dimanche 26 octobre 2008

yataimura

A Waseda il y avait une sorte de festival, qui réunissait les anciens élèves de l'université (certains très très anciens...), pour des conférences, des cérémonies. Et c'est là que nous devions vendre les plats préparés hier, en haranguant les visiteurs. Il y avait quatre équipes, Asie (qui vendait des onigiris, et des trucs coréens), Moyen-orient (qui vendait des kebabs, du curry, etc.), Amérique (tacos, etc.) et Europe (paella, croquettes de riz et gâteau choco-banane). L'objectif c'était de vendre plus que les autres, du coup ça criait à qui mieux mieux "irrashaimase !", "oishii paeria!" (elle est bonne ma paella!), dans le plus pur style de raccolage des restaurants japonais, on se serait crus un soir dans le quartier des restos d'Ikebukuro. Il y avait même des porte-pancartes. Et des vendeurs ambulants qui se baladaient sur le campus. Je n'ai fait que de la vente au stand, le matin.


Chaque équipe avait préparé des costumes. Les garçons du groupe Moyen-orient se sont retrouvés avec un bout de tissu rose autour de la taille et une feuille de tulle mauve sur la tête...


Une fois mon tour de vente fini, je suis allée me promener un peu dans les allées. Dans un autre coin du campus, il y avait un vendeur de sushis à emporter, ça avait l'air délicieux.


Et une dégustation gratuite de sake. Enfin, pour être plus précise, de nihonshû, puisqu'au Japon sake désigne à la fois cet alcool et l'alcool en général. Le nihonshû, c'est une boisson à base de riz fermenté, entre 14° et 17°. A ne pas confondre avec ce que dans les restaurants chinois on appelle sake, et qui est la plupart du temps de l'alcool de riz distillé et parfumé à la rose (mais qui sent plutôt l'alcool à brûler). J'ai goûté un petit verre de nihonshû, un peu méfiante, parce que la dernière fois que j'ai bu du sake, à la nomikai, c'était vraiment pas bon. Mais celui-là était sucré et délicieux. Mais un peu fort pour un estomac à jeûn.


J'ai profité de l'après-midi pour essayer de me mettre à jour dans les lessives et le ménage, et aussi dans mes cours. Il y a encore plein de tests la semaine prochaine, et je voulais reprendre le cours de keigo (le langage poli). J'en ai déjà parlé, mais je vais essayer d'expliquer un peu plus en détail, c'est assez intéressant par rapport au système de relations sociales dans la société japonaise.
Il s'avère qu'on peut diviser les situations où on parle avec un supérieur (en âge ou en position sociale) en trois cas. Soit on parle de soi en disant des choses qui n'impliquent pas l'interlocuteur, et dans ce cas là on utilise le teineigo (langage poli). Soit on parle de choses qui concernent l'interlocuteur ("je vais chez vous", "je vous montre", "je vous emprunte") et là c'est le kenjôgo (langage de modestie). Soit on parle de ce que fait l'interlocuteur (il est sujet) et là c'est le sonkeigo (langage de respect). Pour ces différentes situations, il y a des formes différentes. Mochimasu (= je porte), devient omochishimasu si je porte les affaires du prof, et mochininarimasu si c'est le prof qui porte quelquechose. Et comme si ça n'était déjà pas assez compliqué comme ça, tous les verbes les plus courants ont des formes irrégulières. La chose rassurante, c'est que les étudiants japonais volontaires qui viennent au cours de keigo avec nous, pour nous faire travailler en petits groupes, ne sont eux non plus pas toujours très au point sur son usage.


Aujourd'hui, j'ai aussi fait plusieurs tests pour voir les usages alternatifs de mon cuiseur à riz. Cléa (http://www.cleacuisine.fr/)l'utilise pour faire des gâteaux éponges (le mien va surement bientôt avoir droit à ce genre d'expériences). Là, j'ai essayé de voir si il pouvait s'utiliser pour chauffer l'eau pour le thé. La machine à cuire le riz, c'est une cuve en inox posée sur une résistance, le tout dans une coque avec un couvercle hermétique, pour que la vapeur ne s'échappe pas (puisqu'ici on ne cuit pas le riz en excès d'eau comme en France, mais à l'étouffée, jusqu'à absorption complète de l'eau - donc il faut bien doser l'eau, pour éviter d'avoir du riz pas assez cuit, ou d'avoir de la bouillie). Cuit comme ça, le riz se tient très bien pour le manger avec des baguettes, ou pour faire des sushis. La machine est dotée d'un capteur d'humidité et s'arrête quand son contenu est passé en deçà d'un certain niveau d'humidité. Donc en mettant de l'eau dans la bête, et en la faisant fonctionner 5 minutes, l'eau est assez chaude pour le thé (pas bouillante, mais de toute manière le thé ne se prépare pas à l'eau bouillante). C'est bon à savoir, pour les jours où j'ai la flemme d'aller jusqu'aux bouilloires de la cuisine.

Et je finis sur les pancakes du petit dej', qui avaient une meilleure tête que ceux des semaines précédentes, parce qu'hier j'ai récupéré le reste de levure utilisée pour les gâteaux.



1 commentaire:

Anonyme a dit…

je me suis dit que ça le foutais mal de ne pas laisser de comm sur l'article qui comme par hasard ne parle pas de janiizu!!!(ça le fout ptêtre encore plus mal de le dire xD)
alors je voulais juste dire que tes pancakes avaint l'air bon,ça me donne faim!!!^^
(masu sort de ce corps!!xD)