mardi 21 octobre 2008

Akiba + Iidabashi

Aujourd'hui, pas de cours, pour cause de jour anniversaire de la fondation de Waseda. Quand je pense qu'à Cachan on n' a même pas eu une journée de repos pour le cinquantenaire de l'école.

J'ai donc dormi (comme d'habitude, plus longtemps que prévu), travaillé un peu (demain matin, test de grammaire), puis je suis allée à Akihabara, la "cité-électrique", que je vous ai déjà présentée, aussi connue sous le nom d'otaku-land. Mais ne blâmons pas les otaku, puisqu'avec Julie (et d'autres) nous ne sommes guère mieux, dans un autre style...

L'objectif de l'expédition du jour, c'était, pour Julie, d'acheter un appareil photo numérique pour remplacer le sien, décédé samedi sur les lieux du tournage de Tatta hitotsu no koi, et, pour moi, l'achat d'un cuiseur à riz, pour pouvoir cuire mon riz quand bon me semble (parce que même à 7 heures du matin, les machines à riz sont occupées, pas moyen de préparer les onigiri du pique-nique). Cette fois Li Na n'était pas là, donc c'est moi qui ai fait l'interprête, ce qui a corsé l'affaire.

On a commencé par récolter les brochures correspondant aux modèles pouvant potentiellement intéresser Julie (donc les brochures Sony avec Okada, on a même pris celle sur les appareils reflex pour le coup..., et la brochure Nikon avec KimuTaku pour la forme). On a aussi fait un détour par l'étage dédié aux ordinateurs, juste pour prendre la brochure sur les derniers modèles Toshiba, avec YamaPi en couverture. Le problème là, c'est que soit le vendeur nous a grillées, soit il était persuadé qu'on voulait acheter un ordinateur, toujours est-il qu'il a commencé à me faire l'article, en japonais version rapide, pour un PC. Le modèle de présentation avait Pi en fond d'écran donc Julie ne m'a pas été d'une grande aide pour me dépatouiller de ce vendeur collant. J'avais beau lui dire qu'on était là juste pour regarder...



Puis on s'est séparées, chacune avec nos achats. Je suis descendue du métro à Iidabashi, pour explorer un peu ce qui est censé être le quartier français de Tôkyô. Et bien ça n'a pas grand chose de français, à part quelques cafés, dont un avec un nom français mais sous le nom duquel est écrit "We love French taste"... J'ai quand même trouvé la librairie française, avec des bouquins hors de prix, on se croirait chez Junku (la librairie japonaise de Paris) en sens inverse, ils doivent faire la conversion avec 1 euro = 50 yens là, et avec des choses qu'on aurait regretté de ne pas trouver au Japon, comme le dernier Amélie Nothomb...

Y'avait Le Petit Prince partout, parce que Le Petit Prince est LE bouquin français que tous les Japonais ou presque connaissent, et je me demande bien pourquoi...


Ensuite, j'ai fait un tour à l'Institut Franco-Japonais. Le bâtiment a moins de style que celui de la Maison Franco-Japonaise de Paris.


Il y avait une TV qui diffusait "Des chiffres et des lettres", et ça parlait français bien fort dans le hall... Le programme des conférences est beaucoup trop académique à mon goût, aucune animation sur l'histoire de la galette bretonne par exemple. Et il y avait des encravatés qui se rengorgeaient sur la qualité de l'Institut ("Enfin vous savez bien, ici c'est quand mêêême l'Instituuut, plus de 7000 élèèèves") et faisant des blagues pas drôles, on se serait crus à la sortie d'un séminaire de recherche dans une grande école, ou je ne sais pas trop où, mais ça m'a juste donné envie de partir en courant. Et j'ai évacué les lieux bien vite, retombant dans ma misère intellectuelle, en fredonnant "Say hello, hello, hello, sekai no koibito tachi oo, etc., etc."

Je suis rentrée à pieds jusqu'à Waseda, soit trois stations de métro, mais ici les stations de métro sont éloignées, j'ai mis 1h30 (avec handicap il faut dire, un cuiseur à riz à bout de bras, ça finit par être lourd, même si le vendeur m'avait fabriqué une super poignée).



Au retour, deux bonnes surprises.
Ma carte bancaire, je vais pouvoir retirer des sous pour payer le loyer. Je viens de penser au fait qu'étant donné que c'est une carte japonaise, le distributeur va me parler en japonais...
Et un papier me notifiant que mon autorisation de travailler est prête (bien plus rapidement que prévu), donc je vais aller la chercher jeudi à Shinagawa. J'ai commencé à éplucher les petites annonces pour les jobs étudiants, c'est un peu fastidieux mais c'est loin d'être l'étape la plus délicate. Il va falloir passer des coups de fils et subir des entretiens après, si je passe l'étape du téléphone (si je cherche un job étudiant normal; si je donne des cours particuliers de français, il n'y a pas toutes ces démarches, mais j'aimerais bien essayer de faire quelque chose d'autre).



Au retour, j'ai acheté pour le goûter la version verte du daifuku mochi, même ceux du combini sont bons. J'ai beaucoup plus de mal à me retenir d'acheter des pâtisseries japonaises que les pâtisseries françaises quand je suis en France... même si je ne cracherais pas sur un éclair au chocolat ou quelques macarons, là tout de suite. Par contre les gâteaux de style occidental vendus au combini sont tout sauf appétissants. Et dans les pâtisseries, ça a l'air d'être des gâteaux à l'anglo-saxonne, pleins de crème.



Aucun commentaire: