papier japonais collé, et parfois sur feuilles d'or.

(Quelques tableaux, sur le site de la galerie)

Le peintre a étudié la peinture en France il y a longtemps, son fils parle un peu français parce qu'il est sorti avec une Française. Donc ils ont eu l'air très contents de me voir (j'ai même eu droit à un jeu de cartes postales et une pochette plastifiée). Un autre visiteur avait aussi travaillé deux ans dans un atelier de lithographie dans le 20° arrondissement de Paris, il y a plus de 20 ans, et avait de très bon restes de français. Résultat, on a passé plus d'une heure dans une expo de 20 tableaux, c'était très sympa (les gâteaux japonais étaient très bons aussi).


Ensuite, donc, on est allés manger des tempura, puis on a repris le métro pour Shibuya, où on a exploré le Tower Records (2 heures dans un magasin de disques, j'avais encore jamais fait). Le rayon chanson française est assez amusant, ça va de Piaf à Carla Bruni, en passant par Emilie Simon, Serge Gainsbourg et Priscillia.

Masahito
a aussi eu droit à un cours sur les Janiizu... en tête de gondole il y a avait la pub pour le nouveau single des K8, avec le clip qui tournait, mais je me suis retenue de prendre une photo.

Retour au bercail à minuit, après plusieurs heures à ne discuter qu'en japonais, autant dire que je n'étais déjà pas très fraiche. Et comme par hasard, c'est ce jour là que je suis tombée sur un Français que je ne connaissais pas, et avec qui j'ai discuté une heure au milieu du couloir...
Couchée à 1h30, levée à 7 heures pour préparer le pique-nique pour le match de base-ball d'aujourd'hui...



Aujourd'hui, c'était donc le match aller Waseda-Keio de la saison universitaire d'automne. Ca a même un nom spécial, ça s'appelle sôkeisen, c'est pour Sôdai, donc Waseda, Kei pour Keio, et sen pour match. L'opposition entre les deux facs est traditionnelle, depuis plus de cent ans je crois.

Donc ce matin, on avait pour consigne d'être sur les lieux à 9h30 (heureusement c'est dans Tôkyô), pour faire la queue.


Sur le papier qui nous avait été remis avec les tickets, c'était écrit que c'est interdit de camper devant le stade... y'avait pas de risques... Le match commençant à 13h, j'avais peur de faire longtemps la queue dehors, mais en fait au bout d'un peu plus d'une heure on a commencé à s'avancer, et on a pu s'installer dans les gradins vers 11h. Et avant de s'installer, on avait des sujets de conversation passionnants, savoir lequel des News est le plus grand (le copain de Li Na a travaillé à l'aéroport de Taiwan, et c'est lui qui s'est occupé du passeport de Pi quand ils sont venus pour leur concert...le monde est petit, à quand Tego aux 24 heures du Mans?!).

L'orchestre et les pompom girls s'occupaient de l'ambiance, du coup on (Li Na et son copain; Kelly - une autre taiwanaise; et moi) ne s'est pas trop ennuyés , mais il faisait vraiment frisquet.




J'ai été impressionnée par l'ambiance. Dès que l'équipe de Waseda était en attaque, l'orchestre jouait et les pom-pom girls dansaient. Dans les tribunes, tout est super bien organisé, avec un vrai protocole. Les cheerleaders de chaque école communiquent entre eux, tout est synchro, et aussi très fairplay. Les pom-pom de Keio sont même venues nous faire une petite démonstration, et vice versa.

C'était la première fois que je voyais un match de base-ball. C'est lent, mais avec l'ambiance dans les tribunes, c'était plutôt prenant. Et j'ai saisi les règles dans les grandes lignes, donc je comprenais comment évoluait le jeu, et pourquoi parfois on était priés de faire trois avec les doigts (pour encourager le lanceur à faire un troisième strike). Il y avait même des panneaux avec les consignes.



Néanmoins, trois heures c'est un peu long, surtout que sur la fin le soleil ne donnait plus sur le stade... on s'est tous mis à rêver d'un bol de soupe de nouilles bien chaud. C'est Waseda qui a gagné, du coup l'équipe est championne de la saison d'automne.
(Je mettrai des vidéos demain, là il faut vraiment que je dorme).


Ce soir, j'ai dégusté un délicieux fondant au chocolat, préparé par Emilie dans les toasters de la cuisine. Avec tous les ingrédients que Maman m'a envoyés, il faut que je m'y mette aussi!

Demain, repos, pour rattraper tout le sommeil en retard, et boulot, je n'ai rien fait depuis la fin des cours hier. Et rattrapage des dramas en retard, j'ai dû enregistrer giragira et ryusei no kizuna hier soir. J'ai regardé Bloody Monday tout à l'heure, mais vraiment rien compris.