lundi 31 mai 2010

Umeda, Kamo-gawa, kurumi-yubeshi

Je n'ai pas grand chose à vous proposer cette semaine. Le stage m'occupe du mardi au samedi, et à cause des longs trajets en semaine je n'ai pas toujours très envie de reprendre le train le week-end. Hier je suis juste allée à Umeda, l'un des quartiers les plus animés d'Osaka, où je n'arrive toujours pas à me repérer. Les tours y poussent comme des champignons, il y a des boutiques et des restaurants partout.


Vitrine d'une pâtisserie. Dans les grands magasins, certaines boutiques permettent de voir comment les produits proposés sont préparés.


Il y avait foule comme d'habitude. Ca change de l'ambiance du quartier de Demachiyanagi, près de mon lieu de stage. Là-bas, samedi soir, les gens se promenaient au bord de la rivière, les chats lézardaient au soleil, profitant du beau temps enfin revenu. Après une semaine de temps très froid, il s'est mis à faire bon, beau dans la journée et frais le soir. Il faut en profiter, la saison des pluies arrive bientôt. Kyoto est réputée pour son été chaud et humide, il parait qu'il y des moustiques partout, jusque dans le bureau...




La découverte gastronomique de la semaine, c'est le kurumi yubeshi, une spécialité de la région de Sendai (nord du Japon), à base de farine de riz gluant et de noix (ça change des haricots rouges). Le supermarché faisait une vente spéciale "pâtisseries traditionnelles des différentes régions du Japon", je n'ai pas pu résister...

lundi 24 mai 2010

Nara, mochi, dango

Il pleut des cordes depuis deux jours, et il y a même une alerte aux vents forts dans le nord d’Osaka. Du coup je reste à l’appart, et j’en profite pour vous poster quelques photos de lundi dernier à Nara.


Les daims sacrés ont l’air en forme, ils poursuivent toujours les visiteurs pour avoir de la nourriture.



Il y avait beaucoup de lycéens en voyage scolaire, il y en a même un qui est venu me demander une signature…

-----------------

La Kamo-gawa, la rivière qui traverse Kyôto, et qui passe tout près de la station de métro où je descends tous les jours :

Samedi dernier, j'y ai fait une pause avant d'aller au boulot. Il y a des bancs et un chemin de promenade, il faisait un temps magnifique, ça a été dur d'aller dans le bureau sombre de l'Institut après ! (il y a des fenêtres dans le bureau, mais elles donnent sur un mur...)


-----------------
Encore des pâtisseries étranges :

Kuzu-mochi : pâte à base de poudre d'arrow-root cuite avec de l'eau, fourrée aux haricots rouges.


San-shoku dango : boules de farine de riz, la rose je ne sais pas à quoi elle est, la blanche est nature, et la verte au yomugi (une fougère), le tout est légèrement sucré.

jeudi 20 mai 2010

Cha no yu

Merci pour les messages pour mon anniversaire ! Sur demande de Cécile, voici la photo de mon gâteau d'anniversaire, dans un moule rond acheté pour l'occasion. Ca change du moule à cake !


En ce qui concerne les gâteaux, je suis bien tombée ! A l'Institut, quand ce n'est pas une cliente qui apporte du yokan, c'est un fournisseur du Café qui laisse un gâteau en rab. Hier on a eu un gâteau nappé de coulis de framboises et de cassis. Dommage que certaines clientes préfèrent offrir des orchidées.


J'ai eu comme cadeau un nécessaire de base pour la cérémonie du thé. Je ne sais plus si je l'ai déjà expliqué, mais pour la cérémonie du thé, le thé n'est pas infusé. C'est un thé en poudre (le matcha), qui est battu avec de l'eau chaude dans un bol spécial, jusqu'à ce que se forme une mousse à la surface. Il y a très peu de breuvage dans le fond du bol. Il est amer, donc souvent servi avec une pâtisserie, la plupart du temps très jolie.

Thé, tasse, fouet, et spatule pour doser le thé.


Une petite vidéo, pour vous montrer en gros le principe (mais c'est souvent encore plus cérémoniel, avec des pliages de serviette avant l'essuyage des ustensiles par exemple. Il existe plusieurs écoles de cérémonie du thé, et des familles de maîtres).



Il n'est pas question que j'essaie de faire tout ça ! Je veux juste apprendre à faire le mélange correctement pour que le thé soit mousseux (ça paraît facile, mais il faut que l'eau soit bien chaude, et le mouvement n'a rien à voir avec celui du fouet quand on bat les blancs en neige).

dimanche 16 mai 2010

Fujinomori suite, et gastronomie

J’ai oublié de poster deux photos dans le message précédent, je les mets ici.

D’abord, les 7 dieux de la bonne fortune du temple Fujinomori. Ils ont chacun leur spécialité. De gauche à droite : la longévité, la chance, la prospérité des affaires, l’accouchement, le mariage, les études, la prévention des catastrophes naturelles.


La procession liée au festival du temple Fujinomori. L’o-mikoshi est un temple portatif, que des porteurs (et pousseurs ici, le temple est monté sur roues) ont, en se relayant, transporté dans le quartier toute la durée de la fête. A la fin de la journée, ils avaient l’air épuisé et avaient pris des coups de soleil.

~~~~~~~~~~

Je poursuis avec quelques photos de nouvelles découvertes gastronomiques.

Des petits gâteaux de cérémonie du thé. L'extérieur est un glaçage au sucre, et ils étaient fourrés de pâte de haricots rouges ou blancs.



Maboroshi no hana hakuren, une spécialité de Beppu, à base d'amandes et de sésame. Ca ressemblait un peu à un macaron, fourré aux haricots rouges évidemment.



Yokan de chez Toraya, la célèbre boutique qui a même un salon de thé à Paris, et qui fournit la maison de l'empereur. C'est un cadeau apporté par l'un des clients de mon lieu de stage!
Le yokan est une pâtisserie gélifiée à l'agar agar, souvent fabriquée à partir de haricots rouges sucrés. Cette version, "motifs de printemps", n'était pas aux haricots rouges, mais au thé vert et aux fleurs de cerisier, avec aussi des grains de riz gluants. Ca n'a pas un goût très prononcé, mais j'aime bien sa consistance, et le goût de riz gluant.




Ceci est un gâteau acheté dans une pâtisserie d'inspiration allemande (ce n'est pas moi qui ai pris cette initiative !), et dont la liste des ingrédients était impressionnante de variété : haricots rouges, châtaignes, confiture d'abricots, amandes, etc, etc. J'avais un peu l'impression que le pâtissier a tout empilé sans trop réfléchir au résultat. La pâte feuilletée sur le dessous n'est pas très bonne, la génoise et les châtaignes se mangeaient plus facilement mais manquaient de sucre. Je ne sais pas si ce genre de gâteau existe vraiment en pâtisserie allemande, mais c'est quand même assez étrange.

Décidément, au Japon je préfère acheter des pâtisseries traditionnelles !

jeudi 6 mai 2010

Cascades équestres au sanctuaire Fujinomori

Hier Kaori m'avait invitée à aller assister à des démonstrations d'acrobaties équestres dans un sanctuaire shinto près de chez elle, le Fujinomori Jinja. Celui-ci abrite un temple en l'honneur du cheval et des cavaliers.

L'événement a attiré beaucoup de monde, et tous les stands de matsuri étaient de sortie.

Takoyaki

"Sauvetage de poissons rouges". Les enfants ont le droit de rapporter ceux qu'ils ont péché à la maison. Les pauvres bêtes ont dû cuire dans leur poche en plastique pendant la course.

Nous sommes allées voir la présentation des chevaux. Il y en avait quatre, arnachés de couleurs vives.



Kaori et moi étions arrivée un peu en avance, pour être bien placées. Alors que cela faisait déjà bien 20 minutes que nous attendions, une famille sans-gêne est arrivée. Le grand-père, sa fille et le petit fils. Ils ont fait le forcing pour passer devant en disant que c'était pour que le petit puisse voir. Et une fois installés, avant le début de la course, la fille a sorti : "Heureusement qu'on est arrivés tôt, on est bien placés"...

Il faisait très chaud, et chacun avait sa méthode pour se protéger du soleil.



Les assistants ont installé les barrières. Leur costume me laisse perplexe.


Ensuite, les différents protagonistes ont défilé sur toute la longueur de la piste.


Les prêtres, qui ont lancé des confettis, probablement pour bénir la piste et éviter les chutes. Personne n'est tombé à la série que j'ai vue, mais pendant la suivante il y a eu une chute. Les miko, les prêtresses du temple, suivaient avec des panneaux indiquant qu'il était interdit de faire des photos au flash, pour ne pas effrayer les chevaux. Puis les porte drapeaux, et des enfants dans le même costume que les cavaliers qui ont ensuite fait les démonstrations. Enfin, les chevaux, montés par des cavaliers en costume de l'époque samouraïs (je crois).


Puis les démonstrations ont commencé. Pendant que les chevaux et leurs cavaliers remontaient la longueur de la piste, le speaker les présentait et expliquait quelle figure ils avaient prévu d'exécuter. Certains cavaliers avaient fait le déplacement exprès depuis des régions éloignées du Japon.

Ensuite, un par un, les chevaux remontaient la piste au triple galop, pendant que le cavalier tentait sa figure : écriture d'un idéogramme sur un papier en pleine course, position que j'appellerais "du scorpion", etc.



J'aurais bien aimé aller à l'Aoi Matsuri, festival pendant lequel ont lieu des démonstrations de tir à l'arc à cheval (ce qui figure dans l'ouvrage "Chevaux du monde"). J'ai su trop tard qu'il avait lieu le 4 mai ! Mais ces démonstrations d'acrobatie étaient aussi très belles à regarder. Vu la vitesse, ce n'était pas facile de faire des photos ! J'en ai beaucoup avec seulement le décor ou alors la moitié du cheval.

J'ai repris le boulot aujourd'hui, tout se passe bien mais il s'est mis à faire beaucoup trop chaud. Le plus dur c'est de savoir que ça va encore empirer !

mardi 4 mai 2010

Journée au bord du Pacifique, Arita

Hier, avec Masa, nous sommes allés pour la première fois dans la préfecture de Wakayama, qui englobe toute la péninsule au sud d’Osaka. A partir de Wakayama, nous avons pris un petit train qui passait dans des tunnels sous les montagnes, et longeait parfois la mer.


Nous sommes descendus à Arita, petite ville visiblement peu touristique (il n’y avait aucune boutique de souvenirs et pas grand monde à se promener à par nous). Comme nous sommes en pleine golden week, presque tous les commerces étaient fermés, si bien que nous avons dû abandonner l’idée de manger au restaurant. Nous nous sommes rabattus sur des sushis du supermarché, plus gros et bien meilleurs que ceux qu’on trouve à Osaka.


Après avoir déjeuné sur la rive de la rivière Arita, nous avons longé la côte, en passant devant le port de pêche, jusqu’à une plage.


Mis à part le dispositif anti-tsunami, la plage n’avait pas l’air mal de loin. Mais en s’approchant, on s’est rendu compte qu’elle était couverte de déchets. Il y en avait aussi dans les rochers, et sur les flancs de la montagne. Il paraît que beaucoup de plages japonaises sont dans cet état.


Nous avons ensuite emprunté un sentier entre les maisons, puis dans la forêt, jusqu’à la crête de la montagne. D’en haut, la vue sur l’autre versant, la côte sauvage, était magnifique. Nous avons exploré le sentier de randonnée, jusqu’à un autre promontoire.


Nous sommes redescendus de la montagne par l’autre flanc, dans la direction de l’arrêt de bus, et sommes arrivés dans un petit village de pêcheurs, coincé entre mer et montagne. Les rues sont tellement raides et étroites que les voitures n’y circulent pas. Les habitants se déplacent en mobylettes. Il n’y avait personne dans les rues. L’hôtel local, vu d’en bas, avait l’air abandonné à la végétation.


Après avoir fait le tour du village, nous avons finalement trouvé l’arrêt de bus… qui nous indiquait que le dernier bus de la journée était déjà passé depuis une demi-heure (il n’était pourtant que 17h !). Nous sommes donc rentrés à pied jusqu’à Arita, par une route de montagne. Les flancs de la montagne avaient des allures de décharge. Les chats ont l’air de bien s’y trouvé, nous en avons vu un roupillant sur un vieux coussin coincé en équilibre dans les branches d’un arbre.

Coucher de soleil sur l'estuaire.

C'était une très bonne journée au grand air, et je suis assez contente d'avoir pu, en pleine golden week-end, aller en bord de mer sans croiser une foule de touristes.

dimanche 2 mai 2010

Mont Takao (celui d'Osaka)

Aujourd'hui, je suis allée me promener du côté du Mont Takao, la montagne la plus haute de Kashiwara. Le dernier bulletin municipal mentionnait l'existence de ce chemin, j'ai donc décidé d'aller voir à quoi ressemblaient les hauteurs d'Osaka, en inaugurant mon beau chapeau acheté hier (il ne me manque plus que les gants anti-coups de soleil et je serai équipée comme une Japonaise).

Le chemin était plus raide que je pensais, et à certains endroits tellement escarpé que des cordes à noeuds étaient installées pour s'aider à monter. Je n'ai croisé presque personne : 5 promeneurs et un gros matou gris genre chartreux. Il y avait pas mal d'insectes par contre, et des lézards qui s'enfuyaient dans le fossé. J'ai vu des fourmis volantes de taille honorable mais quand on connait le gabarit des cafards et cigales locaux, ce n'est pas étonnant.


En haut du Mont Takao, le panorama sur Osaka était impressionnant. On pouvait voir les gratte-ciel du centre, et même les reflets de la mer dans la baie.


Je n'ai pas réussi à trouver le petit sanctuaire situé en haut du Mont Takao. En redescendant, je suis passée devant l'entrée d'un kofun, un tumulus comme il y en a beaucoup dans la région. Il y en a plusieurs rien que sur le mont Takao.

Le temple du bas de la montagne, donc même Masa n'arrive pas à lire le nom.



Pour finir ce message, séquence gastronomie. Dans l'article sur les cascades d'Akame, j'ai oublié de parler de deux autres spécialités.

D'abord, des bonbons, coques de sucre fourrées à la pâte de sésame noir. J'aurais dû en acheter plus, il ne va bientôt plus en avoir. C'est une spécialité qui existe soit disant depuis l'époque Meiji. L'emballage insiste sur le fait que le sésame contient plein de calcium, ça me donne bonne conscience quand j'en mange plusieurs à la suite !


Puis l'hekoki-manjuu. Comme pour les tai-yaki, c'est cuit dans un espèce de moule proche du moule à gaufres en fonte, mais en forme de ninja cette fois. On met de la pâte dans chacune des deux parties du moule, la garniture (ici, haricots rouges) et on referme, en faisant cuire des deux côtés. La spécificité des hekoki-manjuu par rapport aux tai-yaki, c'est que la pâte n'est pas faite à base d'un mélange farine-oeufs-lait, mais avec de la patate douce et de la crème. Après la rando, c'était un vrai délice. Je note l'idée, car il y a de grandes chances que je m'achète un gaufrier à tai-yaki en fonte avant la fin de mon séjour (en plus de la poële à tako-yaki bien sûr).




Enfin, info glaces. Häagen-Dazs sort au Japon deux nouveaux sorbets. Un à la framboise, et l'autre à la "la france". Celui à la framboise s'appelle vraiment "framboise", et pas "rasberry", ça doit faire plus chic. Et "La France" , c'est le nom que les Japonais s'acharnent à donner aux poires, fruit importé de chez nous. Ici il n'y a pas de poires mais des nashi, un fruit marron très dur, en forme de pomme mais avec un goût plus proche de celui de la poire.