Shibuya sous la pluie

Pas de réunion d'information soporifique aujourd'hui, donc je me suis levée à 10 heures, malgré le manège des camions-turbine pleins de ciment qui passent sous ma fenêtre, il y a des travaux dans le coin. En fait, on peut même dire qu'il y a des travaux partout. Tôkyô a l'air de n'être pas du tout une ville figée, sur l'avenue qui mène à la station de métro (10 min de marche), il y a au moins 7 chantiers de construction d'immeubles. Les Japonais ont l'art de construire des immeubles pas larges du tout, parfois ils ont juste la largeur d'une seule pièce, ça fait des espèces de colonnes côte à côte.

L'après-midi, je suis allée (toujours avec Li Na, ma nouvelle prof de japonais!) à Shibuya, pour retrouver Julie, qui fait fille au pair au sud de Tôkyô, et que j'ai rencontrée grâce au blog que j'ai fait avec Ayu pour se moquer des Janiizu et de leurs fans (cf. lien à droite pour les curieux). Comme il faisait un temps pourri (pluie depuis le matin), on s'est posées dans un café, et on a mangé des gâteaux.

Shibuya, c'est le quartier des jeunes et des boutiques de mode. La tour 109 est assez symbolique des lieux, il paraît qu'elle est pleine de boutiques de luxe, mais je n'y suis pas allée. Shibuya, c'est aussi là où il y a le plus grand passage piéton du monde, on peut même traverser en diagonale. Là aussi, il y a de grandes tours avec de la pub partout, le top 10 qui passe sur un écran géant. C'était jeudi après-midi, et il pleuvait, donc je n'ai pas vu énormément de looks délirants, juste une forêt de parapluies transparents.

Enfin, Shibuya, c'est là où il y a la fameuse statue d'Hachikô. Hachikô est un chien de race Akita, qui attendait son maître le soir à la gare de Shibuya. Un jour de 1925, le maître mourut d'une crise cardiaque. Mais Hachikô continua à venir l'attendre tous les soirs à la gare, pendant 10 ans. Devenu l'image de la fidélité, quand il mourut à son tour, une statue fut élevée à son effigie. La statue a été réquisitionnée et fondue pendant la Seconde Guerre mondiale, mais une nouvelle a été inaugurée en 1948. Hachikô a même un jour qui lui est consacré, le 7 mars. Seule ombre à cette belle histoire : les vendeurs de takoyaki (petits beignets fourrés au calamar) du coin nourrissaient copieusement Hachikô, et c'est peut-être là la raison de sa présence à la gare chaque soir. Quoi qu'il en soit, la statue d'Hachikô est LE lieu de rendez-vous quand on attend quelqu'un à Shibuya. (Sur le piédestal est écrit quelquechose du genre "Hachikô chien fidèle").

Après un dîner maison copieux (riz aux chataîgnes, c'est l'automne...) et au moins deux heures de présence dans la cuisine du 4ème étage (l'ambiance est vraiment sympa, même si il va falloir que je pense à me mettre au chinois, car je passe à côté de beaucoup de conversations), Li Na et moi sommes allées faire une petite balade digestive, qui s'est transformée en grand tour, puisqu'on est allées rejoindre Aki à son hotel, dans un quartier appelé Otsuka je crois, et que pour ce faire on a pris un espèce de tram à un seul wagon, un peu grinçant, on se serait crues au début du XX° siècle. Après consultation du Guide du Routard, j'ajoute que ce train s'appelle le "chin-chin densha", et que c'est le dernier tram de Tôkyô.

La pêche du jour pour Ayu, c'est un Okada géant sur un immeuble de Shibuya.


Et (je n'y croyais plus) les Kat-tun, à la sortie Hachikô de la ligne Yamanote, à Shibuya, c'est Julie qui les a vus.


Mais la photo a l'air vieille, Kôki est encore blond (et cuit aux UV). Nakamaru pourrait jouer dans Harry Potter fringué comme ça, Junno ne sait pas s'habiller mais c'est pas une découverte. (Dis, Ayu, tu crois que Nakamaru est vraiment aussi grand que JinJin, ou alors ils l'ont fait monter sur une boite à chaussures pour la photo?).
Info du jour : c'est Pi qui fera la couverture du prochain Myojo, parce qu'il fait un truc en solo mais j'ai pas réussi à comprendre quoi. J'ai feuilleté les magazines du mois à la libraire, c'est catastrophe sur catastrophe, au moins je ne risque pas de faire de dépenses inutiles.

Ah, et puis comme il serait bien que je travaille un peu, je pense que comme baito (le mot vient de l'allemand Arbeit et désigne les jobs étudiants) je pourrais m'occuper de la prochaine campagne de recrutement de la Janiizu. Avec Li Na, on a a repéré deux spécimens dans le métro (des lycéens visiblement, puisqu'ils étaient en uniforme, mais pas le style Hey!Say!Jump, plutôt V6 - pour les novices, sachez qu'on prononce bouisikusu ...), qui, salto arrière ou pas, ne dépareilleraient pas dans la Janiizu. Et puisqu'on parle ikemen, y'a Eita qui fait de la pub dans le métro, pour de la bière, Kirin je crois. Il est encore plus mal coiffé que dans Last Friends, c'est la version aggravée de sa choucroute asymétrique avec un côté son oreille qui dépasse, et de l'autre ses cheveux plus crêpus que jamais.