vendredi 3 octobre 2008

Koyama-sensei

Ce matin, j'avais trois heures de cours de japonais "général", avec Koyama-sensei. C'est la première fois que j'avais cette prof, puisque les cinq heures de japonais général sont partagées entre trois enseignants. Il semble que c'est aussi la première fois que Koyama-sensei enseigne à des étudiants du programme intensif de japonais. Avant, elle enseignait le japonais à la frontière entre la Thaïlande et la Malaisie, mais a dû rentrer au Japon pour cause d'affrontements entre bouddhistes et musulmans dans la région. On sait aussi qu'elle a un enfant d'un an et demi et qu'elle le met à la crèche (par contre, aucune information sur un éventuel petit frère appelé Keichiro...)

Koyama-sensei a d'abord commencé par se demander pendant dix minutes s'il fallait attendre les retardataires (on était dans un bâtiment différent du bâtiment habituel, bâtiment qui plus est en travaux, donc difficilement identifiable). "dô shiyô, dô shiyô?" (= que faire, que faire?) ... Vous n'imaginez même pas son soulagement quand tout le monde est arrivé. Elle a cherché a savoir à qui elle avait affaire : "Quel est votre statut? Ah bon, vous êtes des élèves du programme intensif? ... Et vous allez étudier le japonais combien de temps à Waseda? Un an seulement?!? C'est court!! ... Et après vous allez essayer de rentrer à l'université? Non, ah bon... Vous rentrez dans votre pays d'origine alors? Ah... " Visiblement, l'information circule mal à Waseda...
Et une fois que tout le monde est arrivé, elle s'est demandé ce qu'elle pourrait bien nous faire faire...

Heureusement, Koyama-sensei est prompte à s'émerveiller sur tout ce qu'on lui raconte, ce qui rend le cours assez sympathique. "Donc Simona, tu viens de Lituanie. Et quelle langue on parle en Lituanie? Le lituanien? Oooohh". On a encore eu droit à une séance de présentation de soi devant tout le monde. La Chinoise qui est passée la première a conclu sa présentation en disant qu'elle est fan des Kinki Kids donc pour la soutenir, j'ai ensuite terminé la mienne en disant que je suis fan des News. La prof a demandé à la Chinoise lequel des Kinki Kids elle préfère, c'est Koichi, le contraire m'aurait étonnée...

Après-midi grammaire, là c'était pas le même style, c'est une prof qui me rappelle Mme Leveau du CM2, vieille école donc. Elle procède selon le schéma : explication du point de grammaire, lecture des exemples, exercices-remplissage de phrases à trous, puis chacun écrit une phrase de son cru utilisant le point de grammaire en question et la lit pour la classe; puis point de grammaire suivant. Test toutes les trois semaines. Pas besoin de fioritures. Pendant les 40 minutes de la classe d'orientation, que les autres profs essaient de meubler en parlant, on a déjà fait deux points de grammaire.

Repas de ce midi : kayuu, c'est une soupe dans laquelle on met du riz, ça permet d'utiliser le riz un peu sec (comme par exemple, du riz oublié toute la nuit dans la machine à cuire le riz de la cuisine...). J'ai fait le bouillon avec du dashi (base de bouillon à la bonite séchée et aux algues, c'est la base de la soupe miso aussi), des champignons et des poireaux. Puis j'ai mis le riz, et un oeuf battu. C'était bon.


Et ce soir, pendant la balade digestive, avec Li Na, on a visité un nouveau supermarché, à plus de 10 minutes à pied, mais plus grand et moins cher que celui qui est près de la résidence. J'ai vu des confitures Bonne Maman, des tisanes Jardin Bio (la ligne bio Auchan), il y a aussi des confitures Fauchon... il y avait même du fromage, mais il faut compter 12 euros pour une brique président ou un camembert importés, et plus de deux euros pour 7 petits cubes de Comté. C'étaient de vrais aliments français, pas comme l'espèce de boule de pain éponge vendue en 100 yens shop, avec un drapeau français sur l'emballage, mais que je n'ai jamais vue en France.
J'ai acheté du beurre, pour le gâteau. Il y a deux sortes de beurre ici, le beurre importé, 5 euros les 125 grammes de beurre français, celui que j'ai acheté vient d'Hokkaido (l'île du nord, la plus agricole du Japon). Pour le beurre japonais, les consignes sont claires : comme le Japon est en manque de lait, chaque client n'a le droit d'acheter qu'une "plaquette" à la fois. Et le beurre est prédécoupé en portions de 10 grammes.


Dans ce même supermarché on a trouvé des dango (boules à base de farine de riz gluant) pas très chers, qui ont servi de dessert (très consistant).



La première brochette, c'est boulettes de riz gluant (mochi) recouvertes d'une sorte de caramel peut être à base de sucre noir. Et la seconde brochette, c'est des boulettes de riz gluant avec un truc vert dedans, peut-être du thé vert maccha, ou alors du yomugi, une herbe qui sert en cuisine, et au dessus du tsubu-an (sorte de confiture de haricots rouges - azuki - peu sucrée). Ca n'est pas très goûteux, mais j'aime bien le tsubu-an et la consistance du mochi, un peu élastique.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

qd j'ai vu le titre de l'article ,j'ai eu un espoir...mais non,c'est pas le bon koyama,dommage!
vive news
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