jeudi 3 juin 2010

Noh au Heian Jingu

Aujourd'hui, j'ai failli faire du rab parce que je n'avais pas fini l'envoi des flyers pour la fête de la musique, mais finalement le comptage de prospectus pour les mettre dans des enveloppes (activité au combien passionnante, heureusement que je n'ai pas à coller les timbres) attendra demain (il me reste bien 400 flyers à compter un par un).

La journée a été animée, c'était "l'Apéritif à la française", organisé par une société de promotion des produits français. Les clients payaient 3000 yens et avaient le droit de manger et boire à volonté pendant 2h30. Forcément, les gens veulent en profiter le plus possible et ça fait des dégâts. On a pu voir des Japonaises le regard très vague, encore plus vacillantes que d'habitude sur leurs hauts talons.
Je me suis retrouvée à aider à la vente de CD de la chanteuse qui a donné un concert (elle chantait du Piaf, c'est pas avec ça qu'on va rajeunir l'image de la chanson française dans la tête des Japonais), avec 4 CD vendus je ne suis pas sûre qu'on puisse qualifier ça de succès commercial.

Avant-hier je suis allée voir du théâtre Noh en plein air au temple Heian jingû. C'était la première fois que j'assistais à une représentation de théâtre traditionnel. C'était très lent, et je ne comprenais rien (ce qui est rassurant c'est que c'est dit dans un japonais tellement vieux et psalmodié que les Japonais ne comprennent pas non plus), heureusement qu'on m'avait distribué à l'entrée un résumé en anglais des différentes histoires, ça m'a permis de suivre un peu.


Au bout d'un quart d'heure j'étais déjà en train de regarder ma montre et de me dire que je ne tiendrais jamais les 3h15 du spectacle. Mais finalement, je me suis habituée au rythme (très très lent).


Le noh était un divertissement de la classe samouraï, il est apparu au 14° siècle. Il est joué seulement par des hommes, souvent masqués, et qui interprètent aussi des rôles de femmes. Sur scène, il y a des acteurs, un choeur et des musiciens (flûte et percussions).


Les costumes étaient beaux, et j'ai beaucoup aimé l'ambiance. Il faut dire que le lieu, la cour du Heian Jingu, se prétait vraiment à l'évènement. Quand la nuit est tombée des braseros ont été allumés, le temple était encore plus beau que de jour. Les photos étaient interdites pendant le spectacle, j'en ai donc récupéré quelques-unes sur Internet.


Pour vous donner une idée, voici un autre spectacle de Noh en plein air (au château d'Himeji). Avant-hier il n'y avait pas le chant des cigales, mais sinon c'est assez ressemblant.



Et voici une scène de kyôgen, les farces qui se jouent entre les pièces de Noh. C'est joué dans un japonais moins vieux, parlé à un rythme normal, si bien que j'ai compris un peu plus de chose, c'était moins difficile à suivre.


3 commentaires:

Anonyme a dit…

4 CDs vendus ! Ca y'est tu peux ajouer à ton CV une qualification en force de vente/marketing !!

Le théâtre Noh (on le place sans le H en France dans les mots croisés), c'est un peu notre comédie française à nous certaines fois !! Comme quand on avait ésespérément attendu la fin d'une pièce il y a 3 ans !!

Cécile a dit…

C'est vrai qu'en français c'est sans le h. Je n'ai pas fait attention, j'ai utilisé la transcription anglaise.

C'était quoi déjà, la pièce interminable qu'on était allée voir ?

Anonyme a dit…

Je ne me souviens plus justement !!! Sauf que c'était long, long, long...