Meiji Jingu + Harajuku + Omotesando

Me voilà de retour après une bonne heure de discussion pour comparer la meilleure offre de portable dans les cuisines du quatrième étage et une partie de Jungle Speed au troisième. La journée a été longue. Je l'ai passée avec Li Na et d'autres Taiwanais : Aki, une collègue de Li Na, son frère, sa tante et sa cousine, tous très sympathiques.

On est d'abord allées à Meiji Jingu, un temple au milieu d'un parc boisé, dans Tokyo même. C'est assez impressionant, on sort du métro, on passe un pont, et on a l'impression d'être au plein milieu d'une forêt (certes il faut faire abstraction des touristes, mais c'était quand même une ambiance très calme). On passe d'abord sous un immense portique, fabriqué dans un ciprès vieux de 1500 ans importé de Taiwan. Les piliers font 1,20 m de diamètre.


Ensuite on passe entre deux murs de tonneaux, un fait avec des tonneaux japonais, j'ai oublié de lire l'explication qui y était associée.


L'autre était fait avec des tonneaux de vin de Bourgogne, qui ont été offerts au temple récemment, à l'initiative d'un riche Japonais, qui a acheté le château de Chailly en France. Quelques photos plus tard (les pauses photos peuvent durer longtemps, il faut une photo sans personne devant le monument, une photo avec Li Na au premier plan et le monument derrière, et une autre avec moi, Li Na est adepte de la photo touristique à l'asiatique. Je suis une pro du signe "V" avec l'index et le majeur maintenant).


On a retrouvé Aki et sa famille dans le temple, réplique de celui de §1920, qui a été détruit pendant la Seconde Guerre mondiale. Les Japonais de tous les pays avaient offert 100 000 arbres pour le reconstruire. On doit d'abord se purifier la main et la bouche, puis on entre dans le temple.


Dans la grande cour, il y a des panneaux sur lesquels on peut déposer un papier sur lequel on a écrit un voeu, accompagné d'une offrande. A un autre endroit, on peut aussi lancer des pièces en offrande et faire une prière. Les prêtres shinto ont le sens des affaires. On a donc encore fait des photos. Je ne sais pas si c'est parce que la famille d'Aki n'est pas habituée à fréquenter des Occidentaux, mais à peine présentés, ils ont absolument voulu être pris en photo avec moi !!


On a aussi vu une femme parée pour une cérémonie de mariage, la pauvre elle devrait mourir de chaud sous toutes ces épaisseurs de kimono.

A la sortie, j'ai acheté un porte-bonheur (o-mamori). Il y en avait de plein de sortes différentes : pour la réussite des examens, pour un accouchement facile, pour ne pas avoir d'accidents de la route, contre les mauvais esprits, etc. J'en ai déjà un pour la réussite aux examens, donc j'en ai pris un pour la chance (la version strap, qui s'accroche au téléphone portable !), je pense que c'est celui que je risque le moins de faire mentir. Quand Tomo et Rikko m'en avaient donné un pour la réussite à l'agreg, ça me stressait de me dire que je pouvais faire mentir les portes-bonheur!

Ensuite, retour à des choses moins traditionnelles. On a quitté Meiji Jingu par le fameux pont qui mêne à Harajuku, où d'habitude des jeunes paradent déguisés (ça s'appelle faire du cosplay), en général on y voit des filles habillées en robes de soubrettes très sophistiquées, version rose, ou alors dans des robes gothic lolita très sombre, et aussi des amateurs du style musical "visual rock", avec cheveux noirs raides, fringues noirs et accessoires en métal. Mais il n'y avait presque personne sur le pont quand on est passés. Le frère d'Aki a offert le repas de tout le monde (il paraît qu'il est riche, parce qu'il travaille à l'étranger), j'ai pris une salade, c'était un vrai plaisir de manger un plat de crudités!

Puis on a traversé tout la Takeshida doori, une rue qui m'a rappelé la rue marchande de Saint Jean de Mont (en plus grand), avec plein de boutiques pleines de fringues ou de gadgets-souvenirs partout. C'était plein de monde, et on a bien mis 1h30 à la faire en entier, en s'arrêtant souvent dans les boutiques.


Ce n'est pas vraiment ma tasse de thé, mais c'est amusant de l'avoir vu au moins une fois. Il y avait des boutiques vendant seulement des chaussettes et des bas, des boutiques de vêtements gothiques, des distributeurs automatiques de boisson (il y en a un tous les 50 m au Japon), et aussi des boutiques vendant des posters visiblement pirates de Janiizu. A ce propos (et oui, c'est le fil rouge de ce blog, mes excuses aux non-intéressés), dans le métro on a vu le plan pour aller à la Janiizu shop, mais on ne l'a pas vue, et Aki (adepte de YamaPi elle aussi, décidément!) dit l'avoir déjà cherchée sans succès la dernière fois qu'elle est venue. On s'est contentées de chercher un moyen de piquer les posters de publicité avec les News dans les boutiques qui vendaient des vêtements de la marque Russ-K ... dans ces boutiques, ils vendent des bracelets en cuir (exposés en dessous d'une TV qui diffuse en boucle la pub avec le groupe), avec sur l'étiquette une gomette qui indique par quel membre est porté le bracelet... et, sache, Ayu, qu'il n'y en avait aucun supposé être porté par Ryo-chan. Pourquoi?!


On a fini la visite par Omote-sando, les Champs-Elysées japonais. Une grande avenue avec de grands trottoirs plantés d'arbres et des boutiques de luxe partout. Ce qui était le plus amusant, c'est que sur l'avenue, on a des bâtiments luxueux et très récents, et les fils électriques sont invisibles, mais dès qu'on jette un coup d'oeil dans une rue transversale, on retrouve le paysage habituel des quartiers résidentiels tokyoites, avec des bâtiments hétéroclites et un peu miteux, et des fils électriques partout. Après-midi touristique chargée donc, et fatiguant car passé à avancer au ralenti.