dimanche 21 juin 2009

Week-end au grand air

Ce week-end, j'étais invitée dans la préfecture du Yamanashi, dans les montagnes à l'ouest de Tokyo, chez un couple de Japonais qui a choisi d'habiter au calme (envie née, semble-t'il, de plusieurs séjours dans des gîtes ruraux et maisons de campagne en France).

J'ai donc pris le car pendant 2h20 + les retards dûs aux bouchons (samedi il faisait beau, donc beaucoup de Tokyoites ont pris leur voiture pour aller faire un tour en montagne, et je suis descendue à un arrêt de bus au milieu de nulle part ou presque (ici, les cars de grande ligne déposent les gens aux arrêts situés au bord de la 2x2 voies, c'est assez surprenant au début.


Je commence à être bien habituée aux bus de nuit, mais là c'était la première fois que je prenais le car de jour, j'ai donc pu voir les paysages (enfin, d'abord, et pendant un certain temps, des étendues de toits, c'est quand même Tokyo). J'ai été surprise par l'étroitesse des grandes voies de circulation. Une des autoroutes (c'est un grand mot, ici les autoroutes sont limitées à 80km/h!) qui dessert Shinjuku n'avait que deux voies dans chaque sens.

Takami est venue me chercher en voiture à l'arrêt de bus, et m'a conduite entre les rizières et les zones maraîchères, jusqu'à la fameuse maison dans les montagnes, au bout d'un chemin de pierres. Depuis que je suis arrivée au Japon, c'était la première fois que j'allais dans un endroit aussi reculé.


(Le temps était trés couvert, mais on apercevait quand même un peu les montagnes)

La maison est superbe, avec un salon façon maison de campagne française et un gros poële en fonte, et un intérieur en bois, avec beaucoup d'ouvertures et plein de paliers et mezzanines.


Les autres invités étaient un couple franco-japonais et une française professeur de japonais, donc ça parlait beaucoup japonais, très bon exercice pour moi. La soirée a été très sympa, autour de bons petits plats. Le feu dans le poële dégageait une bonne odeur ! (on était à 700 m d'altitude, et il faisait un peu frais le soir).




Ce matin, après un copieux petit déjeuner au pain fait maison, j'ai révisé un peu mes cours, avant que l'on parte (en croisant au passage un marcassin) au onsen. La balade pique-nique au pied d'une chute d'eau a été abandonnée à cause de la pluie, au profit d'une baignade dans des bains d'eau chaude. J'étais déjà allée aux bains publics, mais c'était la première fois que j'allais dans des bains où l'eau venait de sources chaudes (et n'était donc pas de l'eau chauffée par l'établissement). On a d'abord déjeuné dans une salle avec des tatamis et des tables, où les clients peuvent manger le pique-nique qu'ils ont apporté, puis on est allés se baigner.

Il y avait un bain en extérieur et un en intérieur. Le temps n'étant pas très favorable, on n'a pu voir que les nuages qui masquaient le Mont Fuji...


(Ce qu'on était censés voir depuis le bain extérieur)

Le onsen, c'est très relaxant, mais je n'arrive toujours pas à rester très longtemps dans une eau aussi chaude. Et j'ai tout de suite envie de dormir.


Puis on est allés dans un salon de thé perdu dans la forêt et tenu par un artiste peintre. On a mangé de drôles de baies, et pu observer un couple de bergeronnettes qui ravitaillait ses 5 oisillons dont les oeufs avaient éclos la veille.


Sur la terrasse du café, il y a la performance organisée par une autre artiste : un carré de terre séparé en zone, dans lesquelles les visiteurs peuvent déposer une plante et laisser un message. Ensuite, l'artiste met des photos de l'évolution du lopin sur internet. Il y avait des fraisiers, de la menthe, de la courgette. Et moi j'ai planté une espèce de ciboulette un peu bleue.

(Ma plantation est dans le coin en bas à droite)

Le retour (arrivée à Shinjuku avec 1 heure de retard) a été rude, aujourd'hui Tokyo était un vrai hammam, pluie bruinante et humidité étouffante, à peine un quart d'heure à marcher dehors et j'ai envie de reprendre une douche. Pourvu qu'il fasse moins chaud demain.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Il y a un truc qui m'échappe dans l'histoire du potager collectif : il a dû être très rapidement plein, non ? Les carrés sont déplantés au fur et à mesure ??? Ou l'artiste a une tortue qu se charge de bouffer les plantations (s'il n'en a pas je pourrais lui envoyer la mienne car elle a déjà ruiné deux levées de semences de haricots dans le jardin, je suis verte !!!!).

Bref, out ça pour dire que c'est cool d'avoir de tes nouvelles !

Gros bisous

Cécile

Cécile a dit…

En fait, l'info qui manque, c'est que ce salon de thé est situé au bout d'une route isolée au fin fond de la montagne japonaise, et donc n'est vraiment pas très fréquenté (le proprio l'a ouvert parce qu'il aime être à la campagne, mais ne cherche pas du tout à en faire quelquechose de rentable). Du coup, je pense que peu de clients se lancent dans le jardinage, il qu'il n'y a pas de problème de surpopulation.

Et toi, comment vas-tu ?

Cécile