Les monstres / Sakura

Petit message sans grand intérêt culturel. Ces temps-ci, le dimanche matin, il n'est plus nécessaire de programmer son réveil matin. Le camion de ramassage des déchets encombrants s'en charge, repassant même trois fois de suite pour être certain qu'on ne se rendorme pas.



Ici, le haut-parleur et le mégaphone sont beaucoup utilisés : pour les annonces qui disent qu'il est l'heure que les enfants rentrent chez eux, pour les campagnes électorales (des voitures aux couleurs des candidats passent, avec un discours qui tourne en boucle), etc.




Quelques nouvelles des cerisiers. Certains de ceux qui sont plantés le long de la rivière Kanda commencent à être bien fleuris.


Et les différents sites de prévisions météorologiques donnent des informations précises sur l'évolution de la floraison, sur l'avance ou le retard par rapport à l'année dernière, et sur les principaux lieux où il est possible d'aller admirer les cerisiers...

(Marron : en boutons, jaune : tout début de floraison, rose : pleine floraison, etc...)

Miyajima

Dimanche 15 - Pour notre dernier jour dans la région d'Hiroshima, nous sommes allés à Miyajima, à 1 heure environ de trajet, dont 10 minutes de ferry. Miyajima, c'est une île, qui abrite un temple sur pilotis, et le fameux portique (toori) immergé. Un de mes paysages préférés.


Sur l'île, pas mal de touristes (c'était le dimanche et il faisait un temps magnifique), et aussi beaucoup de cerfs (shika), en liberté comme à Nara.



Les spécialités de l'île, ce sont les momiji manju (présentés plus haut), et aussi l'artisanat du bois, d'où cette spatule à riz géante.



A marée basse, on peut s'approcher du toori.




Lundi 16 - Après un dimanche aussi agréable, dur de reprendre le train (local, départ d'Hiroshima à 11h30, arrivée à Osaka à 18h, au moins 5 changements) pour Osaka, et de se retrouver en plein milieu des buildings et des néons.

Hiroshima

Jeudi 12 - Départ pour Hiroshima, en trains locaux comme d'habitude, toujours avec Masa. Sur le trajet, on a longé la mer Intérieure et aperçu le pont suspendu qui relie l'île principale Honshu à une autre des quatre grandes îles qui forment le Japon, Shikoku, vu beaucoup de maisons et pas une seule vache.

Les trams d'Hiroshima datent d'une autre époque, dans certains, en plus du chauffeur, il y a même un membre d'équipage qui fait les annonces des différentes gares, et circule dans les deux wagons pour faire le change (les machines ne rendent pas la monnaie). En plus de ça, le système de correspondances est tout sauf clair !

Le soir, nous sommes allés faire un tour du coté du "genbaku dome", les vestiges d'un bâtiment de commerce qui a été détruit par la bombe atomique (elle a explosé presque au dessus).





Vendredi 13 - Visite du Mémorial pour la paix, qui retrace l'avant, le pendant et l'après 6 août 1945. Le musée est très émouvant, avec beaucoup de témoignages de victimes.


J'ai appris à faire les grues en origami. Au Japon, on dit que si quelqu'un en réalise 1000, son voeu se réalisera. Une petite fille malade d'une leucémie à la suite de son irradiation avait, dans les années 50, commencé à fabriquer des grues, en espérant que si elle en fabriquait 1000 elle guérirait. Elle est morte avant d'avoir pu terminer, mais les enfants de son école ont continué la fabrication des grues. Depuis, un monument a été édifié en mémoire des enfants victimes de la bombe A, et à son pied on trouve de nombreuses grues en papier.

Aux alentour du mémorial, j'ai été abordée par des élèves d'école primaire, armés de questionnaires à faire remplir aux touristes, pour leur cours d'anglais. Ils se présentaient et posaient aussi les questions en anglais, par contre ça avait l'air de bien les arranger quand la réponse venait en japonais !



Hiroshima est célèbre pour ses spécialités culinaires, l'okonomiyaki et les momiji manju.

L'okonomiyaki, espère de crêpe qu'on fait cuire sur une plaque chauffante, je vous en ai déjà parlé. Mais la particularité de l'okonomiyaki à la manière d'Hiroshima (à la différence de celui d'Osaka donc), c'est que dedans, il y a aussi des nouilles. Le mélange crêpes + nouilles peut faire peur, mais c'est très bon. Le patron du restaurant où nous sommes allés (Sarashina), situé dans un immeuble spécialisé dans les boutiques d'okonomiyaki (Okonomiyaki-mura), était très sympathique. Quand on a voulu prendre une photo du plat, il a pris l'appareil photo et l'a mis dans les mains du client situé en face, en lui demandant de nous prendre en photo avec l'okonomiyaki !



Les momiji manju, ce sont des espèces de mini-gaufres en forme de feuilles d'érable, fourrées aux haricots rouges, à la crème patissière, au chocolat, ...




Samedi 14 - Nous avons profité du beau temps pour nous promener dans la ville, et aller faire un tour au chateau d'Hiroshima, réplique en béton de l'ancien bâtiment en bois détruit pendant la guerre. Il abrite une exposition sur l'histoire de la région.


Vous remarquerez que le casque de samourai me va à ravir...

Sotsugyo-shiki

Hier autour de Waseda, c'était la cohue. Quand les feux passaient au vert (enfin, ici on dit au bleu) pour les piétons, le carrefour entre l'Avenue Waseda et la rue qui relie l'entrée principale de la fac au campus de Lettres, était envahi d'étudiants en costard d'étudiantes en hakama, et bien souvent aussi de parents d'étudiants... destination : un grand gymnase, dans lequel se déroulaient 4 cérémonies de remise de diplômes consécutives.


La cérémonie de remise des diplômes, c'est l'occasion pour les filles de s'habiller en costume traditionnel, hakama ou kimono (loué pour l'occasion).

La cérémonie en elle-même (j'y assisté au milieu des étudiants -et non des sièges réservés aux parents et amis-, et plutôt bien placée, heureusement que personne n'est venu me demander de quel département je diplômais...) est amusante au début, pour une Française pas vraiment habituée à ce genre de mise en scène (professeurs avec l'espèce de chapeau carré à pompom sur la tête), mais devient vite soporifique, surtout pendant les discours de félicitations et les remises de diplômes (à des représentants des différents départements pour les Master, et individuellement à tous ceux qui ont obtenu leur doctorat), surtout quand on ne comprend pas tout...

(La photo est floue, mais c'est juste pour vous donner une idée du décor)

Et à la fin, on a eu droit à la chanson de Waseda, accompagnée par l'orchestre de la fac. Waseda, Waseda, Waseda...

Kyoto - Kifune

Mercredi 11 - Petit tour dans les montagnes aux environs de Kyoto. Un petit train nous a déposés dans une gare minuscule.



Après deux kilomètres de marche le long d'une petite rivière, nous sommes arrivés au complexe de trois temples, qui forme le Kifune-jinja, vieux de près de 1600 ans. Le premier temple célèbre la déesse de l'eau et de la pluie (qui manquent guère au Japon...).



Dans une autre partie du temple, on trouve une pierre sur laquelle est gravé un poème. Il a été composé par une femme de l'époque Heian (794-1185), qui est venue prier au temple de Kifune pour l'amélioration de ses relations avec son époux... son voeu s'étant réalisé, l'endroit est désormais consacré aux prières pour les relations de couple.


De retour en ville, nous avons fait un tour du côté de la rivière aux canards, qui est aussi habitée par quelques échassiers.

Kyoto - Higashi Honganji, Sanjuusangendou

Les jours suivants ont été consacrés au repos, parce que 10 jours à faire la guide touristique à temps plein, ça fatigue!

Mardi 10. Visite de deux temples du quartier, le higashi honganji, et le nishi honganji. Le Higashi honganji est le temple le plus important d'une branche particulière du bouddhisme, d'où un énorme autel doré.

(le fondateur du temple, à un coin de rue)

Mercredi 11. Nous sommes allés au Sanjusan gendo, un temple dont le bâtiment principal abrite 1000 statues en pied de Bouddha, sur cinq rangées. Les photos étaient interdites, donc je vous renvoie au site officiel du temple.

Le jardin était très joli aussi, avec quelques arbes en début de floraison. La batterie de mon appareil photo m'a lâchée à ce moment là...


Je posterai des photos de Gion (le quartier des geisha) quand j'aurai récupéré celles que j'ai faites avec l'appareil photo de Masa.

Kyoto - Kiyomizu-dera

Dimanche 8. Le dimanche après-midi, après avoir raccompagné Dominique et Odile à la gare (ils prenaient l’avion pour Paris le lendemain matin), nous sommes allés au Kiyomizu-dera, un ensemble de temples très connu de Kyoto.


Le bâtiment principal est construit sur une plate-forme soutenue par de nombreux piliers. Une croyance populaire disait que qui survivait au saut depuis la plate-forme (13 mètres de hauteur) verrait son vœu se réaliser… ce genre de pratique est désormais interdit !



Un autre temple, le Jishu-jinja, est dédié à un dieu de l’amour et des bonnes rencontres (accompagné d’un lapin…). Dans ce temple, deux pierres situées à une distance de 10 mètres sont là pour aider à prédire l’avenir amoureux. Si la personne arrive à marcher les yeux fermés d’une pierre à l’autre, son vœu (de future rencontre amoureuse) se réalisera. Si elle échoue, il se passera bien longtemps avant qu’il se réalise. Et si quelqu’un donne des conseils pour arriver à l’autre pierre, cela signifie qu’elle aura besoin d’aide pour rencontrer l’âme sœur.



Sur le retour, on a grignoté des yatsuhashi, une des spécialités pâtissières, ici au parfum de fleur de cerisier (l'extérieur c'est une espèce de pâte crue à la farine de riz gluant, l'intérieur varie en fonction des parfums, parfois pâte de haricots rouges, cette fois sûrement pâte de haricots blancs parfumée).

Mini live de Yuhko Narisoko

Petite pause dans le compte rendu des vacances.

Aujourd’hui, je suis allée écouter Yuhko Narisoko, qui faisait deux mini-live gratuits au grand magasin Takeshimaya de Tachikawa.



J’y ai retrouvé Wataru (qui m’avait envoyé des albums de Narisoko) et Haru, deux fans de longue date.


A ma grande surprise, je semble être la seule spectatrice âgée de moins de 35 ans ! Je ne pensais pas que le public de Narisoko était aussi marqué… elle a pourtant une belle voix (on s’en rend encore plus compte en live), et écrit de jolies paroles…


Après le live, où elle a interprété 5-6 chansons, il y a avait une séance de dédicaces. Elle se souvenait d’avoir dédicacé des albums pour moi ("Cecile-san desu ka?!"), et avait l’air plutôt contente !!

Voici une des chansons qu’elle a interprétés, sur le thème de la nostalgie du pays natal (thème visiblement assez prisé des chanteuses d’Okinawa, archipel à l’extrême sud du Japon).

Kyoto - Pavillon d'Argent ; Nara

Samedi 7. Enfin du soleil ! Nous en avons donc profité pour aller faire un tour au Pavillon d’argent, avant de partir pour Nara.

Manque de chance, le Pavillon d’argent (à la différence du Pavillon d’or, il n’a jamais été recouvert de métal précieux) était en rénovation. Ce qui ne nous a pas empêchés de profiter des jardins qui l’entourent, très agréables.


Ensuite, nous avons pris le train pour Nara, ancienne capitale, connue pour ses nombreux temples et… pour ses cerfs en liberté, dans le grand parc où sont aussi situés les temples. Il y en a partout, et ils sont complètement habitués à la présence humaine (d’autant plus qu’un peu partout dans Nara, des stands vendent des friandises à leur distribuer). Rigueur japonaise oblige, il y a aussi des balayeurs affectés au ramassage des crottes…


Nous sommes allés voir la statue géante de Bouddha, haute de 15 mètres de haut, dans le temple Todaiji. Dans un des piliers du temple, il y a un trou du même diamètre que la narine de la statue, dans lequel les enfants s’amusent à passer…


Après une balade dans les hauteurs, nous sommes redescendus vers un petit lac, autour duquel les cerisiers commençaient à fleurir.

Kyoto - Pavillon d'Or

Vendredi 6. La journée a commencé sous une pluie battante, ce qui a bouleversé notre programme. Pour éviter d’être trempés, nous sommes allés nous promener dans le marché couvert de Nishiki, dans lequel on trouve de nombreuses boutiques d’objets fabriqués en chirimen (un tissu typique de Kyoto), et aussi beaucoup de marchands de tsukemono (légumes vinaigrés, que les Japonais aiment à mélanger au riz). N’étant pas très en forme ce matin là, j’ai oublié de prendre des photos…

L’après-midi, profitant d’une accalmie, nous sommes allés voir le Pavillon d’or. C’est une ancienne villa au centre d’un jardin, transformée en temple zen après le décès de son propriétaire. Il contiendrait des reliques de Bouddha.
Le bâtiment actuel date de 1955, l’ancien avait été incendié par un moine en 1950, mais il a été reconstruit à l’identique, et est maintenant classé au Patrimoine mondial de l’humanité.


Le ciel était nuageux, du coup les photos ne rendent pas très bien…


Le soir, Dominique et Odile nous ont invités au restaurant. On est donc allés dans un établissement de cuisine familiale japonaise, sous le principe tabehodai (on paie un forfait, puis on mange autant qu'on veut pendant une durée donnée). C'était délicieux, plein de légumes et de plats différents. Voici mon plateau des desserts (premier service, après trois allez-retours pour les plats salés, et avant un autre service de desserts... autant dire que j'avais le ventre bien rempli en rentrant ce soir là!).