mardi 30 décembre 2008

Le sourire de Nishikido...

De retour du Tôkyô Dôme, après une journée pleine d'émotions. On est rentrée à pied, il fallait bien ça pour nous calmer, après le show que nous ont servi les NEWS (bon, je ne suis pas sûre que marcher en parlant à l'éventail Ryô-chan, une guirlande récupérée du concert autour du cou, ait vraiment permis de retrouver un état normal...).

Donc aujourd'hui, c'était le jour tant attendu, le concert.

(les affiches sont toujours aussi moches à la Janiizu... même pas une petite photo)

Arrivée sur les lieux à 10h30. Le concert commençant à 17h30, on pensait être bien en avance pour l'achat des goodies... et bien non, la file d'attente faisait déjà bien presque toute la circonférence du Dôme. Après trois heures de queue, on a pu acheter les éventails et serviettes. La file d'attente a donné l'occasion de nous faire dévisager par toutes les Japonaises qui nous entouraient. Le public allait de 10 à 60 ans, avec une grosse concentration autour de 15-20 ans quand même. Les trois femmes au foyer qui faisaient la queue derrière nous se sont d'abord demandé d'où on venait, se disant que non, décidément c'était pas de l'anglais la langue qu'on parlait... puis, quand on les a renseignées (en japonais), elles ont conclu en disant que les News étaient worldwide. Elles ont quand même réussi à tenir trois heures en discutant exclusivement de Janiizu et de cuisine. Chapeau.

Pendant l'attente, y'a un moment où on arrivait à voir l'intérieur du Dôme, on a pu assister à un bout de la répétition du solo de Shige avec tambourins.



Ensuite, après un ravitaillement et une balade dans le centre commercial, où les futures spectatrices étaient facilement identifiables à leur sac rouge et doré "News Winter Party Diamond", on a fait la queue pour entrer dans le Dôme. Je passe sur la file d'attente, la fraude à l'appareil photo, le vidage des bouteilles d'eau dans des gobelets en carton (des fois que quelqu'un aurait envie d'agresser Ryô-chan à la bouteille en plastique). On était dans l'arena, donc au milieu, au cinquième rang en partant de la scène, et à côté des barrières près du passage des mini-chariots. Aux dires de nos voisines, c'était "yabaii". On a discuté un peu avec elles, deux venaient de Shizuoka et étaient habillées exactement de la même façon, une autre assise à côté de moi m'a prêté son guide du concert pour que j'y jette un coup d'oeil et que je regrette de ne pas l'avoir acheté...


Puis les lumières se sont éteintes, et ça a commencé, d'abord la vidéo d'intro (Masu mange, comme d'hab') puis le rideau suspendu au milieu tombe, pour révéler un énorme diamant qui s'ouvre, avec les News à l'intérieur qui entament Happy Birthday. Puis ils enchaînent sur Weeeek... Je ne vais pas faire le détail de la tracklist, de toute manière j'ai oublié. Mais c'était vraiment impressionnant. Beaucoup de spectatrices avaient des loupiotes dans les mains et les agitaient, le stade scintillait... et il y avait quand même plus de 50000 personnes !


C'était déjà super, et, avec Audrey, notre cerveau a été complètement perdu à partir du moment où Ryo-chan est passé en mini-chariot dans le couloir à côté de nous. C'était pendant I-za-na-i-zu-ki, avant son couplet. Il a avancé sans être suivi par un projecteur, faisait la tête comme d'hab, puis tout à coup a souri, et là... y'a pas à dire, Ryo-chan, c'est quelquechose, surtout à deux mètres! J'étais tellement concentrée sur l'arrivée de son chariot que j'en ai raté le "kuchizuke wo" de Shige. A d'autres moments, sur les mini-chariots, on a aussi eu Masu, Kei-chan (il est presque beau en vrai), et Tego, très bien ce soir lui-aussi. Il nous a fait Ai no matador en solo, ça va donner sur le DVD. Le solo de Shige était nul comme il se doit, par contre Murarist avec Koya était sympa. Mola, de Pi, était classe, Ryo-chan a assuré dans ordinary, il forçait tellement qu'il avait les veines du cou qui ressortaient. Dommage que le réglage sono n'ait pas été très bon.

(pour les non-initiés : à gauche Koyama, la plupart du temps insignifiant mais en forme aujourd'hui, au milieu Yamapi, le plus populaire, gravement concurrencé ce soir par Nishikidieu, à droite, et aussi par Tego... après l'avoir vu passer tout près je me suis dit que j'aurais dû acheter son uchiwa aussi)

Au moment de la pause au milieu, les News ont discuté pendant un quart d'heure, on comprenait rien mais tout le monde riait (et Ryo-chan s'ennuyait à mourir). Pi a fait de la pub pour toutes les marques avec lesquelles il a un contrat. Et... MatsuJun et Ikuta Toma sont arrivés. La bonne surprise. Jun avec un chapeau, hmm. Ikuta Toma est bien aussi. Ensuite, encore des invités, cette fois les Hey!Say!Jump (Jump pour les intimes) au complet (Yabuuuu, Takakiii), qui nous on fait un peu de Mayonaka no Shadow Boy, et Dreams come true en entier (Say Yume mimashou!!).

Ensuite, heu je passe, mais c'était super, y'a eu plein de chansons, personne n'a fait de playback et ils ne chantaient pas faux. Snow express, Say hello, Summertime, cherish, ...

Pour le rappel, où ils étaient juste en jean et T-shirt (tenue parfaite, mais il faut noter que les costumes étaient bien tous le long du concert, si on omet la veste scintillante avec une moitié qui fait jupon), on a eu droit à Smile Maker, Happy Birthday je crois, et Weeeek, avec le retour de Jun et Ikuta. La première fois qu'il est monté sur scène Jun avait dit qu'il aurait bien aimé chanter Weeeek avec les News, mais il connaissait même pas les paroles, et même avec le livret sous le nez ce n'était guère concluant.

(les confettis de la fin du concert)

Quand les lumières se sont définitivement rallumées, je n'avais plus de voix, et mes oreilles bourdonnaient (pourtant les Japonaises sont mauvaises niveau ambiance, elles ne tapent pas des mains en rythme, n'applaudissent pas beaucoup et ne chantent pas vraiment). L'évacuation des lieux s'est faite selon une organisation parfaite, toute japonaise. On a préféré éviter le métro, bondé, et rentrer à pied, ça a pris une heure et quart, ce n'était finalement pas si loin.

(Le Dôme de nuit)

Je veux y retourner......

lundi 29 décembre 2008

Odaiba + Rainbow Bridge

La première semaine de vacances s'achève déjà... Nouvel An oblige, Masa est rentré chez sa famille à Osaka hier, en m'abandonnant les denrées périssables de son frigo. J'ai donc hérité d'oeufs, de tofu (en plus de celui d'Emilie qui partait aussi), de légumes et... de natto, les fameux grains de soja fermentés qui puent. Après une mauvaise expérience le mois dernier, j'ai refait une tentative, mais décidément ça sent trop fort, y'a des fils partout et ça fait des bulles, je n'ai pas pu manger plus d'un tiers de la portion... je suis capable d'avaler plein de trucs bizarres, mais là, c'est trop... par contre j'ai découvert ce week-end le "melon pan", et ça j'aime! Au début j'ai eu peur, parce que la dernière fois que j'ai goûté un truc appelé "melon quelque chose", c'était le "melon soda", vert fluo et avec un bon petit goût de médicament. Heureusement, le "melon pan" n'a de melon que le nom, il s'appelle comme ça à cause de sa forme. C'est un pain sucré qui a parfois un goût d'amande, croquant à l'extérieur, et moelleux dedans (on dirait de la réclame...). Bon, je passe sur l'apport calorique d'une portion. Ça change du pain sec et carré du petit déj.' Y'a plus qu'à essayer d'en faire toute seule, j'ai trouvé des recettes...




Aujourd'hui je suis allée, avec Audrey, Sarah et Frédéric (le copain de Sarah en visite à Tôkyô, ce qui donne lieu à d'épiques contournements du règlement qui interdit de laisser rentrer des personnes extérieures à la résidence dans sa chambre, et ce pour préserver "la morale publique"(sic)...ils ne pensent pas aux économies d'hôtel), à Odaiba, une île artificielle de la baie de Tôkyô, à laquelle on accède par un grand pont suspendu nommé Rainbow Bridge. Petit interlude historique : daiba signifie forteresse. L'île artificielle, achevée en 1853, avait pour but de protéger Tôkyô contre des attaques maritimes. Elle accueille désormais des hôtels et restaurants, une grande roue, le siège de Fuji TV et même une plage et une réplique de la Statue de la Liberté.




A l'aller, nous avons emprunté le monorail, appelé yurikamome, qui passe sur le Rainbow Bridge. Puis on s'est baladés sur l'île, on a écouté un mini-concert devant Fuji TV (échauffement pour demain... mais là il y avait seulement un public de 50 personnes), puis on est rentrés dans le bâtiment, par un grand escalier. A l'intérieur, des boutiques de produits dérivés des émissions de Fuji, des pubs pour les dramas de la nouvelle saison. On peut monter dans la sphère en haut du bâtiment, mais comme c'était 500 yens on a laissé tomber.





On est redescendus par des escalators dans un tuyau type centre Georges Pompidou, mais qui sentait le chocolat (campagne de pub de Meiji oblige)... avec un Shingo en prime.


On a pu voir le coucher de soleil depuis la plage, on apercevait meme le Mont Fuji et son nuage accroché au sommet (il faut zoomer pour le voir).


Retour à pied par le Rainbow Bridge. Avec toutes ses lumières, le port de Tôkyô est magnifique de nuit.


Je vous laisse et m'en vais dormir, histoire d'être en forme demain pour une journée qui s'annonce mouvementée. Concert à 17h30, mais départ dans la matinée pour aller acheter les éventails et autres serviettes exigées par certaines demoiselles, que j'aurais bien aimé emmener avec moi...

vendredi 26 décembre 2008

Quelques brèves...

Le "clergé" shinto a le sens du commerce. C'est particulièrement sensible dans le cas du temple Tôkyô Daijingu, à Iidabashi. Il faut d'abord savoir que les temples shintoises sont plus ou moins spécialisés. Celui-ci l'est dans la protection des relations de couple, la réussite scolaire et la sécurité routière. Pour chaque cas il existe une série de porte-bonheurs, présentés en détail sur le site internet du temple, et achetables à la boutique (tenue par de jeunes filles habillées en prétresses shinto, mais il parait que ça aussi, c'est un job étudiant). Le côté commercial de l'affaire n'a pas l'air de choquer les Japonais, qui viennent en nombre, de Tôkyô ou d'ailleurs. Quoi qu'il en soit, c'est un très beau temple.




Le 23 décembre était férié, puisque c'est le jour de l'anniversaire de l'Empereur, qui, bien qu'il ne soit plus divin, reste le symbole du Japon (j'ai encore du mal à bien saisir cette notion). Il y avait donc des drapeaux sur les entrées des temples shinto, et un peu partout dans les rues.




Au Japon, les distributeurs de billets sont situés à l'intérieur des agences bancaires, et ne sont accessibles que quand les agences sont ouvertes. Il faut donc bien prévoir son coup pour ne pas se retrouver à cours de liquide (sachant qu'en dehors des hotels et des grands magasins, c'est rare de pouvoir payer par carte bancaire). Et les lendemains de jours feriés, il y a la queue aux distributeurs, parce que la veille c'était impossible de retirer du liquide. Il y a aussi une fille d'attente aux distributeurs le 25 de chaque mois, parce que c'est le jour de la paie.



Dans le quartier où habite Masa, vers 20 heures on entend dans la rue un bruit sec répété, semblable au claquement de deux morceaux de bois. C'est pour rappeler aux habitants qu'il faut faire attention aux incendies. Normalement, le titulaire de cette honorable fonction (attribuée par la mairie) devrait aussi dire d'une voix forte de prendre garde au feu, mais celui du coin a l'air un peu flemmard... J'ai l'impression qu'au Japon la crainte des incendies est beaucoup plus forte qu'en France. Héritage d'une tradition de construction de maisons en bois ?



Le peuple japonais, ou du moins sa population masculine, est en émoi depuis l'annonce, mercredi 24, du décès d'Ai Iijima (36 ans), star de la télévision japonaise, et aussi connue pour avoir été la numéro 1 des actrices de porno dans le début des années 90 (d'où, semble t-il, sa popularité chez toute une génération de jeunes Japonais...). A titre informatif, c'est de son roman semi-autobiographique qu'on été tirés le film et le drama Platonic Sex (Subaruuu).




D'après Li Na, ma place de concert est tellement bien située que je pourrais la revendre 100 000 yens sur Internet... Qui peut bien débourser une telle somme pour aller voir YamaPi faire du playback ?



Et pour conclure, une photo de moi avant-hier.


Tournage

Je suis en retard dans mes messages, je vais essayer de me mettre à jour ce soir. Je suis en vacances depuis lundi soir, et jusqu'à matin du mercredi 7 janvier (d'où viennent ces dates tordues, je n'en sais rien). Mais mardi matin je me suis levée aux aurores (à 7 heures) pour prendre le Tchin-tchin densha, le dernier tram de Tôkyô (ce nom lui vient du bruit que fait le klaxon qu'actionne le conducteur pour se signaler aux automobilistes) et aller dans la banlieue nord.


Je suis descendue à la gare d'Askayama, et je devais marcher, plus d'un kilomètre, jusqu'à une autre gare, Higashi jûjo, pour retrouver Akira (avec qui je fais de l'échange linguistique tous les lundi) et d'autres élèves de sa classe de français.


Le paysage était complètement différent du quartier où j'habite, les bâtiments dépassaient rarement les deux étages, et il y en avait de très vieux, et forcément des fils électriques partout. Les rues transversales étant minuscules, certaines n'étaient pas marquées sur la carte, et comme il n' y a pas de numéro de maisons ni de noms de rues, je n'étais pas très sûre de mon itinéraire, même si j'arrivais un peu à me repérer avec les numéros de pâtés de maison inscrits sur les poteaux électriques. Finalement, j'ai trouvé la gare, en suivant le chemin emprunté par un salaryman...


Le but de ces retrouvailles matinales, c'était le tournage d'un mini-film en français, devoir de vacances d'un cours de français, j'étais là en tant que conseiller linguistique (j'ai passé une bonne partie de la journée à corriger la prononciation des s et des r). Le tournage se passait dans la maison des grands-parents de Satoshi, un autre étudiant de Waseda. Grande maison, à cheval entre le style occidental et japonais. Dans l'entrée, on enlève ses chaussures et on monte une marche (au Japon, quand on invite quelqu'un à rentrer chez soi, on ne dit pas "je vous en prie, rentrez", mais "je vous en prie, montez"). Le style et la déco étaient assez occidentaux, avec de la moquette, un escalier en bois et une mezzanine, des fauteuils je ne sais pas quelle époque dans le salon. Mais il y avait aussi une pièce de style japonais, avec des tatamis, des portes coulissantes et une table basse.



J’ai passé la journée à parler japonais, puisque, Akira mis à part, personne n’était vraiment à l’aise en français. Ce qui a posé quelques problèmes pour la mémorisation des dialogues du film. En plus des acteurs et du réalisateur, il y avait donc aussi des porteurs de papiers-prompteur. Mais c’était très amusant. La grand-mère de Satoshi a été adorable, et nous a apporté du mochi, du jus de fruits, de la pomme... alors qu'on a passé toute la journée à squatter son salon !




jeudi 25 décembre 2008

Noël à Tôkyô

Le 25 décembre s'achève, mais comme je ne vous ai pas beaucoup parlé de Noël au Japon, je profite de cette dernière heure pour détailler un peu la question.

A l'inverse de la France, ici Noël se passe entre amis ou en couple, et le Nouvel An est une fête familiale. Le Japon n'était pas un pays de culture chrétienne, le 25 décembre n'y est pas férié. Mais cela n'empêche pas les Japonais de manger un gâteau le soir du 24, et d'offrir des cadeaux aux enfants. Le rouge et le vert sont à la fête, et les magasins sont décorés. On trouve aussi des fraises dans les supermarchés, elles se mangent à Noël à cause de leur couleur.

Je n'ai pas vu beaucoup de belles illuminations, mais il parait qu'il y en avait de très jolies du côté d'Ebisu et de Roppongi. Dans un sens, ça évite de voir partout des Pères Noël pendus aux fenêtres (j'en ai quand même vu une brochette de trois du côté d'Askayama).

Hier avec Masa on est allés à Ikebukuro pour faire des courses pour le repas du réveillon, et on a vu plein de vendeurs déguisés en Père Noël, sur le trottoir devant leur boutique, essayant de trouver des acheteurs pour leur gâteaux ou poulets rôtis. Parce qu'au Japon, pour le soir de Noël, la cuisse de poulet rôti est en vogue, ça doit être une adaptation locale de la dinde aux marrons. La cuisse de poulet avec un petit macaron bleu blanc rouge qui fait français se vend donc à plus de 1000 yens la pièce dans les rayons alimentation des grands magasins, et hier vers 16h, il fallait faire la queue pour espérer en acheter (il existe même un job étudiant qui consiste en tenir une pancarte indiquant la fin de la file d'attente aux clients). Les gâteaux ont aussi beaucoup de succès.
Je ne sais pas ce qu'il en est des chocolats, mais en tout cas hier c'était la première fois que Masa mangeait des chocolats de chocolatier (merci Maman, merci Taca!!!), et il a trouvé ça tellement bon qu'il en reparlait encore une demi-heure après. C'est décidé, fin janvier on va au Salon du Chocolat à Shinjuku !


mercredi 24 décembre 2008

meri-kuri !!

(traduction : Merry Christmas, chez les jeunes d'ici)

Joyeux Noël à tous !!

Repas de Noël chez Masa, à la française, foie gras, saumon fumé, mais le vin pétillant et le dessert (tiramisu), étaient italiens.



Je vous embrasse bien fort, et amusez-vous bien !

dimanche 21 décembre 2008

akaku, moyuru taiyou

Aujourd'hui, j'ai rencontré une potentielle future élève pour des cours de français, puis après je suis allée à Shinjuku, retrouver Rie, une volontaire du cours d'oral, et deux de ses amis, Nana et Yousuke (ou Sousuke), qui apprennent le français et veulent pratiquer un peu. La conversation s'est néanmoins passée toute en japonais, d'où un bon mal de crâne maintenant que je suis rentrée. On est d'abord allés dans une izakaya, où les commandes ont fusé, pour pleins de petits plats où chacun picorait (yakisoba, tofu frit, ...), c'était bon mais pas exceptionnel. Et les cartilages de poulet frits, ce n'est, vous vous en doutez bien, pas vraiment mon truc. Puis on est allés à un autre endroit manger des glaces, c'était une boutique du type Amorino à Paris, sauf que la carte ne contenait pas de sorbet. Le staff discute avec les clients pendant la préparation de la glace (le mélange de la glace et des autres ingrédients se fait sur une plaque glacée), et chante même une chanson sur l'air de "Hello Hello on rentre du boulot" pour, je crois, les clients qui viennent pour la première fois.

Celle que j'ai prise, à la noix de pécan, avait un bon goût de vanille ("vanille de France" parait-il).

Informations en vrac :

J'ai enfin compris comment les lycéennes font pour que leurs grandes chaussettes qui remontent jusqu'au haut des mollets ne glissent pas... elles les collent! On me l'avait déjà dit, mais c'est la première fois que j'en avais la confirmation.


Sur cette magnifique photo sans flash, en faisant un petit effort, vous pourrez deviner, sur la gauche... un groupe péruvien, avec cheveux longs, ponchos et flutes de pan. Il suffit donc d'aller au fin fond de la banlieue de Tokyo (Tachigawa) pour avoir l'impression d'être sur la place de la Rep' au Mans...



J'ai aussi, enfin, trouvé de la crème de sésame aussi bonne que celle que Tomo avait envoyée. Après mon échec d'octobre (achat malencontreux d'une crème s'apparentant à du cirage), ma quête s'achève, je peux me faire de bonne tartines.


Nouvel objectif : trouver du mascarpone pour faire du tiramisu pour Noël...




Devinette pour les fans de Janiizu :
C'est qui?

Réponse.



Koyama en crache même ses sushis... ce qui n'est pas le cas du bébé à gauche, qui se goinfre allègrement sans regarder ce qui se passe.

Plus qu'un jour de cours, et vacances!!

vendredi 19 décembre 2008

Smile maker

Les places du concert sont arrivées !! Ca n'aura pas été sans efforts... (rappel des péripéties ici).


Bonne nouvelle, l'investissement dans des jumelles ne sera peut-être pas nécessaire. Les places que j'ai obtenues ne sont pas dans les gradins, mais dans le milieu, là où jouent les joueurs de base-ball d'habitude (le Tokyo Dome est avant tout un stade de base-ball, il ne sert pas qu'à accueillir les J'z). Et surtout, elles sont dans le bloc A, donc le plus près de la scène (bien sûr, dès que j'ai eu les places en main je me suis précipitée sur Internet pour chercher des infos sur les configurations du Dome...). La configuration la plus courante est celle-ci, et je serai en A13.

Ayu, je viens de voir que les uchiwa du concert sont à 500 yens. Je ne pense pas qu'il y en ait de moins chers à Harajuku. A ce prix là, je crois que je vais même en acheter un pour moi.

Je retourne en cours...

lundi 15 décembre 2008

Asakusa (bis)

Après un vendredi matin donc les trois heures de cours ont été assurées par Tsumaranai-sensei, le prof le plus soporifique de tout Waseda (on vient de cumuler 15 heures de cours avec lui en 15 jours, puisqu'il assure les remplacements des cours de Koyama, j'étais bien contente de voir le week-end arriver. En plus il a fait beau.

Samedi après-midi, sortie à Asakusa, dont j'ai déjà parlé ici, pour trouver un peu d'objets traditionnels. Forcément, un samedi après-midi, c'était plein de Japonais et d’étrangers. J'ai beaucoup regardé les boutiques, ce que je n'avais pas pu faire la dernière fois parce que j'étais avec un groupe. Ca sent vraiment le lieu fait pour les touristes, comme à Akihabara, les vendeurs m'adressaient la parole en anglais, parce que pour un commerçant japonais, tout ce qui a l'air occidental parle forcément anglais. Bon, ils n'ont pas tort, mais c'est plus amusant de répondre en japonais.

Dans les boutiques, il y avait beaucoup de figurines de vaches. En effet, le 1er janvier commence l’année de la vache dans l’astrologie chinoise (c’est mon signe astrologique chinois d’ailleurs, puisqu'il y a 12 signes et que c'est l'année de mes 24 ans), et les Japonais ont pour habitude de mettre dans leur maison une figurine à l’effigie du signe de l’année en cours. 2008, c’était l’année de la souris.


On (j'étais avec Masa) a fait un tour au temple bouddhiste d'Asakusa aussi, les éclairages étaient assez jolis à la tombée du jour (à 16h).


Et une photo de moi en prime.



Le problème d'Asakusa, c'est que c'est tellement touristique que tous les restaurants y sont chers, et pas forcément très bons... ou alors c'est juste qu'on n’a pas eu de chance. On est allés dans un restaurant de type japonais, qui s'est révélé être un bouiboui tenu par un papi qui faisait la cuisine tout seul. Vous n'aurez pas de photos de nourriture aujourd'hui., puisqu'à la vue du poisson grillé qui nous a été servi j'ai presque perdu l'appétit. Heureusement qu'on n'a pas tenté le poisson cru, ça aurait été dangereux. Et en plus le poisson était froid, le riz bien tiède. Seules les nouilles étaient bonnes (en même temps, pour rater des udon il faut le faire exprès).

Pour couronner le tout, les deux autres clients, deux Japonais, avaient commandé des soupes de nouilles et les dégustaient à la japonaise : ils aspirent les nouilles en faisant plein de bruit. Quand on s'est entendu dire depuis toute petite qu'il ne faut pas faire de bruit en mangeant, ça fait bizarre. Certes, ici, faire du bruit en mangeant les nouilles est une manière d'exprimer qu'on apprécie la qualité du plat. Il n'empêche, j'ai encore du mal à m'y habituer. Et je suis incapable de le faire, j'ai peur de me brûler le fond de la gorge avec les nouilles!



Ce week-end, à la télé, entre les rétrospectives des meilleures chansons de l’année et les matchs universitaires de hockey sur gazon, j’ai découvert l’équivalent, niveau ambiance, des Chiffres et des lettres : ce sont les matchs de go. Le go, c’est un jeu de société dont je suis bien incapable de vous expliquer les règles. Ca se pratique à deux, avec des pions noirs et blancs sur un quadrillage, et si j’ai bien compris, le principe c’est d’encercler les pions de l’adversaire pour se les approprier.


A la télé, ça donne donc, au centre, le plateau, à droite et à gauche, les têtes des joueurs en pleine réflexion, et en haut et en bas, un plan sur la réserve de pions de chacun des joueurs et donc la main qui pioche. Le port du costard a l’air obligatoire. Entre les coups, un couple de présentateurs décortique l’action d’une voix monocorde. C’est passionnant à regarder, surtout quand on ne comprend rien. Mais bon, il paraît qu’il y a des fans…

A noter aussi. Vendredi, lors du concours « Je raconte une expérience drôle de ma vie » en cours de japonais général, je suis arrivée à la deuxième place, grâce au récit de l’élevage d’escargots qu’on a fait avec Ayu, et des courses haletantes desdits gastéropodes (peinturlurés pour l'occasion) organisées les samedi après-midi. J’ai donc eu droit à un prix aujourd’hui, à savoir un sachet de gâteaux aux haricots noirs, spécialité de Kyôto.

mercredi 10 décembre 2008

White X'mas (Kat-tun version)

Après deux jours de pluie, le soleil est revenu. Début de semaine sans rien de particulier à signaler, si ce n'est une panne de réveil lundi matin, qui m'a fait rater la première heure et demi de cours. L'inconscient fait bien les choses, c'était la première partie d'un des pires cours de la semaine, et en plus on avait déjà eu le prof 6 heures (au lieu de 3h, à cause d'un remplacement de prof absente) la semaine précédente. Par contre je n'ai toujours pas trouvé de solution pour éviter le cours de keigo du mercredi après-midi. Et dire que maintenant il faut qu'on fasse passer un questionnaire à des étudiants japonais sur leur maîtrise du langage poli...

Hier, le cours de kanji était particulièrement amusant. La prof avait acheté un masque qui sert à cacher les yeux quand on veut dormir dans l'avion. Il était tout mignon, avec une petite bordure rose (ça m'a rappelé les émissions News wo abake... "buruttekimasu!!!"). Elle nous faisait mettre le masque, et nous envoyait au tableau pour écrire un idéogramme sans voir ce qu'on faisait. Résultat amusant. Le but, c'est de nous entraîner à avoir l'image du kanji dans la tête avant de le tracer. Ensuite, on a fait de l'initiation à la calligraphie. Forcément, les Chinois s'est sortent sans problème. Ce n'est pas mon cas, il va falloir que je m'entraîne un peu au maniement du pinceau. La semaine prochaine, la prof a prévu de nous faire écrire une carte de voeux. Je la trouve bien optimiste.

Quelques photos que j'ai faites tout à l'heure devant un sanctuaire shinto près de la rivière Kanda.


L'arbre, c'est un ginkgo, qui a la particularité d'avoir un fruit qui sent très très mauvais une fois qu'il est tombé par terre. Les feuilles ont une jolie forme. Normalement elles sont jaunes comme sur la deuxième photo. Sur la première, le filtre de mon appareil a changé la couleur.

De nuit le sanctuaire fait un peu peur... au milieu il y avait une pomme, qui semble avoir été posée là en offrande.

Et, info passionnante s'il en est, ce soir au self, ils ont osé couper "White X'mas" des Kat-tun pour passer "Ce n'est qu'un au revoir" à la place (c'est la musique qui annonce poliment qu'on est priés de vider les lieux).

dimanche 7 décembre 2008

Gare de Tôkyô + kaitenzushi

Je viens de rentrer, et comme le veut la logique, je vous raconte mon week-end avant de finir mes devoirs...

Samedi, je suis allée à la gare de Tôkyô avec Masa, pour voir à quoi elle ressemble. Manque de chance, elle est toute en travaux, du coup difficile d'apprécier le style brique rouges de l'ensemble. Sur les panneaux devant le chantier, on apprend que la gare a été construite en 1914. Les travaux de restauration ont pour but de "transmettre ce patrimoine aux générations futures", mais aussi "de refaire les fondations pour les adapter aux normes anti-sysmiques"... ce qui laisse supposer que dans l'état actuel la gare ne pourrait pas encaisser un tremblement de terre... rassurant, avant de commencer à se promener à l'intérieur !



Ensuite, balade dans l'un des grands magasins d'à côté de la gare, pour regarde un peu les cadeaux de Noël. Il y avait la boutique Pierre Hermé, avec des macarons à des prix exorbitants.

Puis on est allés à Ikebukuro. J'y ai, pour la première fois depuis que je suis au Japon, mangé des sushis. Enfin!! C'était dans un kaitenzushi, restaurant où les assiettes contenant deux sushis sont sur un tapis roulant qui entoure l'espace où se trouvent les cuisiniers. Les clients sont au comptoir, et se servent en fonction de leurs envies. Si le type de sushi qu'ils veulent ne circule pas sur le tapis, c'est possible de le demander aux cuisiniers. L'addition se calcule à partir en fonction du nombre d'assiettes qui chaque client a accumulées devant lui.
Ca faisait vraiment longtemps que j'avais mangé des sushis, et j'ai pu goûter des variétés que je n'avais jamais mangé en France. Néanmoins, je n'ai pas testé le sushi à la viande de cheval cru...

Pour vous donner une idée, voici deux photos trouvées sur Internet. Je n'en ai pas pris, le restaurant était plein et je ne voulais pas faire trop honte à Masa. Déjà que je m'extasiais rien qu'à voir les sushis tourner...



Les sushis étaient bons, surtout celui au thon rouge (plus précisément, une partie blanche du thon rouge, qui fond sous la langue), et le gingembre vinaigré qu'on mange entre deux sushis aussi (je crois que j'en ai un peu trop mangé!).

On s'est aussi promenés dans le sous-sol de Seibu, un des deux grands magasins d'Ikebukuro, pour voir les rayons alimentation. Il y avait même des poires, qui ici s'appelle rafuransu, donc "La France"... allez savoir pourquoi! Jetez un coup d'oeil au prix...


On en a profité pour manger des tai-yaki, ces espèces de gaufres en forme de poisson, fourrées à la pate de haricots rouges, ou à la crème patissière (voir pour les photos).

Ce week-end, j'ai découvert deux nouvelles façons d'accomoder le riz.

D'abord le zosui. Ca ressemble à du porridge, mais à base de riz, qu'on fait cuire dans le reste de bouillon du nabe. Ca a une consistance de bouillie, mais c'est bon. C'est un plat beaucoup consommé par les gens qui ont été malades, quand ils recommencent à manger.



Puis le ochatzuke. Cette fois, on verse sur un demi bol de riz blanc de l'eau chaude, ou alors du thé, ou alors de l'eau chaude sur une préparation à base de je ne sais pas trop quoi, avec des algues dedans. C'est cette version qui est sur la photo, couronnée avec une prune au vinaigre (umeboshi), assez surprenant quand on est habituée aux prunes à l'eau de vie.

Le plus sportif, c'est de manger ça avec des baguettes!


Revue de presse des pubs qui sont arrivées dans ma boite aux lettres ces derniers jours : une pub d'une entreprise de livraison qui cherche du staff, un prospectus proposant des plats livrés à domicile, version cuisine chinoise, le papier d'un institut de beauté qui propose une méthode miracle pour augmenter son tour de poitrine, et le prospectus d'un neko-cafe. Comme son nom l'indique, c'est un café à chats. Les Tokyoïtes en mal de papouillage peuvent y aller pour louer un chat pour la demi-heure (500 yens) et jouer avec dans le café, tout en consommant des boissons à 300 yens minimum le verre. Au dos du prospectus, les photos des locataires du café. Il y a l'air d'avoir pas mal de chatons... je ne sais pas où vont ces chats une fois qu'ils ont une taille adulte !