dimanche 11 avril 2010

Fête des cerisiers à Sumizome (1)

Aujourd’hui, une amie de Taca, Kaori, m’avait invitée à la fête des sakura de son quartier, à Sumizome (près de Kyoto). Autour du temple bouddhiste avaient été installés des bancs et des petites boutiques, on pouvait acheter son pique-nique (riz aux pousses de bambou, c’est le plat de saison) ou des gâteaux traditionnels, des ouvrages de couture faits main. Les animations étaient assurées en partie par des gens du quartier, et j’ai pu assister à plusieurs démonstrations.



D’abord, du morin khuur, un instrument à cordes mongol. Les cordes sont faites en crin de cheval, et l’extrémité du manche est sculptée en forme de tête de cheval. Le joueur tient la caisse de résonance sur ses genoux ou entre ses jambes, et joue en tenant l’archet dans la main droite.



Je n’ai pas fait de film, donc je vous mets un lien youtube pour vous donner une idée du son (c’est l’interprétation d’une musique japonaise, assez proche de ce que j’ai pu écouter aujourd’hui).




Puis il y a eu une démonstration de découpage de thon rouge. C’était une sacrée attraction, la foule s’est rassemblée autour de la poissonnerie et les voitures ne pouvaient plus passer dans la rue (certes, la rue n’était pas large). Avant que la découpe ne commence, quelques enfants sont allés jeter un coup d’œil dans la gueule de l’animal. Il paraît qu’il avait l’œil clair et que c’était un très beau thon (il faisait bien 100 kg).


Je vous passe les détails de la découpe, je suis vite allée me mettre un peu à l’écart de la foule des photographes. Je pense que ce thon a été pris en photo bien plus de fois que le joueur de violon mongol.

Après la démonstration, il a été possible de goûter à un morceau de sashimi. Nouvelle ruée. Finalement, il y a eu assez de morceaux de dégustation pour tout le monde, et c’était vraiment délicieux. Beaucoup de gens en ont acheté pour le dîner, quand je suis repassée une heure et demie après il ne restait presque plus rien de la bête.


Retour à la musique, avec un groupe qui jouait du tambour (taiko), sous les cerisiers dont les pétales s’envolaient à cause du vent. Ca faisait comme de la neige, c’était très joli, mais difficile à prendre en photo avec mon petit appareil. Les petites filles couraient après les pétales.


Les joueurs de taiko étaient une bonne douzaine, de tous les âges. C’était très impressionnant, et ça a l’air particulièrement physique comme instrument. Les joueurs font de très grands gestes, et forcément, ça fait du bruit. A un moment, l’un d’eux a tapé tellement fort qu’il a fait un trou dans la peau de son tambour.


Je mets le lien d’une des vidéos que j’ai faites.



Entre chaque morceau la configuration des tambours était modifiée.


Ce n’est pas la première fois que j’en vois, mais à chaque fois j’aime beaucoup (et ce n’est pas parce que Tanaka en joue dans le dernier dvd des Kat-tun !).


Voilà pour aujourd'hui. Il me reste encore la moitié de l'après-midi à raconter, mais il est l'heure d'aller dormir pour me réhabituer à me lever tôt, mon stage commence après-demain. Je posterai ma première expérience au koto demain. Je vous laisse avec un tanuki (vous vous souvenez, cette espèce de renard dont un représentant avait élu domicile dans la rivière kanda) en terre cuite déguisé en moine. Ces poteries sont une spécialité de la préfecture de Shiga, et on en trouve souvent près de l'entrée des maisons. Celui-ci était dans le jardin du temple.


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