jeudi 5 août 2010

Retour J-1

La saison des feux d’artifice est bien entamée, mais je n’avais pas encore pu aller en voir un. Donc dimanche dernier, nous sommes allés voir celui de Perfect Liberty, le plus gros feu d’artifice d’Osaka. Au lieu de faire presque une heure de trajet pour se rapprocher du lieu de lancement, nous sommes allés sur la colline qui est à une dizaine de minutes à pieds de l’immeuble. De là, on surplombe tout le sud-ouest d’Osaka, et on avait une belle vue sur le feu d’artifice, du moins au début, puisque après le nuage de fumée produit par les fusées en masquait une partie (c’est ce même nuage qui nous avait gênés l’an dernier, il faut dire que 20000 fusées ça fait du déchet). Ca m’a rappelé les feux d’artifice du 14 juillet vus depuis le chemin de ronde.



Deux desserts originaux du restaurant "kore kara" à Kyoto :

Glace à la patate douce (murasaki imo)

Daifuku-mochi à l'éda-mame (jeunes grains de soja), fait maison : pâte sucrée à l'edamame, glace à l'éda-mame et chantilly.



Je prends l'avion demain matin à 9h30, donc c'est mon dernier post depuis le Japon pour cette fois. Je ne vais regretter ni la chaleur, ni les insectes. D'ailleurs, au moment où j'écrivais ce post, j'ai eu l'oreille attirée par un bruit bizarre du côté de la fenêtre. Il y a une cigale accrochée à la moustiquaire, et comme vous pouvez le voir, ici ce ne sont pas des demi-portions ! Elles font bien 6-7 cm de long, et un sacré vacarme, quand elles chantent ou qu'elles se cognent dans les fenêtres.

Apprentie maiko

A quelques jours de mon retour, j’ai enfin trouvé le temps d’essayer le matériel à cérémonie du thé que j’ai eu à mon anniversaire. Pour faire les choses bien, nous avions achetés des pâtisseries spéciales.

Voici le mode opératoire, j'ai suivi les conseils du site : maiko no cha honbo.

Etape 1: faire tremper le fouet 10-20 minutes dans l'eau chaude, pour ramollir le bambou et éviter qu'il ne se casse. Cela permet aussi de réchauffer le bol.


Etape 2 : doser environ 2 grammes de thé matcha (soit 2 cuillères en bambou).


Etape 3 : Pour éviter les grumeaux, verser un tout petit peu d'eau froide dans le fond du bol, et y diluer le thé.

Etape 4 : Verser environ 70 ml d'eau chaude (80°C), et battre énergiquement en formant la lettre m. Le fouet reste toujours appuyé sur le fond du bol, on utilise le poignet et non pas tout le bras comme c'est le cas pour monter les blancs en neige !

La tenue du fouet est à améliorer, mais j'ai réussi à faire mousser le thé, c'est un bon début.

Etape 5 : Le thé est prêt quand une mousse claire se forme à sa surface. Il se déguste avec des pâtisseries assez sucrées, qui en atténuent l'amertume.



Pâtisserie en forme de kaki, préparée à base de shiro-an et de farine de riz gluant.

Pâtisserie à base de pâte de haricots blancs et rouges.

dimanche 1 août 2010

Week-end à Shimane (3)

Après le temple d'Izumo, nous avions prévu d'aller jusqu'à un phare, du côté de la pointe d'Hinomisaki. Normalement on peut y aller en bus, mais à cause des pluies des semaines précédentes, la route était bloquée. On s'est dit qu'on pourrait peut-être faire le trajet à pieds, il n'y avait que 5 km à parcourir. Mais en route nous sommes tombés sur un barrage, il était interdit d'aller plus loin. Donc demi-tour, toujours sous un soleil de plomb. Je n'ai pas vu la mer du Japon très longtemps !

Paysage de carte postale...

... à condition de bien cadrer la photo (ce sont des tetrapodes anti-tsunami.)

Nous sommes retournés à Izumo, et avons fait notre bonne action du jour en rapportant un appareil photo trouvé par terre au poste de police. Le policier nous a dit que si personne ne vient le réclamer d'ici trois mois, l'objet perdu devient la propriété de la personne qui l'a trouvé, mais qu'il ne fallait pas trop y compter dans le cas des appareils photos car ils contiennent des données personnelles (et donc la police ne les donne pas). Il a insisté sur ce point plusieurs fois, si bien que j'avais envie de lui dire que si on avait voulu un appareil photo gratuit on ne le lui aurait pas rapporté ! Une semaine après nous avons reçu un courrier nous informant que l'appareil avait été récupéré par son propriétaire.


Depuis Izumo nous avons pris un petit train de l'entreprise Ichibata qui passe à travers les rizières.

Le guide touristique indiquait une fabrique de vin, où l'on pouvait voir une exposition sur le processus de fabrication et en déguster, nous sommes donc allés y faire un tour. (le vin est une des spécialités de la région de Shimane).

En guise de description du processus, on passait juste dans un couloir vitré surplombant l'usine, avec des explications en japonais compliqué.


La dégustation, c'étaient des saladiers de vin posés sur des glaçons, avec des louches dedans pour se servir dans des verres en plastique... le pire c'est qu'il y avait foule ! Le tout dans un affreux bâtiment avec une imitation de clocher à l'entrée. Le restaurant de barbecue n'était guère mieux...

Pour compléter le tout, il y avait à côté une petite boutique d'objets en bois, avec près de l'entrée une personne faisant des démonstrations avec un tour à bois, mais dont une partie des objets étaient fabriqués en Chine...

Nous sommes rentrés sur Izumo, fatigués par le soleil (j'ai pris un petit coup de soleil malgré de réguliers tartinages de crème solaire) et moi énervée de m'être fait avoir à la pseudo menuiserie.

Le soir on a enfin trouvé un restaurant digne de ce nom, un restaurant de poisson tenu par un couple haut en couleurs. Nous nous sommes installés au comptoir, et le patron nous a fait la conversation pendant qu'il faisait griller la dorade qu'on avait commandé. On a aussi dégusté un poisson frit aux épices dont j'ai déjà oublié le nom, on pouvait même manger les arrêtes et la tête, devenus croquants.



Le lendemain on a pris un train qui longeait la côte pour aller voir une ancienne mine d'argent classée au patrimoine mondial de l'Unesco.


Comme on n'avait pas pensé à regarder les horaires des bus qui menaient jusque dans la montagne, on s'est retrouvés à attendre une heure dans un trou perdu où ils vendaient du mochi aux noix même pas bon.

Pour se rendre à la mine depuis l'arrêt de bus, il fallait marcher une quarantaine de minutes en sous-bois, c'était assez agréable. La région essayant d'attirer les touristes (à l'office de tourisme il y avait même un prospectus "Shimane is not boring"), le ticket d'entrée pour la mine était moitié prix pour les étrangers.



De retour à Izumo, j'ai découvert les ramen au bouillon de poisson, je croyais qu'il n'existait que des ramen au bouillon de porc.

Ainsi s'achève le récit du voyage à Shimane. Mon stage s'est terminé hier, et il me reste quelques jours pour préparer ma valise.