mardi 16 septembre 2008

Welcome Lunch

C'est à peu près comme ça qu'on peut résumer la journée. On a mangé à l'oeil le midi et le soir. Le midi, c'était particulièrement mérité, on avait d'abord eu à supporter 2h30 de réunion pendant lesquelles quelqu'un nous a fait la lecture, en anglais et japonais, d'un document qu'on avait sous les yeux. Tout ça pour nous faire des recommandations qu'on avait déjà entendues la semaine dernière. Heureusement, après ils se sont bien rattrapés. Le welcome lunch n'avait rien à voir avec celui de la semaine dernière, on avait alors eu droit à quelques mini sandwichs au pain de mie et au goût incertain. Cette fois la fac a mis les petits plats dans les grands, et a fait appel à un traiteur. Il faut dire qu'il y avait 180 bouches à nourrir (c'est le nombre d'étudiants du programme intensif de japonais). Il y avait des california maki, des sandwichs, des nouilles sautés, des espèces de poches de tofu frit avec du riz dedans (comme ceux que Mme Lalo prépare), et des fruits. Quel bonheur de manger du melon et du raisin!

Ensuite, nous sommes parties (un groupe d'une dizaine) acheter des hanko : hanko, c'est le seau utilisé pour valider un document, c'est l'équivalent de notre signature. Tous les documents importants sont authentifiés par leur sceau. Et pour pouvoir ouvrir un compte en banque, il en faut un (il faut exactement le même pour fermer le compte). Donc nous sommes dans l'obligation de nous en procurer, et je pense que la boutique, recommandée par l'université, va voir défiler tous les étudiants étranger de Waseda. Il y a vraiment des sceaux à tous les prix. En tant qu'étudiantes fauchées, on a pris le moins cher, avec emballage en plastique, on s'en tire pour moins de six euros. Mais dans la boutique étaient exposés des seaux à un prix impressionant : certains en ivoire atteignent les 200 000 yens, soit 1330 euros à peu près. A la fac ils nous on dit qu'on pouvait faire graver n'importe quoi sur le sceau, à partir du moment où c'est le même qui est utilisé à l'ouverture et la fermeture. Mais je crois que tout le monde a mis son prénom en katakana (le syllabaire japonais pour écrire les mots étrangers).

Puis inscription à la coopérative de la fac, qui permet d'avoir 10% de réduction sur les livres de la librairie du campus. Et inscription (cette fois, seulement avec Li Na, les autres n'ont, bizarrement, pas l'air intéressées, au fan-club News / Kat-tun / Kanjani8. Pour ce faire il a fallu remplir un formulaire de transfert bancaire tout en japonais, ce qui a nécessité quelques brouillons. Les Janiizu ne se rendent pas compte du mal qu'on se donne, n'est-ce pas Ayu?

On a fait faire le transfert par un employé de la Poste, c'était 50 yens (30 centimes) plus cher qu'à la machine automatique, mais beaucoup plus sûr, parce la machine ne parle pas anglais pour ce genre de transactions. Le système de paiement des Japonais est quand même assez étrange. Pas de paiment par carte bancaire, tout en cash. Les caissières ne font même pas la tête quand on sort un billet de 10 000 yens (60 euros) pour payer 700 yens (moins de 6 euros) d'achats. Pour les factures téléphoniques, pas de prélèvement automatique, il faut aller à la boutique du fournisseur ou dans un combini (convenience store) pour avoir sa facture, et pour en régler le montant. Pour les achats par internet, on paie par le système furikomi, c'est ce système de transfert bancaire que j'ai utilisé ici pour l'inscription au fan-club. Malgré tous ces efforts, je ne suis même pas sûre d'être inscrite à temps pour avoir des tickets pour la tournée d'hiver des News !

J'ai testé pour la première fois la machine à laver ; on en a trois à chaque étage, avec trois sèche-linge (où mettre le S?) aussi, 100 yens le lavage, 100 yens les 30 minutes de séchage, il paraît que c'est vraiment pas cher, moi je ne sais pas je ne suis jamais allée à la laverie en France. Il semblerait que ces machines lavent à l'eau froide, mais ça a l'air propre quand même. Maintenant ça sèche, sur le balcon, puisqu'il s'est remis à faire chaud (ce matin il pleuvait, j'ai même eu une sensation de froid venant de dehors, c'était la première fois que ça m'arrivait, mais ça n'a pas duré).

Et ce soir donc, re-welcome party dans les cuisines des premier, deuxième et troisième étages, pour les nouveaux arrivants du dortoir, qui se sont installés hier ou aujourd'hui.

Dans la note précédente j'ai dit qu'hier c'était Keirou no Hi, le jour du respect aux personnes âgées, mais j'ai oublié de parler de l'emploi des seniors. Ce qui est assez notable ici, c'est qu'on croise un certain nombre de personnes âgées employées à des postes de sécurité ou d'information de la population. Toutes les entrées de chantier sont gardées par quelqu'un, en général un homme aux cheveux gris. Devant la Poste aussi, tout à l'heure, un vieil homme en gilet jaune était posté devant le distributeur de billets en cours de réparation, et indiquait à toutes les personnes qui voulaient s'en servir qu'il n'était pas accessible.

Demain, test d'évaluation du niveau de japonais, pour nous répartir en groupes, donc je vais essayer de dormir tôt ce soir, à défaut d'avoir révisé. Et comme je n'ai rien de particulier à poster, voici juste une vue depuis mon balcon la nuit.


3 commentaires:

Anonyme a dit…

L'espace est infini, il ne se confond pas avec la matière, la matière est dans l'espace.

Anonyme a dit…

Aujourd'hui tu as accompli une bonne action, tu n'imagines même pas. Ca va changer ma vie <33333 Déjà que t'as vu un semblant de Jinjin ce matin... Bon début !

Anonyme a dit…

Pour ton test de japonais, ne t'inquiète pas, tu maîtrises déjà les notions de survie telles que "Janiizu ga suki" ou "Akanishi ga kakkoiiiii"