vendredi 31 octobre 2008

Yatta !!!

Après 5 minutes de dialogue de sourd avec la boîte vocale de la Janiizu Jimusho (qui bien sûr, ne parle que japonais, et dit "shaaapu o niûkai suru" au lieu de "appuyez sur dièse"), j'ai réussi à accéder aux résultats d'attribution des places pour les concerts des News.

J'ai eu ce que j'avais demandé en premier choix, deux places pour le concert du 30 décembre au Tôkyô Dome !!! Ayu, tu l'auras, ton éventail Ryô-chan !

Pour changer des infos sur le cours du yen, voici des détails sur le cours des places du concert des Kinki Kids du 31 décembre à Osaka, au marché noir : 33 000 yens !!! (c'est ce que Yan a payé sur Internet ... le prix normal de la place c'est 6 500 yens, soit au cours actuel 50 euros)

Bon c'est pas le tout, il faut que je retourne en cours, de grammaire, pour changer. Ce soir il y a Ryusei no Kizuna, donc je vais surement poster un message plus long en regardant.

mardi 28 octobre 2008

ashitakkara mata nichi, getsu, ka, hora sui moku mawatte kin, do...

Petit compte rendu rapide des deux derniers jours. Niveau cours, c'est la routine désormais, avec le lundi matin désespérément long, heureusement qu'on a fait trainer le test de lecture pendant une heure hier, le cours de kanji du mardi toujours aussi amusant. Pour demain je devais raconter l'histoire de ma vie... pour l'instant mon autobiographie tient en une page.

Hier il a fallu payer trois mois de loyer, plus la caution et la location des draps. Je n'avais jamais eu autant d'argent entre les mains :


Sur les billets de 10000 yens (soit environ 84 euros au cours actuel) c'est Yukichi Fukuzawa, fondateur de l'université de Keiô et penseur de l'ère Meiji (milieu 19ème), et sur les 1000 yens c'est Hideyo Noguchi, un médecin (qui a découvert l'agent pathogène de la syphilis, en 1911) . Il n'existe pas de billet avec Okuma, le fondateur de Waseda...
On n'oublie pas la pièce de 100 yens, le compte était juste.


Hier j'ai discuté deux heures avec Akira, un étudiant de Waseda qui apprend le français et cherchait quelqu'un pour pratiquer la conversation. Il bosse dans une boulangerie, et aujourd'hui il m'a rapporté une baguette qui restait d'hier soir... passée au toaster, avec un carré de chocolat Poulain, c'était pas mal du tout.

Et oui, j'ai une tablette de chocolat, elle faisait partie du colis envoyé par Maman et reçu hier, avec de quoi se régaler, et faire encore souffrir le toaster. Bien sûr il y a aussi des tablettes de chocolat ici, mais pas de Poulain! La confiture d'églantine est délicieuse.


Aujourd'hui, j'ai visité, pour la première fois, le self de la fac. J'ai pris des udon "aux légumes de la montagne" (champignons, haricots verts, algues wakame (?!)), c'était pas mauvais. En même temps pour réussir à rendre mauvais une soupe de udon, il faut le faire... Et j'ai découvert que les frais d'inscription à Waseda sont de 1 000 000 yens par an, ce qui me fait bénir l'accord d'échange qui permet d'y aller sans rien payer.


Comme Brigitte trouve que je ne mets pas assez de photos de moi sur ce blog, je vais essayer de remédier à ce problème... Voici quelques photos prises lors de la Tea Ceremony Party.

(là je souffre parce qu'elle serre trop la ceinture)



(Li Na et moi, avec des bouquets faits avec les restes d'ikebana; les chrisanthèmes - la fleur symbole du Japon - tiennent bien, ils sont encore dans un vase dans la salle de bain)

Ah, puis j'oubliais, je n'ai pas été prise pour le job pour lequel j'ai eu un entretien vendredi... il faut continuer à chercher...


☆☆∞∽∞∽∞∞∽∞∽・・‥…☆…‥・・∞∽∞∽∞∽∽∽∞∽∞☆☆
Section Janiizu
☆☆∞∽∞∽∞∞∽∞∽・・‥…☆…‥・・∞∽∞∽∞∽∽∽∞∽∞☆☆

Hier j'ai reçu la lettre d'information de You & J, donc, en plus des infos sur les prochains concerts solo (Okura), le prospectus avec quelques photos. Déjà la page de garde vaut le détour, avec, pour faire "envoyé depuis très loin", un cachet de poste français.



Ensuite, quelques photos. Dont les News, à propos du dernier single, et des photos des tournées de l'été. Les K8, avec un t-shirt de fin de concert un peu bizarre.



Et les Kat-tun.


Et oui, par élimination, on finit par se résoudre au fait que le troisième en partant de la gauche c'est Jin... Au moins maintenant c'est confirmé, ce concert est visuellement catastrophique (et en plus, sur les fancams ils chantent faux, Bokura no machi de est massacrée). Celles qui avaient fait des économies pour acheter le DVD peuvent utiliser leur argent ailleurs... pour le dernier single des H!S!J par exemple (qui est passé tout à l'heure à la radio, dans la cafet', ce qui a occasionné chez moi quelques secondes de flottement, j'ai failli en perdre le fil de la conversation). Je conseille aussi la piste 2 de ce single, c'est pas du tout le même style que la première, mais c'est marrant ("Journey into space guruguru, atama no naka mo guruguru"). Et puisque j'en suis aux conseils, je suggère aux amatrices de lives du type Kamenashou avec une chaise blanche d'aller jeter un coup d'oeil, si elles ne l'ont jamais vu, au live Torn des Kanjani8 (sur Youtube, taper Torn on Kanjani8)... c'est un duo Ryo-chan / Tacchon.

dimanche 26 octobre 2008

yataimura

A Waseda il y avait une sorte de festival, qui réunissait les anciens élèves de l'université (certains très très anciens...), pour des conférences, des cérémonies. Et c'est là que nous devions vendre les plats préparés hier, en haranguant les visiteurs. Il y avait quatre équipes, Asie (qui vendait des onigiris, et des trucs coréens), Moyen-orient (qui vendait des kebabs, du curry, etc.), Amérique (tacos, etc.) et Europe (paella, croquettes de riz et gâteau choco-banane). L'objectif c'était de vendre plus que les autres, du coup ça criait à qui mieux mieux "irrashaimase !", "oishii paeria!" (elle est bonne ma paella!), dans le plus pur style de raccolage des restaurants japonais, on se serait crus un soir dans le quartier des restos d'Ikebukuro. Il y avait même des porte-pancartes. Et des vendeurs ambulants qui se baladaient sur le campus. Je n'ai fait que de la vente au stand, le matin.


Chaque équipe avait préparé des costumes. Les garçons du groupe Moyen-orient se sont retrouvés avec un bout de tissu rose autour de la taille et une feuille de tulle mauve sur la tête...


Une fois mon tour de vente fini, je suis allée me promener un peu dans les allées. Dans un autre coin du campus, il y avait un vendeur de sushis à emporter, ça avait l'air délicieux.


Et une dégustation gratuite de sake. Enfin, pour être plus précise, de nihonshû, puisqu'au Japon sake désigne à la fois cet alcool et l'alcool en général. Le nihonshû, c'est une boisson à base de riz fermenté, entre 14° et 17°. A ne pas confondre avec ce que dans les restaurants chinois on appelle sake, et qui est la plupart du temps de l'alcool de riz distillé et parfumé à la rose (mais qui sent plutôt l'alcool à brûler). J'ai goûté un petit verre de nihonshû, un peu méfiante, parce que la dernière fois que j'ai bu du sake, à la nomikai, c'était vraiment pas bon. Mais celui-là était sucré et délicieux. Mais un peu fort pour un estomac à jeûn.


J'ai profité de l'après-midi pour essayer de me mettre à jour dans les lessives et le ménage, et aussi dans mes cours. Il y a encore plein de tests la semaine prochaine, et je voulais reprendre le cours de keigo (le langage poli). J'en ai déjà parlé, mais je vais essayer d'expliquer un peu plus en détail, c'est assez intéressant par rapport au système de relations sociales dans la société japonaise.
Il s'avère qu'on peut diviser les situations où on parle avec un supérieur (en âge ou en position sociale) en trois cas. Soit on parle de soi en disant des choses qui n'impliquent pas l'interlocuteur, et dans ce cas là on utilise le teineigo (langage poli). Soit on parle de choses qui concernent l'interlocuteur ("je vais chez vous", "je vous montre", "je vous emprunte") et là c'est le kenjôgo (langage de modestie). Soit on parle de ce que fait l'interlocuteur (il est sujet) et là c'est le sonkeigo (langage de respect). Pour ces différentes situations, il y a des formes différentes. Mochimasu (= je porte), devient omochishimasu si je porte les affaires du prof, et mochininarimasu si c'est le prof qui porte quelquechose. Et comme si ça n'était déjà pas assez compliqué comme ça, tous les verbes les plus courants ont des formes irrégulières. La chose rassurante, c'est que les étudiants japonais volontaires qui viennent au cours de keigo avec nous, pour nous faire travailler en petits groupes, ne sont eux non plus pas toujours très au point sur son usage.


Aujourd'hui, j'ai aussi fait plusieurs tests pour voir les usages alternatifs de mon cuiseur à riz. Cléa (http://www.cleacuisine.fr/)l'utilise pour faire des gâteaux éponges (le mien va surement bientôt avoir droit à ce genre d'expériences). Là, j'ai essayé de voir si il pouvait s'utiliser pour chauffer l'eau pour le thé. La machine à cuire le riz, c'est une cuve en inox posée sur une résistance, le tout dans une coque avec un couvercle hermétique, pour que la vapeur ne s'échappe pas (puisqu'ici on ne cuit pas le riz en excès d'eau comme en France, mais à l'étouffée, jusqu'à absorption complète de l'eau - donc il faut bien doser l'eau, pour éviter d'avoir du riz pas assez cuit, ou d'avoir de la bouillie). Cuit comme ça, le riz se tient très bien pour le manger avec des baguettes, ou pour faire des sushis. La machine est dotée d'un capteur d'humidité et s'arrête quand son contenu est passé en deçà d'un certain niveau d'humidité. Donc en mettant de l'eau dans la bête, et en la faisant fonctionner 5 minutes, l'eau est assez chaude pour le thé (pas bouillante, mais de toute manière le thé ne se prépare pas à l'eau bouillante). C'est bon à savoir, pour les jours où j'ai la flemme d'aller jusqu'aux bouilloires de la cuisine.

Et je finis sur les pancakes du petit dej', qui avaient une meilleure tête que ceux des semaines précédentes, parce qu'hier j'ai récupéré le reste de levure utilisée pour les gâteaux.



samedi 25 octobre 2008

Mou ikkai kiite ?!

Plutôt une mauvaise journée, qui a mal commencé, puisque je ne sais pas par quelle faille dans ma gestion des stocks, je me suis retrouvée sans pain pour le petit déjeuner de ce matin. Ce n'est pas que je sois accro au pain éponge carré, mais j'ai du mal à me passer de petit déjeuner... J'ai dû oublier de mettre un sachet dans mon panier hier, par contre je n'ai pas oublié d'y mettre une brique de jus de fruits et légumes mélangés et violets, et j'aurais vraiment mieux fait de m'abstenir.

La couleur était déjà suspecte, mais explicable par la présence de raisins et d'une variété de carottes violettes. L'odeur était inquiétante, et le goût ... ça rappelait des goûts de bonbons chimiques, avec beaucoup trop de sucre, et un goût qui racle le palais et remonte jusque dans le nez, un peu comme fait l'odeur des masques d'anesthésie. Après deux nouvelles tentatives (j'espérais m'habituer), le liquide a fini dans le lavabo, et j'ai rincé la brique plusieurs fois pour enlever l'odeur.

Je reviens à ce matin. Après un petit déjeuner fait d'une mandarine et d'un pavé de yokan à la prune salée (le goût prune salée au petit dej, c'est pas super, j'aurais préféré le pavé aux haricots rouges, mais c'était tout ce qui me restait de l'assortiment), je me suis cogné le coude et j'ai cassé un miroir. Et quand je suis allée regarder le cours du yen, il n'avait pas baissé... de toute manière y'a pas de cotations le week-end...

Ce matin j'ai bossé, il y encore plein de tests la semaine prochaine.

Cet après-midi, c'était préparation des plats qui seront vendus demain pendant le Yataimura. On était une trentaine, je faisais partie, comme la dernière fois, du groupe qui faisait les gâteaux choco-banane. Bon on était plusieurs à trouver que la recette était dans le désordre, mais pas question de la changer pour autant. Ensuite, elles ont entrepris d'incorporer 450 grammes de farine dans l'appareil 6 bananes écrasées + 6 oeufs, à la maryse. Et il fallait pas touiller en faisant des cercles, mais couper avec la tranche de la maryse... on ne risquait pourtant pas de casser les blancs en neige, puisque c'était une pate à cake. Par contre, les grumeaux restaient... Ca a été un peu mieux pour la deuxième et troisième fournée, j'ai réussi à faire adopter l'usage du fouet, même si une fois tous les ingrédients incorporés, c'était retour à la maryse et macaronnage...


J'ai été catégorisée comme de groupe sanguin A, puisqu'il parait que je suis perfectionniste. Mais je suis de groupe O. Les Japonais(es?) adorent les analyses de caractères et de compatibilité entre personnes par groupe sanguin. Dans la fiche "profil" des téléphones portables, c'est même une des entrées, à coté du signe astrologique.


Tous les plats étaient appétissants, mais pas question de les manger, c'est pour vendre demain... par contre, il a fallu payer pour financer les ingrédients, puisque les recettes de demain ne serviront pas à financer les achats de matière première d'aujourd'hui, mais à faire une nomihoudai tous ensemble. Etant donné mon peu goût pour les soirées avec boisson à volonté, qui plus est en gros effectif, j'ai un peu l'impression d'avoir perdu 800 yens... j'ai quand même récupéré le reste de levure chimique, mes pancakes demain matin auront meilleure allure.
J'ai quitté les lieux vers 19 heures, séchant ainsi le meeting qui suivait (pendant que la dernière fournée de paella cuisait dans le cuiseur à riz).

Je suis arrivée à temps pour le troisième épisode de Bloody Monday (à la fin du 2ème, Haruma était tenu en joue avec une arme à feu, mais ce n'était pas très inquiétant, il ne peut pas mourir aussi tôt dans la série).

Bon, la journée a été un peu morose, mais là ça va mieux. Et le dernier clip des Kanjani8 est en ligne. Pour les novices, c'est encore un groupe de la maison de production Janiizu, qui produit les boys-band les plus connus du Japon depuis 20 ans au moins. Mais la spécificité de ce groupe, c'est qu'il vise d'abord le public du Kansai, donc la région d'Osaka.

La culture d'Osaka et celle de Tôkyô ont l'air assez différentes, il y a un accent particulier à Osaka (l'accent de Tôkyô est celui utilisé pour toutes les émissions de TV), l'Osaka-ben, que j'ai déjà un peu présenté, il y a aussi des différences au niveau de l'alimentation, puisqu'à Tôkyô on mange plutôt des soba (nouilles de sarrasin), et à dans le Kansai des udon. Et il paraît, mais je n'ai pas encore vérifié, que les gens d'Osaka sont plus bavards, et utilisent moins de pincettes quand ils parlent que ne font les gens de Tôkyô. Selon Rikko (qui vient d'Osaka), les gens du Kansai "appellent un chat un chat". Et donc (pour en revenir aux Kanjani8), toujours selon Rikko, dans le Kansai les groupes avec des chanteurs seulement beaux ne marchaient pas très bien. En plus d'être beaux, ils devaient être drôles. D'où les Kanjani8 (Kansai-Janiizu-8 parce qu'ils étaient 8 avaient qu'Uchi se fasse virer pour avoir consommé de l'alcool en étant mineur) - les jeunes japonais n'ont pas le droit de consommer de l'alcool avant 20 ans), qui pour le coup sont plutôt déjantés. Voici un de leurs derniers clips pour donner une idée.



Ayuuuu, je trouve plus la vidéo du live de Zukkoke en costumes multicolores, ni sur dailymotion ni sur youtube ! Et j'avais oublié que Dents-de-la-mer souriait dans le clip de Wahaha...

Et donc voici leur dernier clip, musekinin hero (héros irresponsable).



Depuis six mois, la mode est à habiller Ryo-chan en salari-man. Après Sousuke dans Last Friends, hier dans Ryusei no Kizuna, le voilà encore en costard-cravate, avec un pull à col triangulaire des plus seyants... Ayu, malgré tout le mal que tu peux dire d'Okura, il est plutôt dans une bonne période là...

Je continue les notes culturelles, puisque dans ce clip, dès la première image, on voit un objet qui figure un visage. J'ai déjà vu ce genre de truc dans un restaurant de ramen, ça s'appelle un daruma. Ca s'achète dans les temples bouddhiques, c'est une figure à voeux.


Le principe, c'est qu'au départ les deux yeux du personnage sont blancs. Quand on veut faire un voeu, on le formule en dessinant une pupille en noir dans un oeil. On place l'objet en hauteur dans la maison, à côté d'autres objets bouddhiques. Et quand le voeu s'est réalisé, on dessine l'autre oeil.

Par contre dans ce clip je n'arrive toujours pas à expliquer la présence du faisan empaillé...

vendredi 24 octobre 2008

Entretien d'embauche n°1

Fin de semaine bien chargée, à tel point que je ne sais plus par où commencer mon compte rendu.

Peut-être d'abord par le plus ennuyeux, les cours. Ca y est, tous les profs se mettent à nous faire faire des tests, ce qui fait qu'on en a un tous les jours, aujourd'hui deux, kanji et grammaire. Ce ne sont pas des choses difficiles, et ça force à apprendre du vocabulaire, mais ça demande du temps. On nous demande la plupart du temps de la récitation bête et méchante, de listes de vocabulaire, ou alors de compléter des phrases avec les points de grammaire étudiés (pour s'assurer qu'on n'aie pas trop de mal, ils nous collent les mêmes phrases que dans les exercices qu'on a faits...). J'ai presque envie d'une dissertation...

Mardi soir j'avais épluché le magazine d'annonces pour des jobs étudiants, ici aussi appelés baito. C'est le diminutif d'arubaito. Les germanistes auront peut-être reconnu Arbeit. Quand il s'agit de travail, les Japonais empruntent un mot allemand, par contre pour les congés, c'est le mot français "vacances", prononcé ici bakansu.

Mercredi j'ai décidé de me lancer, j'ai appelé un restaurant de Shinjuku qui cherche du personnel de cuisine. Conversation toute en japonais bien sûr, heureusement que la dame au bout du fil était très gentille parce qu'il y a quelques points que j'ai dû lui faire répéter. Elle m'a donné un rendez-vous pour un entretien le vendredi à 17h. Je ne pensais pas que ce serait si tôt, et j'avais à peine fait des recherches sur la manière de faire un CV au Japon, donc jusqu'à ce soir, ça a été le branle bas de combat, pour le CV donc, et aussi pour avoir un timing qui me permette de laver ma chemise blanche, de la sécher et de la repasser (on peut emprunter un fer à repasser à l'accueil, mais je ne l'avais encore jamais fait, et il faut tomber dans les horaires d'ouverture). Pas de pantalon noir ni de belles chaussures, le colis avec le pantalon pour passer les oraux n'est pas encore arrivé, et je n'ai aucune envie d'aller essayer d'acheter des pantalons ici.

Le CV japonais, c'est assez différent du CV français. D'abord, c'est très formalisé, et pas besoin de s'embêter à faire une belle présentation avec un traitement de texte. Il suffit d'aller acheter des formulaires à la papeterie.
Les formulaires (ça s'appelle rirekisho) se présentent comme ceci :

Premier problème, c'est tout en japonais, donc il faut identifier les différentes rubriques.
Deuxième problème, consécutif au premier, il faut tout écrire en japonais, donc ça met un temps fou, histoire de ne pas oublier trop de traits dans les kanji.


Première rubrique, facile, Nom Prénom, Sexe, Coordonnées, Date de naissance. Enfin, facile, c'est oublier que la société japonaise est pleine de subtilités amusantes, et que le calendrier utilisé n'est pas le calendrier grégorien. Au Japon, on raisonne en ères, qui correspondent à la durée de regne de chaque empereur. J'aurais peut-être pu mettre les dates en calendrier grégorien, mais j'ai fait du zèle, et j'ai tout transposé en calendrier japonais. Je suis donc née le 15 mai de l'ère Shôwa. Et je suis rentrée à l'université de Waseda en septembre de l'ère Heisei. Là, nouveau bug, puisque qu'à chaque fois que j'écris Heisei je pense aux Hey! Say! Jump (donc le nom vient du fait qu'ils sont tous nés sous l'ère Heisei, soit à partir de 1989).

Ensuite, il faut noter son parcours scolaire et les jobs déjà occupés. J'ai simplifié au maximum, parce que ce n'est pas le lieu où se mettre à expliquer le système universitaire français...

Au verso, les compétences particulières (TOEIC, test de japonais), une case pour expliquer ses motivations, et l'autre pour donner ses exigences ou disponibilités pour les heures de travail, etc. Il faut aussi indiquer quelle ligne de métro on utiliserait pour venir, et le temps entre le domicile et le lieu de travail.

J'avais trouvé des sites en anglais, avec des consignes sur internet (bizarrement aucun site français ne parle de rirekisho de manière détaille), mais j'ai préféré faire corriger mon oeuvre par un Japonais. Et ça tombait très bien, Sho, rencontré dimanche dernier à la journée Jusco, et qui apprend le français à Tôdai, m'a proposé d'aller à une conférence à l'institut franco-japonais hier soir (jeudi soir). Le pauvre, après la conférence, s'est retrouvé embauché pour une relecture détaillée et, et même pour une réécriture des paragraphes de la deuxième page.

J'ai dit mardi que l'Institut franco-japonais ne m'avait pas plu, et je ne pensais vraiment pas y retourner aussi rapidement. La conférence était pas mal. L'invitée était l'auteur canadienne Nancy Huston, donc le roman Ligne de faille est sorti en 2006 en France, et vient d'être traduit en japonais. Bon, bien sûr, on a eu droit à des introductions en longueurs par les deux "modérateurs" de la discussion, et à des interprétations littéraires plus capillotractées les unes que les autres. Mais ça m'a fait un très bon exercice d'écoute, puisque j'avais l'appareil à traduction, et que j'écoutais la traduction japonaise (au passage, les traducteurs, qui font de la traduction simultanée, sont vraiment impressionnants).

Sho, qui suit des cours de relations internationales, mais aussi des cours de français intensifs, m'a montré à partir de quels textes les profs de font travailler le français : Jaccottet, Rousseau, ... J'ai lu le texte de Jaccottet, il y avait des mots que je n'avais encore jamais vus ! Quand je pense que nous on bosse à partir d'articles débiles sur les différences de culture...

Je me suis couchée à 2 heures, comme la veille, à cause des révisions pour les tests d'aujourd'hui (ces temps-ci, par manque de temps, j'apprends tout au dernier moment, au moins c'est frais au moment du test).

Ce soir, à 17 heures, je suis allée à mon entretien, en métro c'est à deux stations. A pieds ça se fait en 35 minutes, mais depuis hier ici c'est le déluge. Premier étonnement, en identifiant le bâtiment où est le restaurant : un des bâtiments d'Isetan (un grand magasin genre Galeries Lafayette). Je monte au 4ème étage, deuxième étonnement, le restaurant a l'air plutôt classe, ambiance tamisée, musique de fond, déco un peu ethnique. Forcément j'étais stressée et j'ai bafouillé dès que je me suis adressée à la reception. On m'a fait attendre à une table du restaurant, après m'avoir servi une tasse de thé noir. Puis le chef cuisinier est venu pour l'entretien, il a été très gentil et se voulait plutôt rassurant. Visiblement ils sont habitués à avoir des étudiants étrangers. Le poste proposé, en cuisine, c'est pour s'occuper des légumes. J'aurai la réponse lundi soir...
Voilà pour mon premier entretien d'embauche, en japonais qui plus est!

Je suis rentrée à pieds, restrictions budgétaires obligent. Parce qu'avec le yen qui monte, qui monte, la bourse que je vais toucher, même si elle va faire beaucoup de bien à mon budget, ne couvre même pas mon loyer. Le seul avantage de l'évolution actuelle du taux de change, c'est qu'on va bientôt être à 100 yens pour un euro, ce qui va être plus facile pour faire les conversions....


En rentrant j'ai acheté de quoi faire un curry, les odeurs des restaurants indiens de la rue m'avaient mises en appétit. Je n'ai pas trouvé de curry en poudre pour le moment, donc la sauce est faite à base de cubes à diluer dans l'eau de cuisson des légumes, très courants ici. Le résultat est très bon. Et j'ai acheté des clémentines, dont la saison commence, pour changer un peu des nashi.



Ce soir, j'ai enfin pu me poser tranquillement, après trois jours de courses. J'ai regardé Gira Gira en rangeant ma chambre, puis... Ryusei no Kizuna. Je manque des parties de l'histoire, mais ce n'est pas toujours à cause des mots trop compliqués. Le rôle de Nishikidieu est vraiment sympa, ça change de Sousuke. Il parle beaucoup, et quelle voix... (teburu ni chirakatta nanigenai kamikirega, hitotsu hitotsu takaramono ni kawatteku... ).






☆☆∞∽∞∽∞∞∽∞∽・・‥…☆…‥・・∞∽∞∽∞∽∽∽∞∽∞☆☆
Section Janiizu
(autrement dit, je ne vous en voudrai pas si vous ne lisez pas)
☆☆∞∽∞∽∞∞∽∞∽・・‥…☆…‥・・∞∽∞∽∞∽∽∽∞∽∞☆☆

(ceci est la décoration des mails envoyés par la Janiizu)

Ce matin, j'avais deux mails de la Janiizu, qui diffuse des infos pour les concerts des News dont la tournée commence demain. Dans un des mails, ils donnent ... les prévisions météorologiques, comme ça les fans acharnées vont pouvoir savoir si il faut qu'elles prennent un parapluie pour faire la queue (ouverture de la boutique à 17 heures, début du concert à 21 heures, jusqu'à 25 heures ! - parce qu'ici on n'écrit pas 1 h du matin, mais 25 h).

Puisque j'en suis aux fans acharnées, je pense, Ayu, qu'on ne peut pas nous classer dans cette catégorie, malgré les 4300 photos qui occupent un dossier de mon disque dur, et les quelques bugs comme celui mentionné plus haut... Yan, la Chinoise fan des Kinki, aime aussi les Hey! Say! Jump. Je lui ai demandé si elle a acheté leur single sorti mercredi. Elle me répond "Ni juu mai kaimashita". Là, je bloque. Ni juu, c'est 20, et mai, c'est le compteur pour les objets plats... "objets plats", donc peut-être qu'elle parle de photos. Je lui demande. Non non. Elle se met à m'expliquer le sens du compteur mai, "c'est pour les objets plats comme les photos, les CD", je sais ... après vérification, elle a bien acheté 20 fois Mayonaka no shadow boy. Pourquoi ? Pour faire monter les scores de vente...

En ce qui me concerne, je ne compte acheter qu'un exemplaire de l'album des News, et qui plus est sûrement la version normale, la cover est moins moche que la version limitée. A la Janiizu, ils ont un don assez impressionnant pour faire des pochettes de CD moches, à croire qu'ils s'imaginent qu'on n'aime leurs talento que parce qu'ils chantent bien.



Et ces temps-ci, ils ont des problèmes de titres aussi. Parce que après Happy Birthday des News, on va avoir droit à White X-mas par les Kat-tun... et la tournée des News s'appelle News Winter Party Diamond (ça sent la fourrure et les trucs kitchissimes).

Enfin un nouveau single pour les Kat-tun donc ! Il sortira 5 mois après Queen of Pirates... mais le titre fait un peu peur, comment White X-mas va t'il trouver sa place entre Lips, Don't you ever stop, Real face et Lovejuice... bon c'est pas la première fois qu'ils ont des titres nazes (n'oublions pas my angel, you are angel, ou samourai love attack), mais d'habitude c'est pas pour les singles. J'ai peur pour la cover aussi... Jin et Kame en Père Noël, et Junno en renne et Maru en bonhomme de neige?

mardi 21 octobre 2008

Akiba + Iidabashi

Aujourd'hui, pas de cours, pour cause de jour anniversaire de la fondation de Waseda. Quand je pense qu'à Cachan on n' a même pas eu une journée de repos pour le cinquantenaire de l'école.

J'ai donc dormi (comme d'habitude, plus longtemps que prévu), travaillé un peu (demain matin, test de grammaire), puis je suis allée à Akihabara, la "cité-électrique", que je vous ai déjà présentée, aussi connue sous le nom d'otaku-land. Mais ne blâmons pas les otaku, puisqu'avec Julie (et d'autres) nous ne sommes guère mieux, dans un autre style...

L'objectif de l'expédition du jour, c'était, pour Julie, d'acheter un appareil photo numérique pour remplacer le sien, décédé samedi sur les lieux du tournage de Tatta hitotsu no koi, et, pour moi, l'achat d'un cuiseur à riz, pour pouvoir cuire mon riz quand bon me semble (parce que même à 7 heures du matin, les machines à riz sont occupées, pas moyen de préparer les onigiri du pique-nique). Cette fois Li Na n'était pas là, donc c'est moi qui ai fait l'interprête, ce qui a corsé l'affaire.

On a commencé par récolter les brochures correspondant aux modèles pouvant potentiellement intéresser Julie (donc les brochures Sony avec Okada, on a même pris celle sur les appareils reflex pour le coup..., et la brochure Nikon avec KimuTaku pour la forme). On a aussi fait un détour par l'étage dédié aux ordinateurs, juste pour prendre la brochure sur les derniers modèles Toshiba, avec YamaPi en couverture. Le problème là, c'est que soit le vendeur nous a grillées, soit il était persuadé qu'on voulait acheter un ordinateur, toujours est-il qu'il a commencé à me faire l'article, en japonais version rapide, pour un PC. Le modèle de présentation avait Pi en fond d'écran donc Julie ne m'a pas été d'une grande aide pour me dépatouiller de ce vendeur collant. J'avais beau lui dire qu'on était là juste pour regarder...



Puis on s'est séparées, chacune avec nos achats. Je suis descendue du métro à Iidabashi, pour explorer un peu ce qui est censé être le quartier français de Tôkyô. Et bien ça n'a pas grand chose de français, à part quelques cafés, dont un avec un nom français mais sous le nom duquel est écrit "We love French taste"... J'ai quand même trouvé la librairie française, avec des bouquins hors de prix, on se croirait chez Junku (la librairie japonaise de Paris) en sens inverse, ils doivent faire la conversion avec 1 euro = 50 yens là, et avec des choses qu'on aurait regretté de ne pas trouver au Japon, comme le dernier Amélie Nothomb...

Y'avait Le Petit Prince partout, parce que Le Petit Prince est LE bouquin français que tous les Japonais ou presque connaissent, et je me demande bien pourquoi...


Ensuite, j'ai fait un tour à l'Institut Franco-Japonais. Le bâtiment a moins de style que celui de la Maison Franco-Japonaise de Paris.


Il y avait une TV qui diffusait "Des chiffres et des lettres", et ça parlait français bien fort dans le hall... Le programme des conférences est beaucoup trop académique à mon goût, aucune animation sur l'histoire de la galette bretonne par exemple. Et il y avait des encravatés qui se rengorgeaient sur la qualité de l'Institut ("Enfin vous savez bien, ici c'est quand mêêême l'Instituuut, plus de 7000 élèèèves") et faisant des blagues pas drôles, on se serait crus à la sortie d'un séminaire de recherche dans une grande école, ou je ne sais pas trop où, mais ça m'a juste donné envie de partir en courant. Et j'ai évacué les lieux bien vite, retombant dans ma misère intellectuelle, en fredonnant "Say hello, hello, hello, sekai no koibito tachi oo, etc., etc."

Je suis rentrée à pieds jusqu'à Waseda, soit trois stations de métro, mais ici les stations de métro sont éloignées, j'ai mis 1h30 (avec handicap il faut dire, un cuiseur à riz à bout de bras, ça finit par être lourd, même si le vendeur m'avait fabriqué une super poignée).



Au retour, deux bonnes surprises.
Ma carte bancaire, je vais pouvoir retirer des sous pour payer le loyer. Je viens de penser au fait qu'étant donné que c'est une carte japonaise, le distributeur va me parler en japonais...
Et un papier me notifiant que mon autorisation de travailler est prête (bien plus rapidement que prévu), donc je vais aller la chercher jeudi à Shinagawa. J'ai commencé à éplucher les petites annonces pour les jobs étudiants, c'est un peu fastidieux mais c'est loin d'être l'étape la plus délicate. Il va falloir passer des coups de fils et subir des entretiens après, si je passe l'étape du téléphone (si je cherche un job étudiant normal; si je donne des cours particuliers de français, il n'y a pas toutes ces démarches, mais j'aimerais bien essayer de faire quelque chose d'autre).



Au retour, j'ai acheté pour le goûter la version verte du daifuku mochi, même ceux du combini sont bons. J'ai beaucoup plus de mal à me retenir d'acheter des pâtisseries japonaises que les pâtisseries françaises quand je suis en France... même si je ne cracherais pas sur un éclair au chocolat ou quelques macarons, là tout de suite. Par contre les gâteaux de style occidental vendus au combini sont tout sauf appétissants. Et dans les pâtisseries, ça a l'air d'être des gâteaux à l'anglo-saxonne, pleins de crème.



lundi 20 octobre 2008

boku no enerugiiii

Réveil difficile, et trajet (ensoleillé), auditivement perfusée à Zukkoke Otokomichi et enerugiii des K8. C'est qu'il en faut, de l'énergie, pour ne pas s'endormir pendant le cours de Furuya-sensei. C'est vraiment le pire de la semaine, et ça dure trois heures. En plus, depuis vendredi, les profs ont la lubie de mettre les tables en U quand on est peu nombreux en cours. Pour nous permettre de nous observer mutuellement en train de lutter contre le sommeil ? Pour le coup on aurait bien aimé que le test de vocabulaire soit plus long, mais avec 10 phrases à compléter, c'était vite plié. Heureusement que les cours des autres jours sont mieux, et qu'il reste encore deux lundis fériés ce semestre.

Au dîner, j'ai ajouté dans ma soupe deux de ces choses, qui je suis sûre, ne vous mettent guère en appétit. Ce ne sont pas des calamars, mais des fagots noués de konnyaku, fabriqués à partir de la plante du même nom, de la famille du taro. Ca n'a pas de goût, pas d'odeur, ça ne contient pas de calories non plus, la consistance surprend au début, mais c'est bon pour la santé, ça nettoie les intestins, parait-il.Il existe aussi une version "pavé de 12 x 7 x 2 cm", de couleur marronâtre avec des petits points, qui s'utilise en salade, ou dans le plat chaud d'hiver oden. Quand ça a passé beaucoup de temps dans l'eau, ça a une consistance de gomme mais en un peu plus tendre...


En fin d'après midi j'ai été prise d'une soudaine envie de crumble aux nashi, mais je n'avais plus de beurre. J'ai donc essayé de voir ce que donnent des nashi saupoudrés au sucre et passés 20 minutes au toaster. C'était plutôt bon, mais comme les nashi (comme les poires) sont très juteux, la prochaine fois je mettrai de la poudre d'amande dans le fond.

La soirée télévisée du jour commençait bien, avec une émission de diverstissement accueillant les acteurs de Bloody Monday. Pendant que l'un répondait à des questions en un temps limité, les deux autres devaient courir sur un tapis roulant pour lui donner plus de temps... enfin, si j'ai bien compris.

Ensuite, Hey! Hey! Hey!, l'émission musicale, avec un plateau hétéroclite : une chanteuse que je ne connais pas, les Hey! Say! Jump, un groupe de 4 mecs, dont un en costume jaune, un en yukata, un en costume gris avec une cravate autour du crâne, et le dernier en slip de bain... qu'on ne me dise plus que les Janiizu c'est ridicule, parce que là, je crois qu'on a vraiment touché le fond... le pire a été quand ledit groupe a chanté, en sautant partout façon chimpanzé...


(on notera la sobriété des plateaux TV japonais)


J'avoue que j'ai été fort aise de retrouver un peu de discipline avec le live des bébés, en formation triangulaire (toujours pour Mayonaka no Shadow boy, qui sort mercredi). En fait ils ont coupé les cheveux de Takaki, c'est pour ça que je ne le retrouve plus pendant les lives...



Puis le premier épisode de Innocent Love, drama avec Maki Horikita, qui est toujours aussi mignonne, surtout quand elle a les cheveux courts. Il y a aussi le Hiroki avec un sourire bizarre et l'acteur qui joue Eto-sensei (Harisen-sensei) dans Nodame Cantabile, et la coincée de Yukan club (qui a encore hérité d'une coiffure un peu spéciale...).


L'acteur principal, c'est un des deux chanteurs du groupe Yuzu, c'est la première fois que je le vois dans un drama. Il joue du piano dans l'histoire, donc ils l'ont coiffé à la Chiaki-sempai.

On est encore loin du genre joyeux. L'histoire : Kanon, jouée par Horikita, a perdu ses parents dans un incendie quand elle avait 13 ans, et c'est son frère qui a été accusé. Elle a maintenant 20 ans, et se fait virer de tous les jobs qu'elle trouve quand ses patrons apprennent que son frère est emprisonné (le point de départ de l'histoire rappelle celui du film tegami / The letter, sorti l'an dernier, avec Sawajiri; rien à voir avec le photobook d'Haruma, Letters, sorti la semaine dernière, et dont je recommande fortement la consultation - il est déjà sur le net - aux fans de Koizora). Et là elle vient de tomber amoureuse du musicien qui joue de l'orgue dans l'église... je n'en raconte pas plus, mais dès le premier épisode on se rend compte que ça va être déprimant (avec une chanson d'Utada pour couronner le tout...).




Et là c'est le premier Bistrot Smap (Smap c'est la vieille génération des Janiizu) de l'automne, comme d'habitude ça donne faim, ils ont préparé plein de bonnes choses, des plats japonais comme des plats occidentaux Le principe, c'est qu'ils invitent une célébrité, et qu'ils lui préparent plein de plats (sur fond d'accordéon). J'aime bien cette émission, en fait c'est beaucoup mieux quand les Smap ne chantent pas...

PS : Ayu trouve que je n'ai pas assez insisté sur la qualité du photobook d'Haruma, donc je poste la photo de couverture, et les fans n'ont plus qu'à aller la voir sur MSN pour plus de lecture (il y a au moins 15 lignes de texte en tout ...).


dimanche 19 octobre 2008

Tea Ceremony Party

J'ai un test de vocabulaire demain matin à 9 heures, mais avant de peaufiner les révisions je ne résiste pas à l'envie de vous raconter ma journée bien chargée. Je viens de rentrer (il est 21h) de la Tea Ceremony Party organisée par la JUSCO, une association d'étudiants japonais et étrangers. Elle n'a aucun lien avec Waseda, mais les quelques étudiants de Waseda qui en font partie avaient distribué des prospectus sur le campus, donc avec Li Na on avait décidé d'y aller.

Rendez-vous ce matin, 11h45, à la station Shinanomachi. Pas de risque de rater les membres de l'asso, même sans le panneau "Tea Ceremony Party" qu'ils arboraient. Ils étaient tous vêtus d'uniformes bleu marine dans le plus pur style british, ça nous a un peu déroutées, Li Na et moi, nous n'avions pas vraiment fait d'efforts vestimentaires (comme d'habitude, j'étais en jean).

Dans l'association, il y a des étudiants japonais venant de plusieurs universités des environs de Tôkyô, on avait donc des gens de Waseda, Keio, l'Université de Tôkyô (= Tôdai), c'est-à-dire les trois universités les plus célèbres du Japon, et aussi l'université de Sofia, et d'autres encore... d'après mon analyse, cette association est une agence matrimoniale déguisée, un peu comme l'aumonerie de Sciences Po mais sans les messes. Ce qui ne les empêche pas d'être hyper à cheval sur les formes. On a eu droit à plusieurs discours d'ouverture de session en anglais (hésitant parfois), avec force courbettes. Puis on a été divisés en groupes (6 groupes de 5 étrangers environ, avec plusieurs étudiants japonais, et on est passés par les ateliers de différentes activités.

Mon groupe a commencé par l'ikebana, l'arrangement des fleurs. A regarder j'aime bien, mais me retrouver devant un bouquet à démonter pour le remonter autrement, sans explication aucune et avec comme seule consigne de faire comme je voulais, ce n'est vraiment pas mon truc. Et surtout, l'ikebana s'apparente presque à un sport, c'est difficile d'enfiler les branches de bois dans les aiguilles du support ! Les dames qui nous donnaient des conseils s'extasiaient devant nos capacités artistiques mais j'ai quelques doutes à propos des miennes...


Ikebana a beau s'écrire avec les kanji "vie, naissance" et "fleur" (生け花), je pense que les fleurs qu'on nous avait données étaient les restes d'un fleuriste, ou de l'atelier d'ikebana d'hier, parce qu'elles avaient une drôle de touche et certaines se démontaient. Mais c'était bien suffisant pour nous amuser...

(Un des exemples, mon oeuvre avait moins d'envergure)

Ensuite, on est passés à la cérémonie du thé dans une pièce de style japonais. Ca, j'aime bien, même si je ne suis pas complètement au point sur les règles. J'ai eu le droit à la place d'invité d'honneur, et au plus beau bol, mais l'ambiance étaient tellement solenelle que je n'ai pas pris de photos. Dommage, le gâteau qu'on nous a servi était joli, du yôkan (pâte de haricots rouges solidifiée à l'agar-agar) puis deux épaisseurs de couleurs différentes de mushi-cake (genre de génoise cuite à la vapeur). Par contre le problème dans les pièces de style japonais, c'est qu'on est assis sur ses talons, et qu'on a très très vite des fourmis dans les jambes, sans pouvoir s'asseoir autrement...

J'aime bien la cérémonie du thé, j'ai jeté un coup d'oeil au site du club de Waseda, mais les règles sont vraiment très strictes : mettre des chaussettes blanches spéciales pour les séances d'entrainement, pas de jeans parce que ça abime les tatamis, pas d'ongles manucurés (ça ne me gêne guère me direz vous) à cause des tatamis aussi, pas de parfum (ça change le goût du thé), etc, etc.

Puis c'était séance d'essayage de kimono. C'est le genre de vêtement qu'il est impossible de revêtir toute seule, y'a plusieurs épaisseurs, le noeud de ceinture est très compliqué. Et après, c'est tellement serré que ça gêne presque pour respirer.


J'ai échappé au pire, puisque j'ai essayé un yukata (kimono léger) et non un vrai kimono, du coup il y avait moins d'épaisseurs. Ce qui n'a pas empêché les instructrices de serrer la ceinture au maximum, en s'extasiant sur la finesse de ma taille, c'est bien la première fois que ça arrive !

(Li Na en kimono)

On a enchaîné sur une cérémonie du thé moins stricte, on était assis sur des bancs et ce sont des lycéennes qui ont fait la demonstration. Cette fois j'ai pu prendre une photo des friandises qui étaient servies, et du bol de thé. La feuille de ginko jaune est à base d'agar-agar et est glacée au sucre, l'autre petit truc c'est du sucre complet (kuro-zatô) je crois.


Les lycéennes nous avaient préparé un challenge : avec un petit fouet à thé, il fallait faire mousser du thé matcha comme dans la cérémonie du thé... et bien c'est plus facile de monter des blancs en neige avec une fourchette que de faire mousser ce fichu matcha. En plus, plus la température baisse, plus c'est difficile, donc j'ai lamentablement échoué !!

(la cuillère pour doser la poudre de thé, et le fouet pour le faire mousser)


(la louche pour prendre l'eau dans la bouilloire, le repose-louche et la bouilloire; il y a toute une histoire à propos du repose louche, mais je n'ai rien compris)

On a terminé sur l'activité calligraphie, que j'ai aussi peu goûté que l'ikebana par manque d'explications. J'ai écrit deux kanji, puis cédé ma place à des étudiantes japonaises en leur donnant pour consigne d'écrire mon prénom en idéogrammes !


Puis, entre deux discours de clôture, ils nous ont fait jouer au janken (pierre - papier - ciseaux) pour gagner des petits lots fabriqués par les instructrices de la journée.

Après plein de courbettes et une, inévitable, séance de photos de groupe, on a quitté les lieux (un bâtiment spécialement dédié aux activités de type traditionnel, mais donc le style n'a lui rien de traditionnel) pour un restaurant italien à côté de la gare.



C'était nomihôdai (boisson à volonté) et tabehôdai de pâtes (pâtes à volonté). Avant on nous a servi quelques hors d'oeuvres.


Puis les pâtes, dont beaucoup étaient très très épicées, à mon sens ça s'apparentait plus à de la cuisine coréenne qu'à de la cuisine italienne. Mais après tout, je ne suis jamais allée en Italie, peut-être que les pâtes y sont très épicées...

L'ambiance s'est détendue, on était par tables de 6, et on a bien ri. Surtout quand un étudiant originaire du Kansaï (sud de l'île principale, Honshû) nous a donné des cours d'Osaka-ben (dialecte d'Osaka), forcément j'ai sorti que je connaissais chaou chaou ("non non, c'est pas ça", enseigné par Taca) et sukiyanen ("je t'aime / j'aime bien", merci aux Kanjani8). Cette fois on a appris nande yanen, équivalent de "hein, quoi?" à dire quand quelqu'un a dit un truc bizarre.

Puis la bière aidant (enfin, pas pour moi, j'ai tourné au jus d'orange avec de la crème de cassis ou des choses du genre), on a eu droit à des questions étranges, du genre un étudiant qui demande si on trouve qu'un autre est beau (kakkoii)... question que j'ai esquivée en disant que ledit étudiant ressemble à Ninomiya des Arashi, ce qui a surpris toute la table, sauf Li Na, qui était d'accord avec moi, à condition de le regarder de trois quarts... Celui qui avait posé la question en premier a cherché à nous faire dire qu'il ressemblait à quelqu'un de célèbre aussi, mais on n'a trouvé aucune ressemblance ("Je ressemble à Kimura Takuya?" "Heu... non, vraiment pas". Etant donné la tête de KimuTaku ces temps-ci, c'est même plutôt un compliment...).

J'ai aussi réussi à dégoter le seul garçon de notre génération qui, quand on lui propose un échange de coordonnées, sort une carte de visite... d'habitude on utilise plutôt l'infrarouge des téléphones portables. Enfin bon, c'est peut-être un bon parti, un Tôdai qui veut faire Sciences-po Paris !

La prochaine sortie de l'association, c'est fin novembre, le dîner de gala de la princesse je sais plus quoi, dont la promotion se fait surtout à base de "il y aura d'autres membres de la famillle royale, mais on ne sait pas encore qui...". Ce qu'on voit avec Li Na, c'est surtout le fait qu'on va pouvoir bien dîner gratuitement.


Je conclus sur les deux étrangetés alimentaires du jour.

D'abord, le "melon soda", qui s'est révélé être un breuvage vert fluo au goût de médicament, rien à avoir avec du melon.



Et ensuite, la friandise que Li Na m'a donnée ce matin. Vu de l'extérieur, ça s'apparente à un bonbon au chocolat, chocolat noir en bas, et blanc parfumé à je sais pas quoi en haut. Mais ce serait beaucoup trop simple... quand on croque dedans, on se rend compte que la chose est fourrée avec un espèce de truc un peu coriace. Première hypothèse, de la cerise (ça existe dans les chocolats français). Mais non, ça ne serait pas aussi coriace, à moins qu'elle ne soit complètement desséchée. Deuxième hypothèse, du caramel. Mais ça n'en a pas vraiment le goût.


En fait, il suffisait de regarder l'emballage, c'était écrit clairement : mochi iri, autrement dit, fourré à la boulette de riz gluant. Et par la même occasion, on découvre que le dessus était parfumé à la chataîgne.