jeudi 16 octobre 2008

Shinagawa

De retour des préparatifs du Yataimura (littéralement, village des guitounes en plein air) à la maison des étudiants. Enfin, "maison", c'est plutôt un palace... c'est un grand bâtiment récent, avec un (petit) local pour chacun des cercles d'étudiants (il y en a une bonne quantité à Waseda, une salle de muscu), et plein de place... au sous-sol il y avait un groupe qui répétait une chorégraphie, tandis qu'à l'étage c'était répétitions de musique classique. A un autre endroit, il y avait quelques étudiants en train de fabriquer un meuble en bois.

Et nous, on s'est installés dans le couloir pour continuer la préparation des tabliers pour le Yataimura. J'avais déjà donné un coup de main mardi soir. Quand je suis arrivée on m'a demandé si je savais coudre... mais en fait on fait les ourlets avec de la colle, donc c'est dans mes cordes. Ça donne vraiment l'impression d'être dans un drama, quand les lycéens préparent la fête de l'école (pour les non-habitués des dramas, dans les séries avec des lycées, il y a toujours un moment où le couple nouvellement formé se promène dans la fête de l'école, où il y a des stands de nourriture, des spectacles, une maison hantée, etc.). D'ailleurs les Japonais sont très étonnés quand on leur dit qu'il n'y a pas ce genre d'activités dans les écoles et universités françaises, et qu'on n'a jamais suivi de cours de cuisine ou de couture à l'école. Le découpage-collage ce n'est pas très épanouissant, mais c'est une bonne occasion de discuter avec des étudiants japonais (même si j'ai toujours autant de difficultés à retenir les prénoms).

Mardi soir, les sempai (étudiants des années supérieures) nous avaient apporté des bento pour le diner. Ce soir, on a juste eu un paquet de pop-corn, donc en rentrant, prise de flemme, je me suis arrêtée chez Lawson pour m'acheter un diner. J'avais prévu d'acheter un bento, mais aucun d'entre eux ne me plaisait donc je me suis contentée d'un onigiri, donc le contenu est resté non identifié, et d'un pain à la pâte de haricots blancs. Je ne suis pas une adepte des petits pains de toute sorte en vente au combini (dont certains sont estampillés "français" pour une raison qui m'échappe), mais ce n'était pas mauvais. Avec un chocolat chaud (Li Na m'a donné des sachets de chocolat chaud instantané) là dessus, ça suffira comme dîner très déséquilibré, je me rattraperai demain.


Ce matin, je suis allée faire une demande d'autorisation d'emploi à mi-temps (avec un visa étudiant, je n'ai pas le droit de travailler sans autorisation). Je voulais y aller mardi matin, mais je n'ai pas réussi à me lever. Ce matin je n'avais pas cours non plus, et malgré quelques difficultés j'ai réussi à m'extirper du lit. Il faut dire qu'hier soir j'ai fait pour Ayu, Alicia et Manon les commentaires en live du Cartoon (qui dure jusqu'à minuit et demi) et que la perspective de prendre la ligne Yamanote à 8h30, rush hour, n'était pas des plus réjouissantes. Dans la station, des employés s'occupaient de séparer les flux, afin que le flux montant vers les quais ne dérange pas le flux descendant vers la sortie. J'avais peur d'avoir à attendre plusieurs rames avant de pouvoir monter, mais non, il y avait de la place, et j'ai même pu m'assoir dès Shinjuku (deux stations plus loin), et somnoler, Queen of Pirates dans les oreilles (enfin, dans une oreille, mes écouteurs sont en mauvais état, dans l'oreille gauche on dirait que Nakamaru fait du beat box en permanence).

Je suis descendue à Shinagawa, qui est une grande gare (il y a des trains grandes lignes aussi). Le large couloir de sortie est assez impressionant, avec un flot de salary men en costume sombre qui se dirige vers la sortie, et de grands panneaux demandant la coopération de tout le monde pour que la circulation se passe bien pendant l'heure de pointe.

Au bureau régional de l'immigration, j'ai attendu une bonne demi-heure avant de pouvoir déposer mon dossier, mais je n'ai pas eu de problème (mis à part le fait que j'avais tendance à me perdre dans l'édifice, d'une forme bizarre et avec des indications pas forcément très claires).


Je suis retournée à la gare à pieds, comme j'étais venue. Ça prend une vingtaine de minutes. Il y a bien un bus qui relie la gare de Shinagawa au bureau de l'immigration, mais le trajet à pieds, en plus d'être gratuit, était assez agréable. Du béton partout certes, mais le bureau de l'immigration est situé sur une île (artificielle?) de la baie de Tôkyô, je pouvais même sentir l'odeur de la mer. Passer à pieds dans les carrefours permet aussi de bien détailler le réseau routier et ferré, qui n'est pas anodin : le métro est surélevé sur des piliers, une route passe au dessus du carrefour... la photo ne rend pas très bien, mais c'est assez impressionnant.

Je n'étais pas très loin du début du Rainbow Bridge.


Dans le quartier où je suis passée, il y avait plein de bâtiments hauts et luxueux, sièges de grosses sociétés (Sony, NTT, Docomo, etc.). Le bâtiment de chez Sony, un gros cube de verre, est impressionnant mais j'ai oublié de le prendre en photo.



Rubrique people

Comme je le disais plus haut, hier j'ai regardé Cartoon, Ayu, Alicia et Manon ont même bénéficié en direct de mes commentaires. Mais c'était une vraie arnaque, il n'y avait que la moitié du groupe : Jin (sans bonnet, point positif, mais avec des cernes), Tanaka (dont les cheveux repoussent sur le côté, on est sur la bonne voie) et Nakamaru... je doute que ce soit suffisant pour faire de l'audience... le pauvre Maru s'est vu affublé du surnom de "nez" par un des invités, pas de doute il est vraiment maltraité.
Heureusement que pendant les dix dernières minutes on a eu droit au groupe en entier (ben oui, Ueda me manquait...), pour un jeu encore plus passionnant que les semaines précédentes : il fallait qu'ils mettent à tour de rôle des pièces de 500 yens dans un verre d'eau plein, sans faire déborder. J'ai oublié qui a gagné, ce genre de jeux c'est un peu ennuyeux, je préfère quand Jin est obligé de couper du bois par moins 10 degrés, ou quand Nakamaru découvre le crottin de cheval.


Mais l'essentiel est ailleurs. Ayu, la récolte de potins est bonne. Les Janiizu sont décidément un background culturel bien utile pour discuter avec les Japonaises. Noriko est fan des Arashi, surtout de Nino, et va bien sur regarder Ryusei no Kizuna demain (et puisque j'en suis aux fans de Arashi, j'ai communiqué avec la fille qui a un sac avec des badges, elle est suédoise, et sur son sac c'était bien des badges Arashi... elle m'a même proposé de venir avec elle à la boutique Janiizu de Harajuku mardi prochain - c'est férié -, la dernière fois qu'elle y est allée il s'est écoulé trois heures entre le moment où elle a pris son ticket et le moment où elle a pu entrer, mais comme certains objets étaient épuisés, elle y retourne!! J'ai décliné, j'ai trop de boulot et pas assez de sous).
Mais surtout, une des autres Japonaises qui colle les tabliers avec nous a sa mère qui travaille dans un restaurant dans lequel Akanishi vient fréquemment, tard le soir (d'où les cernes...?), et MatsuJun et Oguri Shun de temps en temps (il parait que ces deux là habitent dans la même résidence). Informations inutiles, mais que je ne pouvais pas ne pas te transmettre !

5 commentaires:

Anonyme a dit…

C'est pas INUTILE. Tu VAS ALLER A CE RESTAURANT. Ou je te renie <3

Anonyme a dit…

Heee...c'est quoi ce restaurant??...dis-moi que t'as demande l'adresse...!!!
Faut qu'on aille y faire un tour!
lol

Chuu
Julie

Cécile a dit…

En fait je ne sais pas si c'est un resto, un bar ou une boutique, si c'est ouvert tard le soir c'est peut-être plutôt un bar. A moins que ce soit un combini... non je n'ai pas l'adresse, je me voyais mal la demander comme ça, mais on se revoit plusieurs fois pour la présentation du yataimura, donc je vais continuer l'enquête en collant les lanières des tabliers.

Par contre il y a un endroit où ce serait sympa d'aller, c'est le resto de ramen de Koyamama (o-uchi ni kaereba matteiru ramen ~)

Anonyme a dit…

Coucou Cécile,

Je reste fidèle à ma lecture entre deux travaux nazes pour le boulot, quand le "chef" accepte de me filer sa carte 3G pour pouvoir me connecter à Internet ! Je finis chez un importateur de fruits exotiques à Rungis, paraît qu'ils vont nous endonner une caisse quand on va partir, double-vivement ce soir ! En attendant j'ai perdu plein de temps pour faire le trajet e voiture cette semaine, mais on bouffe bin le midi à Rungis (fondant au chocolat, crème brûlée, poire belle-Hélène, tarte aux poires et profiteroles pour le desserts de la semaine !). La semaine prochain je retourne à Saint-Ouen : c'est plus près de chez moi et le restau est bien aussi, donc c'est cool !

Gros bisous.

Cécile

Cécile a dit…

Salut Cécile, merci pour ton commentaire! Ta liste de desserts me met en appétit. Le fondant au chocolat est faisable, à condition de trouver du chocolat amer, par contre les profiteroles je ne suis pas près d'en manger. Ici, ils ne connaissent que les choux à la crème format poupée barbie, emballés par 10 dans un sachet plastique (du coup la pate est ramolotte), rien à voir avec nos choux à la crème de pâtisserie. J'ai vu des poires au sirop en conserve, de marque "rafuransu" (peut être "La France" donc), mais je n'ai pas encore essayé.
Heureusement que j'aime aussi les desserts japonais, sinon je serais vraiment en manque de sucré!

Bon courage pour le boulot,
Bisous,
Cécile