mercredi 30 juin 2010

Yata-dera, le temple aux hortensias

Lundi dernier, j'ai profité du beau temps imprévu (comme c'est la saison des pluies la météo prévoit de la pluie ou un temps couvert tout le temps - prise de risque minimum-, mais en fait il y a quelques belles journées) pour aller prendre l'air. Je serais bien allée au Fushimi Inari, à Kyoto, mais l'idée de refaire le trajet que je fais tous les jours pour aller au boulot m'en a dissuadée... finalement je suis allée à Kooriyama, dans la préfecture de Nara, c'est beaucoup plus près depuis Kashiwara.


Après une bonne heure de marche sous un soleil de plomb (j'avais légèrement sous-estimé la distance entre la gare et le temple) dont une partie du trajet au milieu des rizières, je suis arrivée à Yata-dera. Il faisait tellement chaud que pour une fois, j'ai apprécié la présence des distributeurs automatiques de boissons fraiches plantés tous les 150 m sur le bord des routes.

Yata-dera, c'est un temple bouddhiste situé à flanc de colline, en contrebas d'une forêt, Il est surnommé "le temple aux hortensias". Au Japon, les hortensias fleurissent en juin, j'y suis allée pile dans la bonne saison, et je n'ai pas regretté le trajet...


La zone à droite de l'allée qui mène au temple présentait les différentes variétés d'hortensias, dont certaines que je voyais pour la première fois.


La partie gauche était un jardin assez grand, dans lequel des sentiers cheminaient au milieu des massifs d'hortensias. C'était plutôt impressionnant d'en voir autant en même temps.


Le lieu ne doit pas être très fréquenté par les touristes étrangers, puisque le marchand de mochi puis le chauffeur de bus sont venus discuter avec moi. Quand j'ai dit que je suis française, j'ai eu deux fois droit à "Pour la Coupe du monde, c'était dommage..." !! J'en déduis qu'il y a quand même pas mal d'amateurs de foot ici, même si c'est le base-ball le sport le plus populaire.



Avec toutes ces fleurs, ils devraient installer des ruches...

Ce week-end je vais à Shizuoka, j'espère pouvoir vous rapporter des posts intéressants (en semaine c'est difficile, mon stage se passe bien mais me prend beaucoup de temps - c'est surtout à cause des trajets d'ailleurs... heureusement, j'ai découvert l'auteur de romans policiers Matsumoto Seichô, je dévore ses bouquins dans le train ça passe plus vite).


PS : J'ai failli oublier une info capitale ... j'ai reçu ma place pour le concert des Kt-tun !! J'ai encore eu de la chance (à croire qu'ils s'appliquent à mettre les étrangères dans les premiers rangs), je suis encore placée près de la scène et tout près du passage des gros chariots qui font le tour du stade ! (bloc A 2, le plan est ici) .

lundi 21 juin 2010

Fête de la musique

J'ai enfin un jour de repos, après une semaine bien chargée.

Jeudi, j'ai fait le tour des grandes villes du Kansai dans la journée : départ d'Osaka le matin comme d'habitude, à midi déjeuner à Kobe, puis en route pour Kyoto pour un rendez-vous avez le graphiste, et enfin retour à la maison à Osaka (après un dîner dans un petit café présenté par une collègue, qui sert quelques fromages plutôt bons - surtout le bleu - et un délicieux parfait).


Samedi, c'était le branle-bas de combat pour la préparation de la Fête de la musique (elle a eu lieu hier, un jour en avance, il fallait qu'elle tombe un dimanche).

Dimanche, on a accueilli le public à partir de 12h30, et les musiciens se sont succédés jusqu'à 10h du soir. On m'avait attribué la gestion de la scène située dans le jardin, je m'occupais d'aller dire aux groupes quand ils pouvaient s'installer, démarrer, et de leur indiquer qu'il ne leur restait plus que 5 min à l'aide d'un petit panneau.

Pese Pese

M'balafah

Il y avait aussi des ateliers d'initiation à quelques instruments peu fréquents au Japon, comme le gongoma ou le djembé.


Demain, boulot (je peux récupérer les dimanche travaillés, mais je vais plutôt en profiter pour avoir un week-end de 3 jours en juillet, il faut que j'aille à Tokyo).

lundi 14 juin 2010

Cinéma

Hier, entre deux retransmissions de matchs de foot ou de cérémonies au temple pour la victoire des "blue samourais" (étrangement, les Japonais jouent en bleu et non en maillot blanc à pois rouges) qui jouent ce soir contre le Cameroun, les infos ont annoncé que nous sommes désormais entrés dans la saison des pluies. Vu le temps qu'il a fait, je m'en serais doutée.

C'est parti pour au moins trois semaines de pluie quasi-quotidienne. Le seul avantage, c'est qu'il ne sera pas nécessaire de se barbouiller de crème solaire le matin avant d'aller au boulot.


Hier Masa était en congé aussi. Mauvais temps oblige, nous avons abandonné le projet d'aller au temple Fushimi Inari, et sommes allés voir un film. C'était la première fois que j'allais au cinéma au Japon. Ca ressemble assez aux cinémas français, sauf qu'il n'y a pas de M&Ms en vente à la boutique, et que dans les bandes annonces il n'y a que des films de samourais et des films américains à grand spectacle.

Nous avons vu Railways, un film japonais qui raconte l'histoire d'un employé à un poste important d'une grosse entreprise, image type du salaryman, qui décide, à 49 ans, de réaliser son rêve d'enfant et de devenir conducteur de trains sur une petite ligne de la préfecture de Shimane (une préfecture très rurale, dans l'ouest du Japon). Mis à part un moment un peu improbable et neuneu comme il y en a beaucoup dans les films japonais, j'ai bien aimé.

Dans le hall, il y avait de la pub pour un énième film sur un chien. Cette fois il s'appelle Kinako, c'est un golden retriver qui devient chien policier. On n'arrête pas le kawaii...


J'ai aussi pu voir que Nino continue sa remontée du temps. Après avoir joué un soldat de la seconde guerre mondiale dans Lettre d'Iwo-jima, cette fois il joue un samourai de l'ère Edo, qui se retrouve dans un monde où le shogun est une femme (Shibasaki Kou). Forcément, il a une coiffure d'époque...



L'okonomiyaki d'hier midi (présentable, même si le serveur était un nouveau et qu'il n'avait pas l'air au point sur la préparation) :



Enfin, info de première importance : j'aurai une place pour le concert des Kat-tun le 25 juillet... à moi le Tokyo Dôme !!!! (et le trajet en bus de nuit pour y aller aussi...).


vendredi 11 juin 2010

Ume

Au Japon, les cerisiers ne donnent pas de fruits, mais les pruniers, dont les fleurs sont aussi très appréciées, si. La prune, ume (prononcer umé), se retrouve sous forme d'umeboshi (prune vinaigrée, qui se mange avec du riz), ou d'umeshu (alcool parfumé à la prune, qui fait 14°C environ, très bon frais en apéritif).

umeboshi

umeshu

La saison des prunes à commencé, on voit au supermarché, vendues par paquet d'un kilo (je n'en avais pas vu à Tokyo, c'est peut-être parce que la préfecture du Wakayama, dont les prunes sont réputées, est tout près d'ici), des prunes produites au Japon Les ume sont vendues vertes, pas mûres du tout. Elles ne sont pas destinées à être mangées crues, et sont utilisées macérées dans diverses préparations (un peu plus tard dans la saison il y aura des prunes mûres à vendre, mais elles seront appelées "plum", et viendront des USA - comme les cerises qu'on trouve en ce moment, qui s'appellent Cherry et pas sakurambo).

Je vais essayer d'en laisser quelques unes murir, pour voir ce que ça donne.


J'aurais bien tenté de préparer de l'umeshu, mais il faut que les prunes macèrent trois mois dans l'alcool, je serai déjà repartie quand ce sera bon à déguster. Je me suis donc rabattue sur une la préparation de "sour drink" à l'ume. Le principe est de faire macérer pendant trois semaines le même poids de prunes, de sucre et de vinaigre. Ca donne une boisson parfumée, un peu acide, qui se consomme diluée dans de l'eau (une portion de sour drink pour cinq d'eau environ) ou dans du lait. J'en ai déjà bu (et apprécié) dans certains restaurants, sans savoir comment ça se préparait.

Ingrédients : sucre candi, vinaigre de prune, umé.


Verdict dans un peu plus de trois semaines. J'ai pris un récipient qui va au frigo, au cas où il ferait trop chaud (sur les recettes il est écrit de mettre à macérer dans un endroit frais et sombre...mais à cette saison il n'y a déjà plus beaucoup d'endroits frais au Japon, en journée il fait plus de 30°C, et à l'heure où j'écris ce message - 22h30 - il fait encore bien 25°C).


lundi 7 juin 2010

Marché aux puces à Tôji

Hier dimanche, j'ai repris le train pour Kyôto, un peu plus tard que d'habitude quand même, pour retrouver une collègue et aller au marché aux puces de Tôji. Les marché était installé, comme souvent, dans la cour d'un temple (le temple de Tôji, situé au sud de la gare de Kyôto, est connu pour sa pagode, la plus haute pagode en bois du Japon - 54,8 m)


Il y avait de vieux kimonos, des jouets en bois, des éventails, de la vaisselle du début du siècle, ... Je ne suis pas du tout habituée à chiner, donc je n'ai pas rapporté grand chose, mais la visite était amusante.


J'ai encore été interrogée par des lycéens en voyage scolaire. Ils ont l'air d'avoir pour mission de poser des questions en anglais et de présenter leurs résultats en cours. Mais ils préfèrent souvent qu'on leur réponde en japonais !

Le café où j'ai mangé une bonne salade niçoise.


La découverte culinaire du jour, c'est la spécialité de Nagoya, l'uiro, une espèce de pâte sucrée à base de farine de riz, cuite à la vapeur. Ca existe depuis plus de 100 ans, mais ce n'est pas vraiment d'un grand intérêt gustatif, et je n'en rachèterai pas.


Décidément, j'ai du mal avec tout ce qui vient de Nagoya...

jeudi 3 juin 2010

Noh au Heian Jingu

Aujourd'hui, j'ai failli faire du rab parce que je n'avais pas fini l'envoi des flyers pour la fête de la musique, mais finalement le comptage de prospectus pour les mettre dans des enveloppes (activité au combien passionnante, heureusement que je n'ai pas à coller les timbres) attendra demain (il me reste bien 400 flyers à compter un par un).

La journée a été animée, c'était "l'Apéritif à la française", organisé par une société de promotion des produits français. Les clients payaient 3000 yens et avaient le droit de manger et boire à volonté pendant 2h30. Forcément, les gens veulent en profiter le plus possible et ça fait des dégâts. On a pu voir des Japonaises le regard très vague, encore plus vacillantes que d'habitude sur leurs hauts talons.
Je me suis retrouvée à aider à la vente de CD de la chanteuse qui a donné un concert (elle chantait du Piaf, c'est pas avec ça qu'on va rajeunir l'image de la chanson française dans la tête des Japonais), avec 4 CD vendus je ne suis pas sûre qu'on puisse qualifier ça de succès commercial.

Avant-hier je suis allée voir du théâtre Noh en plein air au temple Heian jingû. C'était la première fois que j'assistais à une représentation de théâtre traditionnel. C'était très lent, et je ne comprenais rien (ce qui est rassurant c'est que c'est dit dans un japonais tellement vieux et psalmodié que les Japonais ne comprennent pas non plus), heureusement qu'on m'avait distribué à l'entrée un résumé en anglais des différentes histoires, ça m'a permis de suivre un peu.


Au bout d'un quart d'heure j'étais déjà en train de regarder ma montre et de me dire que je ne tiendrais jamais les 3h15 du spectacle. Mais finalement, je me suis habituée au rythme (très très lent).


Le noh était un divertissement de la classe samouraï, il est apparu au 14° siècle. Il est joué seulement par des hommes, souvent masqués, et qui interprètent aussi des rôles de femmes. Sur scène, il y a des acteurs, un choeur et des musiciens (flûte et percussions).


Les costumes étaient beaux, et j'ai beaucoup aimé l'ambiance. Il faut dire que le lieu, la cour du Heian Jingu, se prétait vraiment à l'évènement. Quand la nuit est tombée des braseros ont été allumés, le temple était encore plus beau que de jour. Les photos étaient interdites pendant le spectacle, j'en ai donc récupéré quelques-unes sur Internet.


Pour vous donner une idée, voici un autre spectacle de Noh en plein air (au château d'Himeji). Avant-hier il n'y avait pas le chant des cigales, mais sinon c'est assez ressemblant.



Et voici une scène de kyôgen, les farces qui se jouent entre les pièces de Noh. C'est joué dans un japonais moins vieux, parlé à un rythme normal, si bien que j'ai compris un peu plus de chose, c'était moins difficile à suivre.