mercredi 11 février 2009

30 millions d'amis

Aujourd’hui, en longeant la rivière Kanda, habituellement habitée par des canards, voilà ce qu’on pouvait voir, en équilibre sur un rocher :


Un tanuki (chien viverrin) qui s’est égaré, probablement arrivé là par les tuyaux d’évacuation des eaux de pluie, et coincé, car les berges de la Kanda, ce sont des murs. J’avais beau avoir vu il y a un mois un documentaire expliquant qu’il y a des tanukis jusque dans Shinjuku, ils sont attirés par les parcs, les poubelles et la nourriture que les gens donnent aux chats.


D’après les dires d’un ouvrier de l’imprimerie d’à côté, ce tanuki était déjà sur son rocher la veille, mais il avait fui quand des secouristes avaient tenté de le sortir de la rivière. Il devait avoir bien froid, parce que sur le pont il faisait frisquet.


Peu après la police est arrivée, une voiture, puis une autre.

Les passants s’arrêtaient, commentaient, râlaient contre la lenteur des secours (ils ont mis bien plus d’une heure à arriver), il y en a même un, les trouvant vraiment trop longs, qui voulait descendre dans la rivière, les policiers l'en ont dissuadé… les secours sont finalement arrivés, et après une installation laborieuse de l’échelle, un sauveteur est descendu, et a mis plus de dix minutes avant de réussi à capturer la bête, effrayée, dans un filet.


Le mot de la fin des aventures du tanuki (qui va être relâché dans le parc du coin probablement), c’est la remarque d’un des gamins venus observer la scène : « Y'a plus qu'à faire des tanuki-udon ! » (c’est le nom d’un plat de nouilles de froment surmonté de friture, dont, si j'ai bien compris, la couleur rappelle celle du pelage des tanukis).


A défaut de tanuki, ce soir le dessert c’était gâteau noix de coco au lait concentré, cuisson vapeur dans un plat à nabe flottant dans une casserole d'eau, puisqu'il faut bien remédier au décès du four de Masa (il n'a pas résisté à la galette des rois).


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